Laisser des céréales au champ après le passage de la moissonneuse, détourner des invendus des supermarchés vers l’alimentation animale, méthaniser des fruits et légumes jugés trop moches ou mal calibrés pour en faire de l’énergie… Comment lutter contre le gaspillage alimentaire ?
En 2016, l’ADEME évaluait à 10 millions de tonnes par an le gâchis de nourriture comestible par les Français. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), un tiers de la production mondiale de nourriture serait jeté chaque année. Comment lutter contre ce gaspillage alimentaire ?
Pour nous en parler, nous recevons Christine Gonzalez. Professeure des universités, spécialisée en marketing, elle travaille sur les comportements durables des consommateurs et consommatrices dans le domaine de l’alimentation.
Au cours de cette série d’entretiens passionnants, le podcast « Ecotone » dessine ce qui pourrait devenir un nouveau modèle culturel, pour le futur.
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Mêlant les genres et redéfinissant les formats, les créations de notre invitée font entrer sur scène un hors-champ multiple où se découpent des figures et des voix comme autant de véhicules d’états minoritaires.
Entretien avec Latifa Laâbissi, danseuse et chorégraphe. Une monographie sur son travail est parue aux éditions Les Laboratoires d’Aubervilliers et Les Presses du réel (2016). Elle assure la direction artistique d’Extension Sauvage, programme artistique et pédagogique en milieu rural, en Bretagne.
Merline et Jojo, les deux pigeons patrouilleurs sont de retour pour expliquer un phénomène météorologique bien connu des Clermontois ; la couche d’inversion.
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Voyage dans les airs, en plein cœur d’une couche d’inversion pour comprendre la pollution et la formation de certains polluants dit secondaires comme l’ozone.
Il y a environ 1000 ans, la charte du Mandé au Mali inscrivait 7 principes fondamentaux. Parmi eux, sur une même ligne, le précepte suivant : “la faim n’est pas une bonne chose, l’esclavage n’est pas non plus une bonne chose”. Des siècles plus tard, les personnes en situation d’insécurité alimentaire sont environ 800 millions dans le monde, et plus de 2 milliards de personnes présentent une carence en nutriments. Et si nous mettions en place une démocratie alimentaire pour changer cet état de fait ?
C’est en tout cas la proposition de notre invité, François Collart-Dutilleul. Il est professeur émérite de droit à l’Université de Nantes, spécialiste du droit alimentaire et du droit à la sécurité alimentaire, membre correspondant de l’Académie d’agriculture de France et membre fondateur du Centre Lascaux sur les transitions, qui part de l’hypothèse que l’alimentation ne peut pas être considérée comme une marchandise ordinaire car elle est vitale. Il a publié en 2021 “Nourrir, Quand la démocratie alimentaire passe à table”, aux éditions Les Liens qui libèrent.
Le printemps des talents est un dispositif initié par la ville de Clermont-Ferrand en 2017. Chaque année, il met en valeur 21 talents clermontois ainsi que les structures qui les accompagnent dans leur projet.
Direction le quartier de la gare au 61 Avenue de l’Union Soviétique, où l’équipe de la Goguette a posé ses valises en 2020. Le Chantier a rencontré Laura Bossé, l’une des fondatrices du tiers-lieu. L’idée de créer un espace de sensibilisation aux enjeux environnementaux et sociaux, avec une volonté de ramener la nature en ville, a émergé il y a 4 ans dans l’esprit de Laura Bossé et de Jonathan Biancolin. Quel chemin parcouru depuis ? Laura Bossé nous raconte l’histoire de la Goguette.
D’après le baromètre Agence BIO / CSA, près de 9 Français sur 10 consomment du bio. « La première motivation à la consommation de produits biologiques reste la préservation de la santé (27%) et la préservation de l’environnement (13%) ». Mais les étiquettes sont-elles à la hauteur des promesses ? Comment s’y retrouver dans les différents labels « bio » ? L’agriculture bio est-elle la même en France qu’à l’étranger ? Qu’est ce qui se cache derrière ce mot ?
Pour cette semaine consacrée à l’alimentation, nous recevons Christophe Brusset, ancien industriel de l’agroalimentaire et auteur du livre ”Les Imposteurs du bio”, paru chez Flammarion en 2020.
Comment concilier le temps long des politiques de rénovation urbaine aux réalités des vies quotidiennes ? Quelle place est faite à la concertation dans la mise en œuvre de ces projets ? Existe-t-il des pratiques de disqualification, de stigmatisation des habitants de ces quartiers pour “contrer” leur mobilisation ?
“L’histoire longue de la rénovation urbaine nous apprend que le pouvoir s’est toujours appuyé sur une vision dépréciative des populations afin de faciliter l’acceptation des projets urbains”. (Delfini, Talpin,Vulbeau)
Le 1er août 2003, Jean-Louis Borloo, ministre délégué à la Ville, fait voter une loi d’orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine. Vient de naître l’ANRU, Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine, elle finance et accompagne la transformation de quartiers de la Politique de la Ville.
