Magic Bolide Cool Summer

Culture

Magic Bolide a décidé de mordre sur le calendrier, on a quelques jours d’avance pour une programmation Cool Summer !

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Au programme donc des morceaux qui groovent, de la douceur, de la sensualité, une playlist indice 50 pour préparer votre été avec une petite bombe signée General Elektriks, le retour du français Hervé Salters et son projet gorgé de funk et d’électro, mais aussi Plaisir de France en duo avec Barbara Carlotti, oui, house et chanson font l’amour sur La flamme, mon coup de cœur pour les anglaises de Wet Leg, elles ce serait plutôt « la flemme » avec leur titre Chaise Longue.

Au sommaire encore le rock des clermontois de Dragon Rapide, les belges agités de The Guru Guru, le titre sulfureux de Gargantua La vie à mort, les talents de mélodiste de Lester Wiggin et des pépites fondantes avec une session acoustique de Phoenix.

Christophe Crénel

Kounachir, reflet d’une société post-soviétique

Actus

Kounachir, se dresse à 14 km au Nord des côtes du Japon. En 1945, l’île est annexée en 1945 par l’URSS. Un an plus tard, après une courte période de cohabitation, les 17 000 Japonais vivant sur ce territoire sont massivement déportés. L’accord de paix, depuis la seconde guerre mondiale, n’a toujours pas été signé entre les deux pays… Vladimir Kozlov s’empare de sa caméra pour nous faire découvrir le visage de cette île sans réelle attractivité. 

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© Vladimir Kozlov. Image de tournage du documentaire Kounachir.

Vladimir Kozlov est un réalisateur et scénariste français, d’origine soviétique, né le 7 juin 1956 à Minsk en Biélorussie. Un jour, un ami poète et essayiste lui parle des îles Kouriles. À travers cet échange, Vladimir Kozlov perçoit d’emblée les enjeux de ce territoire fragmenté entre ses contradictions. “Ce petit monde un peu fou se partageant les 1500 km carrés de l’île et où tout le monde se connaît, me permet de raconter cette micro société qui parle de la société russe toute entière.”

Kounachir est une île de l’archipel des Kouriles, possession japonaise annexée par l’URSS en 1945. Les Nippons furent chassés avec interdiction d’emporter quoi que ce soit, leurs biens détruits, leurs vaches tuées. 

Aujourd’hui, l’île est surtout recouverte de terrains vagues, de décharges. Peu d’activités. Les salles d’eau et les toilettes des maisons neuves construites pour les Soviétiques ont attendu quarante ans les canalisations nécessaires à leur fonctionnement.Certains souhaitent le retour des Japonais : la pêche était florissante, les fermes riches, les plages propres, les maisons plus nombreuses. D’autres, au contraire, cultivent le souvenir de la capitulation nipponne en allant dans les écoles expliquer le fonctionnement des armes d’époque, ou montrer des reconstitutions du débarquement de leurs anciens.

Souhila Bouab et Alexis Cautin

Qui a eu cette idée folle : décentraliser l’école ?

Actus

Depuis le début des années 1980 et les lois Defferre, les politiques éducatives ont connu différentes vagues de décentralisation. Ambitieuses pour certains, insuffisantes pour d’autres. Louis Mallet a participé à ce mouvement, au cabinet d’Alain Savary, ministre de l’Éducation nationale, au moment des premières lois de décentralisation, et évoque aujourd’hui les réussites et les blocages.

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© Pierre Rouanet / PHOTOPQR / VOIX DU NORD / MAXPPP

À l’occasion des élections régionales et départementales des 20 et 27 juin, Le Chantier consacre sa série de la semaine aux régions.

Louis Mallet résume la décentralisation de manière très simple : « On peut vouloir décentraliser ce qui n’intéresse personne. Ou bien ne décentraliser que ce qui fait déjà l’objet d’un consensus fort ». Comme pour d’autres chapitres, l’éducation n’échappe pas à la règle.

40 ans après les premières lois de décentralisation des politiques culturelles, celui qui a été au cabinet d’Alain Savary, ministre de l’Éducation nationale au moment des premières lois de décentralisation, évoque aujourd’hui les réussites et les blocages.

Louis Mallet est l’auteur de Les régions françaises au milieu du gué, publié aux Éditions L’Harmattan en 2012, avec Alain Beneteau et Michel Cattla.

Tiphaine Crézé

Langues régionales : d’où vient la peur ?

