Et si on travaillait moins ?

Social

Pour cette semaine consacrée au travail sur Le Chantier, on commence par se demander s’il ne faudrait diminuer notre temps passé au bureau, à l’usine ou dans les champs ?

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© Ale Ventura / AltoPress / Maxppp

A l’étranger, l’Espagne va expérimenter en 2022 et pour 3 ans, la semaine de quatre jours au sein de 200 entreprises volontaires. En Allemagne, un accord dans la métallurgie ouvre la voie à une semaine de quatre jours. Et en France ? Plus de 20 ans après la réforme des 35 heures, sommes-nous prêts à réduire notre temps de travail ? Certaines entreprises ont d’ores et déjà opté pour la semaine de 4 jours après la crise sanitaire, qui a rebattu les cartes. Mais ce débat s’invitera-t-il dans la campagne présidentielle ?

Nous posons ces questions à Anne Eydoux, maîtresse de conférences d’économie au Conservatoire national des arts et métiers, chercheuse au Laboratoire interdisciplinaire de sociologie économique et au Centre d’études de l’emploi et du travail et membre des Économistes atterrés.

Tiphaine Crézé

L’organisation chez les abeilles : une bonne leçon de décision collective

Environnement

Comment les abeilles s’organisent-elles pour choisir leur nouveau nid ?

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©PHOTOPQR/L’ALSACE/Thierry Gachon

Bien que les abeilles soient une espèce en danger, depuis des millions d’années elles assurent leur pérennité par l’essaimage. Pour mieux comprendre ce phénomène, Bruno Corbara, enseignant chercheur à l’Université Clermont Auvergne, spécialistes des sociétés d’insectes et directeur de publication de la revue Espèces, donnera une conférence à ce sujet à l’occasion de la 29ème édition de la fête de l’abeille et de l’environnement à Beaumont.

Mirna Mbondobari

Du Biscuit dézoome sur Zemmour

Actus

Comment naît un phénomène médiatique ? Pourquoi un candidat non officiel, non encore déclaré, aux élections présidentielles, monopolise-t-il à ce point le champ journalistique ? Pour son nouveau numéro, Du Biscuit, le podcast qui traite de l’information sous tous les angles, dézoome sur Zemmour.

MEDIA
Du Biscuit dézoome Zemmour

© Olivier Corsan / Le Parisien via MaxPPP

Phénomène médiatique entré comme par effraction et de manière fulgurante dans le champ politique, Éric Zemmour, le polémiste-pas-encore-tout-à-fait candidat, bouscule déjà la campagne présidentielle de 2022 sans même avoir présenté de programme… Mais en surfant sur un système médiatique qui semble lui convenir parfaitement et dont il sait se servir avec beaucoup de talent.

Du Biscuit essaie de comprendre comment il s’y prend pour exister, comment il a réussi à mordre sur le champ politique et, finalement, ce qui dans le système médiatique est de nature à permettre l’émergence d’un possible candidat à la magistrature suprême condamné pour incitation à la haine raciale.

Avec François Jost, spécialiste des médias, professeur émérite à l’Université Sorbonne Nouvelle Paris 3 et auteur de Médias : sortir de la haine ? (CNRS Éditions) et Benoît Huet, avocat au barreau de Paris et co-auteur avec Julia Cagé du livre L’Information est un bien public, Refonder la propriété des médias (Éditions du Seuil), Benoît Bouscarel et Tiphaine Crézé dézooment sur Zemmour.

Du Biscuit, Saison 2 numéro 2, « Dézoomons sur Zemmour » : une émission animée par Benoît Bouscarel et Tiphaine Crezé. Réalisation : Francisque Brémont.

La voix des talents #4- Clément Baldelou

Environnement

Le printemps des talents est un dispositif innovant initié par la ville de Clermont-Ferrand en 2017. Il met en valeur 21 talents clermontois et les structures qui accompagnent ses porteurs de projets.

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© NICOLAS MAETERLINCK /BELGA/ MAXPPP

Chaque jour près d’un million de personnes se font couper les cheveux chez le coiffeur et 4000 tonnes de déchets capillaires sont générés par les coiffeurs en France. Capillum est une société auvergnate spécialisée dans la collecte et le recyclage du cheveux, leader de la valorisation du cheveu en France et en Europe. Pour en parler nous recevons Clément Baldellou, président fondateur de Capillum.

