Quelle recette pour l’inclusion ?

Social

Quand la préparation des repas permet de sortir de l’isolement en créant du lien. Zoom sur deux cantines solidaires qui proposent aux habitantes et habitants d’un quartier de se rencontrer autour de la préparation d’un repas, et de sortir de la solitude.

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© Jean-Luc Flémal / BELPRESS/MAXPPP – Nesting box in the city | Nichoir en ville 17/04/2023

La rédaction du Chantier s’intéresse aujourd’hui aux cantines solidaire, celles qui ont le goût de tisser du lien social tout en cuisinant de bons produits à moindre prix. Nedjma Paul, Firoz Ahmed et Irphan Khan ont poussé la porte de la cuisine de l’association clermontoise Co-cooking, basée dans le quartier de Croix-de-Neyrat, pour rencontrer les cuisiniers et cuisinières, dont Pascal Ruet.

Dans les grandes métropoles, 70% des citadins reconnaissent avoir souffert de solitude. Pour palier à cette souffrance, le réseau des petites cantines a été créé avec cette même volonté : faire du lien entre les habitants à partir du repas. Orlane Query, responsable de la petite cantine Lyon Perrache, nous parle de l’aspect social et cosmopolite de ce lieu. Depuis la création de la première cantine dans le quartier de Vaise à Lyon, 12 autres ont aussi ouvert leur porte.

Un sujet de Nedjma Paul, Firoz Ahmed et Iprhan Khan, montage : Moïse Grelier et Emma Delaunay

L’appartement d’insertion, un dispositif pour se relancer dans la vie

Actus

Pour reprendre pied après un parcours cabossé, l’association réunionnaise Allons Déor propose, en plus de logements à loyers modérés, un accompagnement social.

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Loyers en hausse, constructions en baisse, marché locatif très tendu, insalubrité… En France, la crise du logement couve. Et elle fait déjà des dégâts, notamment chez les plus démunis. La Réunion n’échappe pas au phénomène. Sur l’île, 40 000 demandes de logements sociaux sont en attente. Si une solution à grande échelle reste à trouver, des initiatives émergent pour mettre à l’abri des locataires à la vie cabossée.

C’est le cas d’Allons Déor. A Saint-Denis, l’association accueille 8 locataires au sein de logements d’insertion. Ici, ces hommes et ces femmes, qui ont connu la prison, les squats ou l’hôpital psychiatrique, paient un loyer modéré. Surtout, ils sont suivis dans leurs démarches par une équipe médico-sociale.

Une façon de reprendre vie, au sein d’un immeuble qui servait, il y a peu encore, à accueillir des touristes au sein de locations saisonnières… Tout un symbole.

Aurore Gisquet et Luxone Niamdila

Zafer Kreol : Rhum à La Réunion, le revers de la médaille

Culture

Produit phare de La Réunion, le rhum se trouve partout : dans les rayons, sur les marchés, en soirée. Mais derrière cet alcool, troisième produit de consommation le plus exporté sur l’île, se cache une réalité moins reluisante : fort taux d’alcoolisme, fiscalité avantageuse des producteurs et passé douloureux.

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Le rhum a toujours occupé une place importante dans les traditions réunionnaises : en apéritif entre amis ou avec de la famille, bien sûr, dans les grands événements, les mariages, baptêmes et même lors d’un décès. Il est possible de boire du rhum sec voire infusé avec des plantes, des fruits ou des épices, qu’on appelle rhum arrangé. Un produit qui séduit de plus en plus les consommateurs.

Un produit largement exporté 

Une omniprésence du rhum qui s’explique. Près de 3 000 planteurs cultivent plus de 22 000 hectares de canne, soit 54 % de la surface agricole de l’île. Le rhum est le troisième produit de consommation le plus exporté. En 2021, il a rapporté 21 millions d’euros.

Mais derrière ce produit érigé au rang de tradition se cache une réalité moins reluisante. 

Le docteur David Mété, addictologue au CHU Félix Guyon et président de la fédération régionale d’addictologie de La Réunion, alerte régulièrement sur les méfaits de l’alcool, dont le rhum est l’un des représentants sur l’île. Ce spécialiste est en guerre contre les producteurs de rhum, qui bénéficient d’une fiscalité allégée, leur permettant de vendre des bouteilles de rhum à bas prix. Ce qui aux yeux du Dr Mété favorise la consommation de cet alcool fort qui peut avoir des conséquences dévastatrices. 

François Hoarau sait de quoi il s’agit. Ancien alcoolique, il a bu pendant vingt ans un litre de rhum par jour. Sorti de l’enfer, il raconte sa rédemption, lui qui accompagne désormais des personnes voulant s’en sortir, au sein de l’association Les maillons de l’espoir.  