Actus

La loi Molac relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion a été partiellement censurée par le Conseil constitutionnel après avoir été votée à l’Assemblée nationale. Pour quelles raisons les langues régionales représentent-elles une menace ? Philippe Blanchet, professeur de sociolinguistique et didactique des langues au département Communication de l’université Rennes 2, l’explique au micro du Chantier.

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© Marc Ollivier / PHOTOPQR / OUEST FRANCE / MAXPPP

À l’occasion des élections régionales et départementales des 20 et 27 juin, Le Chantier consacre sa série de la semaine aux régions.

En avril, les députés ont adopté la proposition de loi Molac relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion. Une petite révolution douchée deux semaines plus tard, avec la saisine du Conseil Constitutionnel par la députée LREM Aurore Bergé avec l’appui du cabinet de Jean-Michel Blanquer.

Résultat : le 21 mai, le Conseil des sages censure partiellement le texte en retoquant l’« enseignement immersif » de ces langues et l’utilisation de signes diacritiques comme le tilde dans l’état civil.

Par crainte de voir l’unité du pays se morceler ? Au nom du principe d’égalité ? Ou de l’article 2 de la Constitution qui précise que « La langue de la République est le Français » ?

Philippe Blanchet, professeur de sociolinguistique et didactique des langues au département Communication de l’Université Rennes 2, répond à ces questions au micro du Chantier.

Tiphaine Crézé

Les Nuées Ardentes : festival scientifique et poétique

Culture

Après une édition 2020 compromise, le festival Les Nuées Ardentes s’installe de nouveau au pied du Puy de Dôme pour sa  troisième édition. Trois jours de rencontres mêlant arts et science où l’émotion et la vulgarisation vont de pair.

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Les nuées ardentes sont un phénomène volcanique particulièrement dévastateur créé lors de violentes éruptions volcaniques. Elles prennent la forme d’un grand nuage de gaz transportant d’importantes quantités de débris de laves… Mais c’est aussi un festival qui contrairement à la première définition est un événement très divertissant !

Du 18 au 21 juin prochain, le pied du Puy Dôme accueille la programmation à la fois scientifique et artistique de cet événement. Trois jours de festivités gratuites ayant pour objectif de vulgariser et de rendre accessible les connaissances des chercheurs de l’université. La rédaction du Chantier reçoit Fanny Sorbadère, Docteur en volcanologie, Circassienne et organisatrice du festival. 

Retrouvez toutes les informations pratiques sur le site internet du festival.

Souhila Bouab

Régionales : la loi 4D, une « réformette » ?

Actus

Déconcentration, décentralisation, différenciation, décomplexification. 4D pour une loi supposée partager davantage le pouvoir et les compétences entre état central et collectivités locales. Supposée… car pour Romain Pasquier, politologue et directeur de recherche au CNRS, ce texte est plutôt une « réformette ». Il nous explique pourquoi la France a été, et semble rester un état jacobin.

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© Julio Pelaez / PHOTOPQR / LE REPUBLICAIN LORRAIN / MAXPPP

À l’occasion des élections régionales et départementales des 20 et 27 juin, Le Chantier consacre sa série de la semaine aux régions.

Aujourd’hui, focus sur la loi 4D. 4D comme déconcentration, décentralisation, différenciation et décomplexification. Un texte censé répartir davantage pouvoir et compétences entre état central et collectivités locales, dans la lignée des actes de décentralisation qui se sont succédé depuis le début des années 1980 et les lois Defferre.

Mais qui semble rater son objectif, à entendre le politologue Romain Pasquier, invité du Chantier, qui décortique la loi et revient sur les causes du jacobinisme à la française. Pour lui, c’est une « réformette ».

Tiphaine Crézé

Assis, debout, couché…

Culture

Dans l’ordre et le désordre, dans ce nouveau numéro de Circuit Cool, le jazz spirituel et organique de De Beren Gieren, le folklore imaginaire et cosmopolite de Rodolphe Burger et Erik Marchand, les déclarations d’amour pop et electronica de YMNK, les sensations urbaines technoïdes de Roches Noires, le rock exalté de New Favourite, la pop dévergondée et viscérale de The Guru Guru, le post punk mélodique et vif de MNNQS, le groove global et planant de BRNS, la fusion sensible entre l’écriture rap de Cabadzi et celle du producteur electro VAPA.

