Sur l’antenne du Chantier, Lupoest l’une des découvertes musicales les plus enthousiasmantes de ce mois de mars. Le trio vient tout juste de sortir “Nuits d’ailleurs” son premier album. Leur musique mêle chansons à texte, rythmées, parfois proches du rap, fougue électronique et énergie rock. Un terrain de jeu idéal pour mettre en avant des textes aventureux, mélancoliques ou plus introspectifs. Pour mieux saisir comment se fabrique l’univers sensible des chansons de Lupo, Sophie Le Lann a interrogé leur auteur René Bergier.
Micro trottoir réalisé par Thaïs Granger et Christophe Chauveau. Musiques signées Lupo extraites de l’album “Nuit d’ailleurs” Prise de son et mixage Lupo : Anthony Deneufve
Sophie le Lann, Thaïs Granger, Christophe Chauveau, Orane Charles et Capucine Frey
Le Printemps des Talents, une initiative originale initiée par la ville de Clermont Ferrand. Depuis 2017 ce dispositif innovant met en valeur les talents clermontois et des porteurs de projets.
À quelques pas de la place de la Victoire à Clermont-Ferrand, un magasin de vêtements , engagé écologiquement propose une autre vision de la mode. Sur les présentoirs d’Archer on peut trouver des pièces durables et éthique. L’un des créateurs de la boutique, Pierre Causse nous explique cette envie de faire différement dans le secteur de la mode.
L’impact économique de la nouvelle réforme des retraites a largement été discuté dans l’opinion publique, mais ce projet de loi pourrait aussi avoir des conséquences importantes sur le lien social. Y aura t-il demain moins de projets solidaires, d’activités sportives et culturelles faute de bénévoles ?
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Maître de conférences en sciences économiques, Faculté de droit et des sciences politiques, Institut de Préparation à l’Administration Générale (IPAG)
Après l’adoption par le Sénat, ce samedi 11 mars, du projet de loi réformant le système des retraites, le texte entame cette semaine la fin de son parcours législatif. Si cette réforme entre en vigueur, l’âge légal de départ en retraite sera donc repoussé à 64 ans en 2030. L’impact économique a largement été discuté dans l’opinion publique, mais ce projet de loi pourrait aussi avoir des conséquences importantes sur le lien social.
En France, les personnes retraitées, et notamment les jeunes retraités, constituent un vivier de bénévoles pour les associations. Ils sont particulièrement représentés dans le domaine de l’action sociale et du caritatif. Qu’en sera-t-il si ces mêmes retraités partent en moyenne plus tard, donc plus âgés et plus fatigués ? La retraite à 64 ans peut-elle freiner l’engagement bénévole, et par conséquent fragiliser la cohésion sociale ?
Sophie Le Lann, de la rédaction nantaise du Chantier a interrogé Lionel Prouteau, maître de conférence émérite en sciences économiques de l’université de Nantes. Au cours de sa carrière, Lionel Prouteau s’est spécialisé dans l’économie sociale, les associations et le bénévolat. Il a conçu une étude sur l’état des lieux et les tendances du bénévolat en France. Elle a été réalisée en 2017 sur un échantillon de plus de cinq mille personnes, représentatif de la population française.A paraître en juin : Le Paysage associatif français, Lionel Prouteau et Viviane Tchernonog, 4e édition, Paris, Juris éditions – Dalloz.
Toute cette saison, « Du Biscuit » s’intéresse sur la façon dont les médias s’emparent de l’urgence climatique. Cet épisode hors-sérieesttout droit sorti d’un de nos ateliers d’éducation aux médias.
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Capture d’écran du compte Instagram « Paye ton influence »
C’est un Du Biscuit Hors-série que l’on vous propose aujourd’hui sur Le Chantier, tout droit sorti de l’un de nos ateliers d’éducation aux médias. Pendant cinq jours, au mois de janvier, cinq étudiant.es en art de l’ENSAPC, l’Ecole d’art de Cergy en région parisienne, ont travaillé autour des liens entre influenceur.euses et sauvegarde du climat.
En partant d’une statistique simple : 80 % des jeunes suivent au moins un influenceur.euse sur les réseaux sociaux, ils et elles ont tenté de comprendre l’impact positif que pouvaient avoir ces influenceur.euses, davantage connu.es pour leur mode de vie tapageur, riche de trajets en avion et d’achats de vêtements de fast-fashion. Ils et elles ont également interviewé Amélie Deloche, du collectif « Paye ton influence » qui vise à « réveiller le monde de l’influence sur les questions climatiques ».
Un documentaire réalisé par Balint, Anouck, Elise, Ulises et Juliette de l’ENSAPC. Préparation, encadrement des étudiant.e.s et réalisation : Clara Garnier-Amouroux.
Un programme réalisé dans le cadre des ateliers d’éducation aux médias et d’initiation à la radio menés par l’association L’Onde Porteuse et avec le soutien du Ministère de la Culture.
