Cette soirée sera l’occasion de vous présenter un condensé de la proposition éditoriale du Chantier. Voici le programme !
Magon sera en direct à partir de 19h30 pour une session acoustique.
19h : Bienvenue sur Le Chantier !
Des mois, des années que nous attendions ce moment… et nous y sommes ! Le Chantier est sur le point d’éclore. Nous aurons 30 minutes pour vous présenter notre équipe, notre projet et vivre avec vous un moment unique de radio.
19h30 : Mini-concert de Magon
Pour fêter dignement le lancement de notre antenne, tout en offrant à un artiste de notre programmation l’occasion (rare ces temps-ci) de s’exprimer en live, Magon vous proposera un aperçu acoustique de Hour After Hour, son deuxième album, à paraître le 29 janvier 2021 sur le label December Square et distribué par Differ-Ant
20h : Magic Bolide Présenté par Christophe Crénel
1 heure, ça file vite ! Mais une heure de totale liberté musicale, ça fait surtout du bien. Cheveux au vent, Christophe Crénel pilote le turbulent Magic Bolide pour explorer de nouveaux univers.
Au programme un 360° sur l’actualité musicale (pop, électro, rock, hip hop), des pépites, et l’œil plein de poésie de Christophe sur l’univers fantasque et vital de la musique.
21h : Mix exclusif de Laurent Thore, notre programmateur musical
En ces temps de grande incertitude pour la culture, les artistes, les musiciens et l’ensemble des acteurs du spectacle vivant, notre volonté de favoriser les émergences musicales prend toute sa pertinence.
Laurent mixera donc sans limite les sensations et les énergies pour conclure cette soirée de lancement !
Le Chantier sera la toute première radio associative adossée à un Atelier Chantier d’Insertion. Elle émettra sur 98MHz sur l’ensemble de l’agglomération clermontoise, sur internet via notre site d’information, et sur toutes les plateformes de podcast.
En 2021 seront célébrés les 100 ans de la radio en France et les 40 ans de la radio libre ! L’aube de cette année particulière est le moment idéal pour entamer l’écriture d’une nouvelle page d’histoire : celle de l’insertion par la radio !
En 2017, l’association l’Onde Porteuse a initié à Clermont-Ferrand le premier ACI (Atelier Chantier d’Insertion) proposant à ses salarié.e.s de travailler sur les techniques de la radio (journalisme, animation, techniques du son…). Améliorer son expression orale et/ou sa pratique du français, travailler en équipe et savoir s’organiser, aller vers les autres et oser prendre la parole en public : les compétences sur lesquelles nous travaillons permettent d’instaurer un nouveau rapport au travail et favorisent le retour de la confiance en soi.
Après 4 années d’expérimentations et de retours concluants, nous créons un média solidaire et inclusif,
totalement innovant aussi bien dans le paysage audiovisuel que dans celui de l’insertion : Le Chantier.
Son fonctionnement permettra chaque jour à des salariés en insertion de travailler aux côtés de journalistes et producteurs expérimentés, dans une organisation entièrement intégrée. La programmation, les rendez-vous d’actualité, les défis éditoriaux, techniques et logistiques seront relevés indifféremment par l’un.e ou l’autre des salarié.e.s de
l’association l’Onde Porteuse, exploitante de la radio.
Nos programmes :
Très liée à notre identité et à l’ADN de notre association, la ligne éditoriale du Chantier repose sur le triptyque : culture, environnement, social. Avec sa grille d’antenne lisible, portée par le travail de fond de notre rédaction, Le Chantier proposera un regard original sur l’actualité, locale et internationale.
Notre proposition musicale :
En ces temps de grande incertitude pour la culture, les artistes, les musiciens et l’ensemble des acteurs du spectacle vivant, notre volonté de favoriser les émergences musicales prend toute sa pertinence. Donner une visibilité aux jeunes artistes, jouer un rôle de prescripteur avec la volonté de se démarquer d’un paysage radiophonique trop souvent cadenassé.
Les playlists du Chantier s’intéressent aux émergences et aux sonorités actuelles, sans exclusivité de style. Tournée vers le grand public, mais recherchée et pointue, la programmation musicale du Chantier se propose de mixer sans limite les sensations et les énergies.
Environnement, solidarités, culture, actualités, musiques… En direct, en replay, en podcast… Nos programmes se finalisent et nous sommes impatients de vous les faire découvrir !
En un seul clip inventif, subtil et métaphorique, le duo français Korin F. annonce la couleur, à quelques mois de la sortie de son premier album « L’Arbre Exponentiel ». Son titre évocateur, « Le bruit des Plantes dans le Béton » ouvre la voie d’un univers surréaliste, symbolisant le monde moderne et sa folie urbaine, qui grignote chaque jour un peu plus l’espace du vivant, nos relations, nos imaginaires. Dans une étrange mise en scène pouvant évoquer la mythique série « V » comme celle plus récente, « Les revenants », le clip installe le chemin d’une libération énigmatique, écho vibrant au texte poétique et naïf de cette chanson electro pop envoûtante et addictive.
Une fois n’est pas coutume, nous pouvons pointer une étonnante cohérence narrative entre l’image et la musique, formant une imposante logique créative globale et multimédia.
De Korin F., nous ne savons pas grand chose (certainement pas un hasard), si ce n’est que le musicien Pierre Thomassian et le cinéaste Maxime Grayt avouent sans complexe l’influence décisive de Gorillaz, et toute la mécanique d’interactions entre Damon Albarn et Jamie Hewlett. À ce titre, le soin apporté à cette vidéo, d’ailleurs plus proche d’un véritable court-métrage, démontre l’ambition qui anime leur complicité artistique.