Dans la broyeuse de l’industrie sucrière

Si l’on fait un bond dans le passé, l’histoire de la canne à sucre et du rhum est forcément liée à l’esclavagisme. Au début du XVIIIe siècle, c’est d’abord le café qui est cultivé par des esclaves achetés à Madagascar et dans les pays d’Afrique de l’est. 

Au début du XIXe siècle, les colons se tournent vers la production de canne à sucre. L’arak, ancêtre du rhum, est aussi produit, en petite quantité. Ce n’est qu’en 1848 que l’esclavage est officiellement aboli sur l’île. Mais face aux besoins, les producteurs engagent des « hommes libres » venus d’Inde, Afrique de l’est, Madagascar ou Chine. Cependant, leur condition de vie n’est pas meilleure. 

Au début des années 1900, les distilleries se multiplient sur l’île. Le rhum est produit en grande quantité, pour le marché local mais aussi pour l’exportation. Au fil des ans, les progrès techniques limitent les besoins en main d’œuvre. Patrice Pongérard, anthropologue, historien et consultant en ingénierie culturelle explique comment l’industrie du rhum a fauché les anciens travailleurs agricoles, remplacés par les machines. 

Astrid Aracksing et Aurore Gisquet

Magic Bolide #61 Trop chaud pour travailler !

Culture

Magic Bolide dit non à la canicule et au stress de rentrée en apportant sa dose de fraîcheur.

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Nouveaux disques, nouveaux singles, nouveaux projets, voilà le programme rafraîchissant de cet épisode de reprise avec notamment le retour magistral des anglais de Yard Act. Le groupe de Leeds a signé le tube rock le plus dansant de l’été. Il sera question aussi de Geese ou de The Streets. Beaucoup d’artistes français également au sommaire avec mon coup de coeur pour le trio français Par.sek et son électro du futur nappée d’une poésie déjantée qui fait du bien, les excellents nouveaux singles de Stuck in The Sound et Exsonvaldes et même Stupeflip dans l’actualité de cette rentrée pour la sortie de la B.O du film Parenthèse.

Christophe Crénel

Antenne sensible : Balade sonore aux Vergnes et à Champratel

Actu

Antenne Sensible a posé cet été, au quartier des Vergnes, ses transats et ses micros. La radio Le Chantier a réalisé avec les habitant.es une balade sonore de leur quartier. L’occasion d’évoquer mémoire, souvenirs et traditions et partager des moments de vie !

La radio le Chantier vous propose de visiter les Vergnes autrement… Une balade vivante, intime, parfois décalée et sensible ! Rendez-vous à 11h et 15h, le samedi 16 septembre devant le centre social des Vergnes, sous l’arbre à palabres (point numéro 8).

Le parcours de la balade et la sélection des lieux ont été réfléchis avec les habitant.es et la rédaction inclusive de la radio Le Chantier. Ces épisodes peuvent s’écouter indépendamment et sans respecter un ordre précis.

À écouter ici : https://podcast.ausha.co/antenne-sensible-balade-sonore-aux-vergnes

Scopitone : l’Art de la médiation

Actus

Comment rendre la culture accessible à tous les publics ? Scopitone, le festival nantais des cultures électroniques, propose jusqu’à ce dimanche 17 septembre de découvrir des œuvres d’art numériques accompagnés par des médiatrices culturelles.

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© Arnaud Laffont /Scopitone

À Nantes, la 21e édition de Scopitone, le festival des cultures électroniques et des arts numériques a ouvert ses portes. Et il y en a pour les yeux comme pour les oreilles car Scopitone fait se rencontrer les nouveaux talents de la scène musicale électronique internationale avec une sélection d’œuvres d’art numérique. 

Stereolux, l’équipement culturel qui porte l’événement, est à l’image de son festival : c’est un espace où cohabitent concerts, expositions, conférences mais aussi création, recherche et expérimentation artistique. Pour partager et transmettre ces découvertes artistiques au plus grand nombre, la structure mène depuis de nombreuses années des actions culturelles en direction de publics parfois éloignés de la culture. 

Dans l’espace d’exposition du festival, des groupes de jeunes et de moins jeunes sont accompagnés par des guides conférencières pour mieux comprendre le propos des artistes et pourquoi pas percer le secret des œuvres.

Nataliia Zakharchuk de la rédaction nantaise du Chantier a suivi une visite guidée aux côtés d’une des classes de 3e du collège Aristide Briand à Nantes.

L’exposition Scopitone est gratuite. Vous pouvez la visiter jusqu’à ce dimanche 17 septembre. RDV sur l’île de Nantes dans les Halles 1&2 ainsi qu’à la galerie de l’Ecole des Beaux Arts. Pour réserver une visite guidée, direction stereolux.org.

Musique : Telenoia

Nataliia Zakharchuk et Capucine Frey

Les secrets de la meilleure confiturière de France

Actu

Sacrée championne de France des confitures 2023, la Réunionnaise Préma Antier nous délivre le secret pour concevoir les meilleures confitures du pays. 