Trois femmes, trois regards différents. À l’occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, le 8 mars, trois résidentes d’un établissement d’urgence de la Croix Rouge à La Réunion ont accepté de parler de la condition des femmes dans leur pays d’origine. Au Sri Lanka, aux Comores ou à La Réunion, la situation n’est vraiment pas la même.
L’écart de richesse entre les hommes et les femmes au sein du couple est, aujourd’hui, de 32 %. Une disparité qui se façonne dès l’enfance. Comment rétablir une véritable égalité financière ?
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Capture d’écran du compte instagram de Plan Cash
Nous observons que les différences de traitement et d’éducation, générant les principales inégalités entre les hommes et les femmes, commencent depuis l’enfance. La gestion de l’argent au sein du couple s’avère parfois très complexe dans certains foyers. Morgane Dion de Plan Cash revient sur le besoin d’avoir une éducation financière.
A quelles résistances les mentalités françaises sont-elles soumises pour ne pas prendre conscience de l’ampleur du problème ? Dans quel continuum de violence ces féminicides s’inscrivent-ils ? Comprendre la psyché des agresseurs, des auteurs de violences conjugales, est-il un des chaînons pour appréhender, et en finir avec, ce cycle de mort ?
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Capture d’écran du site du Collectif Féminicides par compagnon ou ex.
À l’heure où ces lignes s’écrivent, le site du Collectif Féminicides par compagnon ou ex affiche à son macabre compteur le chiffre de 29 femmes tuées depuis le début de l’année 2023. Au-delà de ce terrible chiffre, mais si nécessaire à la prise de conscience, comment comprendre que notre société laisse, sans réagir, se commettre tant de meurtres de femmes, en particulier des meurtres conjugaux.
“J’en veux à celles et ceux qui ne se sentent pas concerné.e.s. Comme si ça ne pouvait arriver qu’aux autres, à l’autre, l’étranger, le pauvre, le poisseux. Je les déteste mais, en l’écrivant, je réalise combien je jalouse aussi leur ignorance.”
Laurène Daycard est membre du collectif de journalistes indépendantes Les Journalopes. Elle collabore notamment avec Mediapart, L’Obs et Libération. Elle publie aux éditions du Seuil,Nos absentes. A l’origine des féminicides
Dans cette enquête, c’est à notre ignorance que nous sommes confronté.e.s. Alors quelques faits, parmi d’autres :
“… en 2020, selon le ministère de l’Intérieur, 35% des victimes de féminicide conjugal avaient subi des violences antérieures. Cette année-là, une défunte sur cinq, 18%, avait porté plainte. En vain.Quatre fois sur cinq, cette même plainte est classée sans suite.” (Source : ministère de la Justice).
De sa propre prise de conscience du phénomène “féminicide” à la nôtre, c’est un long chemin semé “d’absentes” que nous invite à suivre Laurène Daycard.
Ignorance et silence conduisent à l’impunité mais “l’impunité n’est pas que l’absence de punition par la loi, elle recouvre également un contexte global de laisser-faire, d’indifférence qui encourage la violence et crée un sentiment d’impuissance et d’injustice chez les victimes”.
“Le féminicide n’est pas seulement genré. C’est aussi un crime d’Etat.”
Que de manquements à tous les échelons -police, justice, administration- mais qu’attendre d’autre d’une société patriarcale et sexiste !
Dès lors, la journaliste s’inscrit dans les pas des victimes de meurtres conjugaux, pour les nommer, en retracer l’histoire, rencontrer les familles endeuillées, les orphelin.e.s, les ami.e.s. Elle se donne pour mission d’assister au procès des meurtriers, de croiser leur regard, et qui, dans le déni de leur acte se conçoivent, eux aussi, comme des victimes.
Tous ne passent pas à l’acte, mais entretiennent un “cycle de l’abus” visant à maintenir leur proie sous emprise !
“Un conjoint violent ne l’est pas tout le temps. Un jour, il est prédateur. Le lendemain, il devient charmeur.”
Alors, faire face aux agresseurs !
En participant à un groupe de responsabilisation dans un Centre de Prise en Charge des Auteurs de violences conjugales (CPCA), Laurène Daycard referme la boucle de ce “continuum de la violence” : “Ce sont des hommes qui nous émeuvent, nous font rire, auxquels on s’attache et l’on aime aussi parfois. Ces liens affectifs ne font pas de nous des complices, à condition de ne pas ignorer leur violence, ni de cautionner leur déni. C’est une ligne de crête. Il ne faut jamais perdre de vue que ce ne sont que des individus, les symptômes d’un système qui produit ce mal, ces mâles.”
Nos absentes est et doit être une prise de conscience pour toutes et tous afin que cesse “la guerre aux femmes” !
Terrain Social, avec la journaliste Laurène Daycard, vous confronte à la violence machiste, et à l’une de ses terribles conséquences, les meurtres conjugaux.