Dans le magazine de l’ANRU, En villes, l’architecte Rudy Riciotti, créateur du Mucem à Marseille, et qui a également conçu le nouveau siège de l’Anru déclare : “la création de l’Anru est l’une des idées les plus intelligentes que l’Etat ait faite en matière de gestion et d’aménagement du territoire” ! (N° 5, janvier 2022)
Janoé Vulbeau est docteur en histoire et sciences politiques, il travaille pour le CERAPS (Centre d’études et de recherches administratives, politiques et sociales) de l’Université de Lille, du CNRS et de Sciences Po Lille.
Dans sa contribution, “Stigmatisation sociospatiale et démobilisation des mouvements d’habitant.e.s dans les projets de rénovation urbaine”, Janoé Vulbeau analyse les usages de la parole experte, celle des technicien.e.s de l’ANRU, comme élément démobilisateur lors des concertations qui accompagnent la mise en oeuvre de ces projets.
Au centre du discours des élu.e.s et des technicien.ne.s, “la force du paradigme de mixité sociale rend difficile les mobilisations autour de la rénovation urbaine. Celle-ci est ainsi devenue progressivement une norme, considérés par les décideuses et décideurs urbains comme positive, bien que jamais clairement explicitée.”.
L’enquête de terrain montre les difficultés auxquelles sont confronté.e.s les habitant.e.s de ces quartiers populaires pour faire entendre leur voix, tout à la fois auprès des élu.e.s, mais aussi des opérateurs techniques – l’Anru, par exemple.Cette “voix des “acteurs faibles” est souvent peu entendue dans ces projets urbains”.
Au sein de ces concertations, l’argument -”quartier stigmatisé” (“comme lecture univoque des quartiers populaires »)- est opposé de façon récurrente aux mobilisations des habitants pour légitimer la nécessaire rénovation urbaine de leurs quartiers.
Cette “notion de stigmate est utilisée de manière instrumentale comme argument d’autorité ne souffrant d’aucune contestation.”
Sans pour autant accuser l’Anru de mettre sur pied des stratégies pour faire pièce à ces mobilisations, la parole surplombante des expert.e.s vient bousculer une « légitimité ordinaire [des habitants] à se maintenir dans les lieux.”.
Terrain Social, cette semaine, analyse, avec Janoé Vulbeau, ces pratiques de gouvernement en milieu populaire – celle de la stigmatisation sociospatiale- en s’appuyant sur le cas particulier de l’ANRU.
Hugues Chevarin
Citations sonores dans l’interview :
Documentaire réalisé dans le quartier du Pile à Roubaix :
La cantine scolaire est un endroit où les enfants aiment se retrouver après une longue matinée de classe pour rigoler et surtout bien manger. Pour satisfaire les papilles des gaillards, les collectivités se démènent afin de leur apporter des repas variés, équilibrés et de meilleure qualité en leur proposant de plus en plus de plats bio et végétariens. Comment les cantines et en particulier les cantines scolaires clermontoises ont évoluées sur l’introduction des repas bio et végétariens ? Clémentine Pasteur, diététicienne pour la mairie de Clermont-Ferrand au service production des repas, est notre invitée du jour pour répondre à cette question.
A l’occasion de la semaine de la presse, qui se déroule à la Réunion du 31 mars au 4 avril, l’équipe du Chantier vous propose de découvrir plusieurs journalistes de l’île. Ils travaillent en presse écrite, pour la radio ou la télévision et ont accepté de se confier à notre micro.
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Dans ce nouvel épisode de La Presse Lé La, on vous présente Anna Bellissens, journaliste pour plusieurs médias dans le monde elle est correspondante dans l’Océan indien. Elle travaille pour différentes chaînes francophones radio et télé comme la RTBF, la RTS ou encore TV5 monde. Elle a commencé sa carrière il y a plus de 10 ans . Elle a un goût particulier pour les sujets liés aux questions environnementales et sociétales sur l’île de la Réunion.
Au cours de cette série d’entretiens passionnants, le podcast « Ecotone » dessine ce qui pourrait devenir un nouveau modèle culturel, pour le futur.
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Boris Valentin par Emilie Lesvignes
Que peut nous apprendre la préhistoire de notre rapport à la nature, aux territoires et à nos imaginaires ? Plus généralement, comment peut-elle nous aider à penser le futur à l’ère de l’Anthropocène ?
Entretien avec Boris Valentin, archéologue, professeur à l’Université Paris 1 et co-auteur, avec Jean-Michel Geneste, d’un livre d’entretien, publié chez Flammarion : “Si loin, si près : pour en finir avec la préhistoire”.