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Une immense fierté

Deux médailles d’or et une médaille d’argent, c’est ce qu’a récolé Préma Antier lors du championnat de France des confitures 2023. “C’est une immense fierté de représenter la Réunion et la France, c’est la reconnaissance de la qualité de mon travail et de mon savoir-faire, médaillé au plus au niveau national”, livre Préma Antier. 

La passion du métier

Au départ, c’est pour éviter les pertes dues au invendus de son exploitation que l’agricultrice s’est mise à produire des confitures, après une formation intensive de trois jours avec Jean-Christophe Michelet, champion du monde des confitures 2019.
“Je suis tombée amoureuse du métier et j’ai su à ce moment-là que c’est ce que je ferai ça jusqu’à mon dernier souffle”, nous confie Préma.

“Beaucoup d’amour et de respect du fruit” 

Son secret ? Beaucoup d’amour et surtout le respect du fruit ! Des fruits non traités, aucun colorant, pas de pectine et la juste quantité de sucre. Donner au fruit le temps de confire, le tout dans la pure tradition grâce à une bassine de cuivre permettant de confire les fruits de la même façon tout en bénéficiant du côté antibactérien du cuivre.

Et la suite?

La championne, toujours en quête de perfectionnement, nous confie que pour le moment elle savoure ses médailles avant d’aller en chercher d’autres. Son prochain objectif : rendre ses produits accessibles à tous les Réunionnais mais surtout au niveau national.

Et vous, qu’attendez-vous pour les goûter ?

Lindsay Madeleine, Kevan Oribert

La solidarité des Puces de Bichon

Social

Un reportage réalisé dans le cadre d’un atelier radio avec des salariés du Chantier d’insertion des ateliers de la bruyère, en juin dernier.

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Nous sommes à Langeac en Haute-Loire, Cette commune rurale, traversée par l’Allier voit ses habitants s’activer en faveur de l’économie durable et circulaire. Un exemple : les puces solidaires de Bichon. Une ressourcerie qui a ouvert ses portes en 2019 avec cette volonté de lutter contre la solitude. La rédaction clermontoise du Chantier se faufile entre les fauteuils, les livres et les assiettes à la découverte de son fonctionnement.

Avec la participation de Michelle Brin, Chantal Farigoul (présidente de l’association) et Marie-Thérèse Roubaud, bénévole et ancienne maire de Langeac.

Un sujet réalisé par des salariés des Ateliers de la Bruyère et Rhadia U. de la rédaction clermontoise.

Zafer Kreol : les combats de coqs, une tradition qui se perpétue à La Réunion

Culture

Les combats de coqs, ou « batay coqs » sont toujours autorisés à La Réunion. Une tradition qui, bien que critiquée, attire les foules. 

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Interdits sauf dans les régions françaises qui peuvent invoquer une tradition locale ininterrompue, les combats de coqs persistent dans le Nord Pas de Calais, les Antilles ou à La Réunion. Tolérés, ces combats – ou batay coqs – font le plein au sein d’arènes, appelées ronds.

Le public, composé essentiellement d’hommes, fait des paris sur le vainqueur. Les propriétaires des coqs, eux, doivent respecter des règles bien précises lors du combat. 
Le Chantier – Parle à Zot s’est rendu au sein d’un rond, à la Rivière-des-Galets, pour assister à des combats et interroger éleveurs, parieurs et membres du public.

L’équipe du Chantier – Parle à Zot a aussi rencontré Cyril Hoarau, auteur du livre « Le combat de coqs à La Réunion », qui détaille les origines de ces batay coqs, leurs règles et répond aux critiques. 

Aurore Gisquet et Mirana Verdoux

Les apprentis entrepreneurs des Apprentis d’Auteuil

Actu

Depuis 2017, la Fondation Apprentis d’Auteuil propose un dispositif d’insertion par l’entreprenariat. Le Lanceur à Business accompagne de futurs entrepreneurs de moins de 30 ans dans la création de leur activité.

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©Le Chantier

52% des français, entre 18 et 30 ans, voudraient créer leur entreprise, selon une étude Opinion way publiée en Avril dernier. Ce chiffre traduit un désir d’indépendance mais également que l’entrepreneuriat peut être un vecteur d’insertion professionnelle. C’est l’une des convictions de la Fondation Apprentis d’Auteuil dont les missions sont tournées vers les jeunes en difficulté. Depuis juin 2017, elle propose un dispositif d’insertion par la création d’entreprise : le Lanceur à Business.

Sacha Lainard et Laurent Cassès de la rédaction nantaise du Chantier sont allés assister à la séance de présentation des projets de la 11e promotion.

Un sujet de Sacha Lainard, Laurent Cassès et Capucine Frey

Musique : Gesaffelstein