Laissons lui la parole avec les toutes dernières lignes de Nos absentes :
“Plus nous serons nombreux et nombreuses à lire ces lignes, plus nous serons à faire vivre le souvenir de ces femmes. Les absentes feront aussi partie de nos vies.”
Liens importants : Le planning familial La fédération nationale Solidarité Femmes Le 3919 est le numéro national de référence d’écoute téléphonique et d’orientation à destination des femmes victimes de violences (en particulier des violences conjugales), à leur entourage et aux professionnel·le·s concerné·e·s.
Pourquoi le #MeToo a-t-il eu du mal à bousculer les jeux vidéo ? Il y a quelques années, l’industrie du jeu vidéo a connu plusieurs mouvements de dénonciation de comportements abusifs envers les femmes. Des vagues de témoignages de cas de harcèlement et d’agressions dans le monde du jeu vidéo publiés sur des réseaux sociaux et qui ont obligé les studios de développement et plates-formes à réagir. Mais depuis, la partie est-elle gagnée pour autant ?
En 2020, le jeu vidéo est la première industrie culturelle et créative en France devant le livre, le cinéma et la musique. Et pourtant en France, au moment de ces révélations, on ne comptait que 14 % de femmes dans leurs effectifs, selon le baromètre 2019 du Syndicat national du jeu vidéo.
Notre journaliste Nedjma Paul a passé la porte du Checkpoint Café à Clermont-Ferrand. Un café où s’organisent des tournois de jeux vidéo. Là-bas, Nedjma a rencontré Mégane, une gameuse qui a également travaillé pour la presse spécialisée dans les jeux vidéo. Elle revient sur son parcours de gameuse et le manque de considérations qu’elle peut rencontrer encore aujourd’hui en tant que joueuse. Le nombre de joueuses de jeux vidéo a très fortement augmenté. En 2012 selon un rapport de l’IFSE, la fédération indépendante, représentant les intérêts de l’industrie du jeu vidéo en Europe, 47% des gamers français sont des femmes. Mais au checkpoint café, Mathias Provost constate que la participation des joueuses, lors des tournois, reste encore bien faible.
Depuis quelques années, les acteurs majeurs de l’industrie du jeu vidéo tentent d’apporter plus de diversité dans leurs équipes et de changer la représentation des personnages féminins dans les mondes virtuels. Avec Yves-Marie Delatouche, anciennement salarié pour des jeux vidéos, notre journaliste Moïse Grelier évoque cette prise de conscience au sein du secteur.
L’industrie du jeu vidéo a toute une culture à repenser à grande échelle. En 2017, l’association Woman in games voit le jour suite à une simple observation : il y aurait moins de femmes que d’hommes dans l’industrie. En 2021, l’association comptabilise seulement 22% de femmes dans les studios. Au micro de Nedjma Paul, Pauline Puybarreau de women in games revient sur les enjeux liés aux recrutements dans ce secteur.
Un épisode proposé par Nedjma Paul et Moïse Grelier, réalisation Emma Delaunay
La journaliste Florence Pagneux publie aux éditions La Mer Salée “Ce que nos filles ont à nous dire”, une enquête sur la première génération post #metoo.
Le 5 octobre 2017, l’affaire Weinstein éclate. Une douzaine de femmes accusent le producteur de cinéma de viols et d’agressions sexuelles. 10 jours plus tard, l’actrice Alyssa Milano invite sur twitter celles qui ont été agressées à témoigner sous le #metoo. Un hashtag créé dix ans plus tôt par la militante féministe américaine Tarana Burke. Sa version francophone #balancetonporc appelle lui aussi à briser l’omerta. Les témoignages affluent allant du sexisme quotidien et du harcèlement de rue aux viols et aux agressions sexuelles. Qu’en est-il 5 ans plus tard ? Quel impact ce mouvement a-t-il eu sur la nouvelle génération ? Ces jeunes filles qui à l’époque avaient entre 8 et 15 ans et qui ont aujourd’hui de 13 à 20 ans. Orane Charles de la rédaction nantaise a rencontré la journaliste Florence Pagneux. Elle signe “Ce que nos filles ont à nous dire”, une enquête sur la première génération post Metoo, publié aux éditions La Mer Salée.
La poésie peut-elle sauver le monde ? Peut être pas, mais elle peut nous inspirer, nous faire du bien aussi dans cette période trouble.
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Cette semaine Magic Bolide invite Cyril Dion et Sébastien Hoog pour parler musique et poésie à l’occasion de la sortie de leur livre/disque Résistances Poétiques. Des poèmes mis en musique qui nous donneront l’occasion de convier plusieurs sources d’inspiration: The Doors, Gil Scott Heron, Pink Floyd, Gainsbourg, Radiohead et une nouvelle scène qui elle aussi apporte un souffle nouveau par sa poésie avec notamment Fakear, Wendy Martinez et Bolivard.