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De Beren Gieren : © Alexander Popelier
Rodolphe Burger et Erik Marchand : © Richard Dumas
SheWolf : © Céline Salin

Cette semaine, le label Tadam Records, un label indé, rock dans l’âme et militant dans l’esprit était à l’honneur sur Le Chantier. Un label monté de toutes pièces pendant le premier confinement, qui rassemble dans un esprit égalitaire, écologique et coopératif musiciens et activistes de la musique indépendante en France. Jour particulier pour Tadam Records avec la sortie de l’album du trio SheWolf. Trio que j’ai eu la chance d’interviewer il y a quelques jours pour Le Chantier, et entrevue pendant laquelle Alice Adjutor, Fanny Amand et MC Martine avouaient s’être bien amusées dans le clip de Monster, en parodiant le cérémonial de l’intervention présidentielle télévisée.

Les SheWolf reprennent le chemin des concerts :
31 Juillet 2021 – Festival, Le Mans. 4 Septembre 2021 – Le Farmer, Lyon 25 Septembre 2021 – Black Shelter, Distillery, Carquefou

Le trio New Favourite, de retour, avec un nouveau single plus pop, mais toujours aussi intense qui parlent des vrais et des faux amis, de ceux qui ne sont là que pour les bons moments. New Favourite, avec Godspeed dans Circuit Cool en attendant la sortie de leur 2e EP, en octobre, il se nommera Chasing Light.

Honestly, I Don’t Feel like Dancing : quel titre de The Guru Guru !

Ce groupe n’a pas son pareil pour créer son propre territoire entre la pop la plus mélodique, la noise la plus explosive, le post punk le plus expressif, le grunge le plus émotionnel. Même si le Covid est passé par là, leur album Point Fingers sorti en début d’année dernière, reste incontestablement un des grands albums de 2020 toute catégories confondues. Mais le groupe belge n’a pas chômé et s’apprête à sortir 2 EPs, un studio et un live, qui ne seront réunis que sur un seul et même vinyle édition limitée, à se procurer de toute urgence. Sortie le 25 juin sur Rumble Heat Records

Toujours du côté de la Belgique, des habitués de Circuit Cool, BRNS, groupe étonnant et libre, versant habituellement dans le rock, mais capable de sacrés pas de côté comme sur cet étonnant Suffer, le groove qui se dégage de ce morceau est vraiment étonnant, presque déroutant.

À Rouen, la flamme post punk est toujours allumée du côté des immanquables MNNQS, avec dernièrement une déclaration d’amour héroïque et sonique All I Need Is You Tonight, qui commence très pop et se charge progressivement de noise et de folie douce.

Évasion dans Circuit Cool à travers la musique généreuse et cosmopolite de Rodolphe Burger & Erik Marchand, une musique sans frontière et libre, qui prend sa source dans le blues mais trace sa route dans la grande richesse des musiques traditionnelles du monde entier, musiques qui n’ont jamais été aussi vivantes et essentielles qu’en 2021. Album Gluck Auf prévu pour fin août 2021.

Du jazz dans Circuit Cool, et pas n’importe lequel, celui de De Beren Gieren, du jazz en trio activé depuis 2009 par le piano de Fulco Ottervanger, la contrebasse de Lieven Van Pée et la batterie de Simon Segers. Leur musique est légère et joueuse, elle s’élève au dessus du monde pour prendre de la hauteur et transcender la puissance fédératrice du son, du rythme et de la mélodie. Album au titre très ironique Less Is Endless prévu pour le mois de septembre prochain sur le génial label Sdban Records.

Bascule progressive dans le monde des musiques électroniques au sens très large du terme, comme par exemple, avec l’étonnant musicien lillois Alexis Zbik alias YMNK. Loin de la frénésie actuelle de la hype, il agence, élabore, structure les strates de son univers riche et coloré, façonné par la pratique du bending, cette capacité à détourner et à bricoler les instruments. Sans excès ni opportunisme, le champ créatif n’a pas de limite de styles, et son album sorti, devinez quoi, aujourd’hui, fourmille d’évocations multiples, electro, techno, pop, ambient, new wave, post rock… quelque part entre les élans cosmiques de The Orbital, le ludisme jubilatoire de Mouse On Mars et les nostalgies enfantines de Four Tet. Une musique touchante et sincère, pleine de fragilité et d’humanité derrière le grain des machines.

Clin d’œil également au producteur de musiques électroniques VAPA, qui sèment depuis quelques heures avec son nouvel EP, de subtils développements électroniques entre deep house et techno mélodique, et n’hésite pas à inviter la voix du rappeur de Cabadzi sur le sobrement nommé Mental, déviation minimaliste et hybride entre rap brumeux et électro cosmique.

Pour se quitter, libérons les énergies des dancefloors fantômes qui restent malheureusement et injustement fermés, avec la lente envolée techno extatique du producteur basé à Rouen, Clément Durand aka Roches Noires, extraite de son EP Blow disponible depuis aujourd’hui sur le label Mouton Noir Records.