Aïcha Nouri

Profondeur de Champ #6 : Spécial Sessions Live

Culture

Sélection vibrante de clips étonnants et créatifs sortis ces derniers temps, parfait écho à notre playlist curieuse et éclectique. Avec cette semaine une Spéciale Sessions Live !

Nightmares Wax Live Performance

Image extraite de « Shout out ! To Freedom… », de Nightmares on Wax



Nightmares on Wax : Shout out ! To Freedom…



Julien Bouchard : Tu m’entraînes



Ork : Dinner for One



YNMK X BRUITALISMES



Zayka : Look at me



Sélection assurée avec amour par Laurent Thore

Profondeur de Champ #5 : Spécial We Hate You Please Die + Johnny Mafia

Culture

À l’occasion de la venue événement de ces deux groupes irrésistibles de la nouvelle scène rock indé hexagonale, sur la scène de la Coopé, retrouvez une sélection de clips et sessions vidéo spéciale, consacrée à leurs univers respectifs, où ils partagent une belle vision du rock au sens large du terme, en particulier sa liberté d’être et de créer.

Johnny Mafia Love Me Clip

Image extraite de « Love Me Love Me », de Johnny Mafia



We Hate You Please Die : Can’t wait to be fine



Johnny Mafia : Love me Love me



We Hate You Please Die : Got the Manchu



Johnny Mafia : I’m Sentimental



We Hate You Please Die : Session pour Bruitalismes



Johnny Mafia : Session pour Faits Divers, le radio show de Radio Campus Dijon


Johnny Mafia et We Hate You Please Die seront sur la scène de la Coopérative de Mai ce samedi 06 novembre 2021 à partir de 20h30. Les albums Sentimental de Johnny Mafia (Howlin’ Banana) et Can’t Wait To Be Fine de We Hate You Please Die (Kids Are Lo-Fi Records, Howlin’ Banana, Ideal Crash, Stomp Records) sortis cette année sont à découvrir sur le Chantier.Radio.
Réserver pour le concert.
Suivre Johnny Mafia sur Facebook.
Suivre We Hate You Please Die sur Facebook.



Sélection assurée avec amour par Laurent Thore

Villes « accueillantes » : une réponse asymétrique à la question migratoire !

Social

Quelles disparités recouvre cette notion de “ville accueillante” ? Et de quelle manière se structure ce mouvement “municipal” d’accueil ? En quoi la métropole peut-elle être l’interlocuteur de l’Etat désengagé ?

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© Franck Dubray/PHOTOPQR/OUEST FRANCE/Nantes 02/11/2020. Une centaine de migrants avec l’ aide des bénévoles de l’ autre cantine ont trouvé refuge dans un nouveau squat à Nantes; Le bâtiment qui appartenait à Orange est voué à la destruction et a donc été ouvert pour accueillir des réfugiés et demandeurs d’asile ?

“En Europe, la gestion des populations migrantes par la dispersion est devenue une norme. Les personnes sont ainsi réparties à travers le territoire de chaque Etat, notamment dans les petites villes et les zones rurales, dans le but de limiter les engorgements et leurs effets en matière de visibilité politique et médiatique.”(Flamand, Lacroix)

Anouk Flamant, maîtresse de conférences à l’Institut national supérieur de formation et de recherche pour l’éducation des jeunes handicapées et les enseignements adaptés (INSHEA), chercheure associée à l’UMR Triangle, affiliée à l’Institut convergence migrations, codirige et co-signe avec Thomas Lacroix, directeur de recherches au CNRS (UMR CERI), chercheur associé au laboratoire Migrations internationales, espaces et sociétés (MIGRINTER) affilié à l’Institut convergences migrations, le dernier numéro de la Revue migrations société : “Villes et territoires accueillants” en France et ailleurs.

Un grand mouvement municipal, en particulier en Europe, s’opère sur la gestion de des populations en situation d’exil, dessinant “une nouvelle géographie de l’accueil et du non accueil”.

Que ce soit l’emblématique maire de Palerme, Leoluca Orlando ou celui de Bristol (en Angleterre), “ces maires affirment non seulement leur volonté d’être accueillants pour les populations exilées, mais ils demandent aussi et surtout que les villes promeuvent des politiques migratoires protectrices, face à des Etats tentés pour des politiques de fermeture des frontières.”