Toutes les nouveautés et découvertes du Chantier sont à retrouver dans nos différentes playlists Spotify, n’hésitez pas à vous abonner !

Laurent Thore

Magic Bolide Happy Hour !

Culture

Magic Bolide régale cette semaine avec une heure de bon son et pas mal d’exclusivités.

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Au programme notamment le nouvel album de l’un des groupes les plus excitants du moment, les australiens allumés de King Gizzard & The Lizard Wizard, mais aussi Nicolas Godin de Air qui flirte en douceur avec le meilleur de la scène R’n’B, mon coup de cœur pour le tout jeune bricoleur américain Quickly Quickly, la pop lumineuse du duo français Djakarta, un hommage à l’héritage de Depeche Mode, avec, notamment le nouveau single du duo techno rennais ATOEM et le premier album de l’américain Baba Ali, sans oublier un clin d’œil aux playoffs de NBA avec la malicieuse rappeuse Tierra Whack.

Christophe Crénel

Les Causeries Musicales du Grin pour renouer avec le public

Culture

Chaque mois, Le Grin propose une soirée qui mêle discussion et musique. Les Causeries Musicales : un format aussi bien novateur que fédérateur. Pour cette deuxième édition, les Mamans du Congo et le beatmaker thiernois RROBIN ont investi la librairie.

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On n’avait perdu l’habitude d’écouter de la musique en live. Mercredi soir, Le Grin nous a permis de retrouver cette sensation avec la venue des Mamans du Congo, un collectif de femmes venues tout droit de Brazzaville.

Mais au 9 rue Saint-Hérem, on ne fait pas qu’écouter de la musique. « On échange, on cause », comme dit Matthieu Poinot, animateur du Grin.

C’est sous l’écoute attentive d’un public intimiste que la chanteuse Gladys Samba et le beatmaker thiernois RROBIN racontent alors l’histoire des Mamans du Congo.

Ce groupe féminin remet au goût du jour des berceuses traditionnelles et chante la vie quotidienne des femmes.

Après de longs mois sans concert, cette soirée permet enfin la rencontre entre le public et les artistes. C’est en performant que Gladys Samba, fondatrice des Mamans du Congo, nourrit sa relation avec le public.

Dans le décor de librairie qu’offre Le Grin, les Mamans du Congo ont livré une version acoustique de leur répertoire. Fanny, fraîchement arrivée à Clermont-Ferrand, découvrait aussi bien cet univers musical que le format des causeries.

Mais au-delà d’écouter de la musique et de discuter, Les Causeries Musicales amènent une proximité et brisent cette barrière invisible entre les artistes et le public.

Les Mamans du Congo et RROBIN seront le 2 juillet prochain à la Coopérative de Mai à Clermont-Ferrand.

Emma Delaunay

Le Grand Oral : l’épreuve du bac qui met les élèves dans un grand flou

Actus

Les épreuves du bac approchent à grands pas. Cette année, les élèves expérimentent le grand oral qui aura lieu le 21 juin. Une nouveauté encore nébuleuse et stressante pour les élèves. Rachida Bounaga, vice-présidente de la PEEP, une association de parents d’élèves, est à nos côtés pour nous apporter son éclairage.

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Préparation au Grand Oral du Bac au lycée de Goussainville dans le Val d’Oise
© Alexis Morel / RADIO FRANCE / MAXPPP

Au menu du bac cette année : le grand oral, une nouveauté que les futurs bacheliers expérimentent le 21 juin prochain. Une épreuve orale d’une vingtaine de minutes où les élèves de terminale sont interrogé.e.s sur une question préparée en avance ainsi que sur leur orientation. L’idée derrière cette évaluation : prendre la parole en public de façon claire et convaincante.

D’après le site de l’Éducation Nationale, « Cette épreuve évalue des compétences essentielles, en particulier la maîtrise d’une parole personnelle, structurée et argumentée, la capacité à déployer avec clarté et conviction une réflexion, à dialoguer et à débattre, à adopter une distance critique par rapport aux savoirs acquis et à son projet de formation. »

Mais cette nouvelle évaluation n’enchante pas l’ensemble des candidat.e.s. Loin de là, pour beaucoup le grand oral devient une source de stress. Du côté du corps enseignant, même son de cloche, le vendredi 4 juin, les enseignants se sont réunis devant le rectorat de Clermont pour dénoncer les conditions du bac 2021.

Rachida Bounaga, vice-présidente de la PEEP, une association de parents d’élèves, nous apporte son éclairage.

Alexandra Tshivuanga