Ils ont fait le choix d’ouvrir grand leur ville s’opposant à des stratégies d’externalisation de cette gestion sur d’autres rives. La question des “villes-frontières” se pose cruellement, “villes où s’exerce une gestion policière des populations exilées” (au Maroc par exemple, ou encore Nice s’illustrant dans son refus très médiatique de l’accueil !), a contrario “des villes intérieures” qui s’emploient à accueillir et à intégrer ces populations. Sur le territoire français, ces villes donnent l’exemple d’une “construction négociée de l’accueil des migrants”, […] accueil qui [toutefois !] privilégie les populations qui veulent rester plutôt que celles souhaitant poursuivre leur chemin d’exil.” Ces villes se sont regroupées au sein de l’ANVITA (Association Nationale des Villes et Territoires Accueillants). “Ce municipalisme est également marqué par un dynamisme de mise en réseau des des autorités locales sur cet enjeu !”

À Nantes par exemple, la municipalité, sous la pression des associatifs et de la société civile, a fait un choix radical : la mise à l’abri inconditionnelle en mobilisant tous les moyens de son réseau ! “Cette volonté d’être une ville accueillante se traduit aussi dans le rapport de force établi avec les autorités nationales. Ainsi, être une ville accueillante signifie progressivement être une ville qui lutte contre les sans-abrisme, afin de mettre à l’abri de manière inconditionnelle toutes les populations de la rue” rappelle Anouk Flamant.

Enfin, le passage à l’échelle métropolitaine offre la possibilité d’un dialogue plus équilibré entre les forces en présence. et mettre en place une “politique municipale d’accueil pour réclamer un siège dans la gouvernance des migrations.”

Anouk Flamant dessine, pour Terrain Social, les contours asymétriques de la réponse municipale dans la gestion migratoire -Nantes en particulier-, et les limites de cette construction négociée avec les Etats !

Quelques liens :

Le parlement mondial des maires

une vidéo à propos de La Charte de Palerme

Plus récemment, l’exemple de Clermont-Ferrand

Hugues Chevarin

Profondeur de Champ #4

Culture

Tous les vendredis sur le site du Chantier, Laurent, notre programmateur musique, vous offre une sélection vibrante de clips étonnants et créatifs sortis ces derniers temps, parfait écho à notre playlist curieuse et éclectique.

R.E.M Duo Brady Clip

Image extraite de « R.E.M. », de Duo Brady



Duo Brady : R.E.M.



Mansfield.TYA : L’Acqua Fresca



Bilbao Kung-Fu : Animal Social



The Brums : Chantal



Entrée Libre : Aller Simple



Sélection assurée avec amour par Laurent Thore

A qui profite la mort ?

Social

Pour ce dernier chapitre de notre série sur la mort, zoom sur « Le Marché des défunts » avec la sociologue Pascale Trompette.

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©Alexander Roth-Grisard / MaxPPP

Longtemps, l’économie des funérailles a relevé d’un monopole communale. Ce n’est que dans les années 1990 que le marché de la mort s’est libéralisé en France. Aujourd’hui, plus de 4000 prestataires funéraires se partagent un marché estimé à 2,5 milliards d’euros dans le pays. D’après un étude de l’UFC-Que-Choisir mené en 2019, le prix total des obsèques pour une inhumation, hors caveau et concession, s’élève en moyenne à 3 815 euros.

Pour parler de ce business pas comme les autres, Le Chantier reçoit Pascale Trompette, sociologue, directrice de recherche au CNRS, au sein du laboratoire PACTE, et autrice du livre “Le marché des défunts” paru aux Presses de Sciences Po en 2009.

Tiphaine Crézé

Petit tour du monde de la mort

Social

Traversons les frontières dans notre série sur la mort et le deuil allons voir comment cela se passe ailleurs avec Juliette Cazes, chercheuse, autrice et youtubeuse passionnée par le sujet.

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©Ulises Ruiz Basurto/(EPA) EFE/Newscom/MaxPPP

Comment meurt-on à l’étranger ? Quel lien tisser avec les disparus ? Faut-il célébrer des funérailles dans la joie ou dans une peine ostensible ? Petit tour du monde des rites funéraires et des cultures associées, avec Juliette Cazes chercheuse indépendante, autrice du livre « Funèbre ! » aux éditions du Trésor, créatrice du média Le Bizarreum et d’une chaîne Youtube éponyme.

Elle livre ses expériences et chocs culturels et explique ce que nous pourrions apprendre de ces rites à l’étranger..

Mirna Mbondobari