En résulte un moment absolument délicieux, propice à toutes les interprétations et avouons-le, une furieuse envie de découvrir la suite aussi bien musicalement que visuellement.
À l’heure d’une possible vaccination de masse contre la COVID-19, Terrain Social fait le point sur les oppositions aux vaccins.
MEDIA
Quelle ligne de partage se dessine sur la carte de France ? Qui sont les Français vaccinospectiques ? La crise sanitaire marque-t-elle plus profondément ce scepticisme ?
Lucie Guimier, géographe spécialisée en santé publique, chercheuse associée à l’Institut Français de Géopolitique à l’université-Paris 8 et lauréate du Prix de l’innovation doctorale de la Société de géographie en 2017 pour Approche géopolitique de la résistance aux vaccins en France : le cas de l’épidémie de rougeole (2008-2011), nous propose sa cartographie.
Le groupe River Into Lake fait indéniablement partie des orfèvres de la pop européenne, de ceux qui la transposent dans des espaces parallèles, à travers une musique spacieuse, hybride et émotionnelle. Preuve supplémentaire depuis quelques jours avec l’arrivée d’un nouvel EP « The Crossing » où le belge Boris Gronemberger, l’âme créative de River Into Lake, dévoile 4 titres magistraux agités par un vent de sentiments contrastés. Dans une période aussi complexe que nous connaissons, il montre que l’art est décidément une manière salvatrice et libératrice de regarder les tourments de l’existence, en dehors de toutes les injonctions autoritaires et culpabilisantes de nos sociétés contemporaines.
Il y a quelques mois, nous avions été subjugués par une session autour du morceau « Grand Prairie », extrait de The Crossing. Force est de constater que chacun des titres de ce format court sorti il y a quelques jours se hisse à un niveau d’expressivité impressionnant de sincérité et de musicalité.
L’ensemble se distingue par sa cohérence thématique, où The Crossing symbolise ce passage étroit et sinueux entre l’enfance et l’âge adulte. Et certains artistes comme River Into Lake sont d’ailleurs peut-être ceux qui préservent si précieusement ces vestiges de l’enfant, cette capacité à transformer le réel, cette innocence à s’émerveiller du monde, cette propension créative irrépressible.
Ainsi, sur ce nouvel EP, Grand Prairie est peut-être le titre qui incarne le plus le besoin d’évasion qui reste ancré au fond de chacun d’entre nous, non sans tumultes, à l’image de sa conclusion épique et explosive. La tension inaugurale et glaçante du titre éponyme qui clôture ce disque, laisse place à un climat plus apaisé, où la voix de Boris Gronemberger affiche une sérénité communicative. Elle s’élève au-dessus des accords appuyés et électriques de guitares, cédant progressivement leur place aux envolées lumineuses et harmoniques de claviers.
Difficile de ne pas souligner les créations graphiques de l’artiste belge David Delruelle, qui décuplent avec un certain sens surréaliste l’imaginaire développé musicalement par Boris Gronemberger. À contre-courant du désenchantement actuel, River Into Lake nous confie ainsi une œuvre pleinement aboutie, généreuse et humaine, porteuse d’un fin message d’espoir tout en poésie, en mélancolie et en décalage, sans pathos ni autorité directive.
Une belle façon de nous ouvrir de nouvelles perspectives dans nos propres réflexions du moment.
L’EP The Crossing de River Into Lake est disponible depuis le 4 décembre 2020 via Humpty Dumpty Records.
Juniore, groupe à part de la nouvelle scène française, prolonge les plaisirs de son deuxième album sorti en début d’année, le bien nommé « Un, deux, trois ». Depuis quelques heures, deux nouveaux titres inédits se disputent la vedette. Le romantisme exacerbé et épique de « Tes cheveux » répond au rock fiévreux et rythmé de « Un jour ou l’autre », le tout avec un sens esthétique combinant avec brio insouciance et élégance.
Peu de groupes français ont digéré avec autant de finesse et d’esprit l’héritage des sixties, des yéyés, tout en conservant une vision très anglo-saxonne de la pop. D’ailleurs, nous pourrions rapprocher Anna Jean, leadeuse du trio, de deux grandes musiciennes françaises indépendantes, Lætitia Sadier et Fabienne Delsol, dont les chemins artistiques sont avant tout passés par Londres, avec pour effet de complètement s’émanciper du poids de la variété française.
Par effet de miroir, il n’est pas étonnant de voir que Juniore connaisse un vrai succès en Angleterre. À tel point qu’un vinyle collector sortira de l’autre côté de la Manche, à la mi-janvier, autour du titre Wahili, interlude instrumental psyché et exotique, quelque part entre Broadcast et Pram.
Alors que certains observateurs s’arrêtent avant tout sur le positionnement esthétique très marqué de Juniore, ils en oublient tout le soin apporté à un travail sonore d’arrangements extrêmement fin, certainement influencé par les visions de musiciens arrangeurs comme Lee Hazlewood et Jean-Claude Vannier. La complicité artistique et musicale qui unit la batteuse Swanny Elzingre, le producteur Samy Osta et Anna Jean a d’ailleurs donné à Un, deux, trois une classe étonnante et une cohérence décisive.
Dans une année si particulière, Tes cheveux et Un jour ou l’autre sifflent une vraie prolongation pour Un, deux, trois en s’intégrant parfaitement dans son univers millésimé.
L’album Un, deux, trois de Juniore version bonus, est en écoute depuis le 11 décembre 2020, toujours sur le label Outré Disque.
Juniore se produira dès avril prochain pour une grande tournée européenne passant par Glasgow, Londres, Berlin…
D’une certaine manière, les musiciens de STUFF. symbolisent la génération de jeunes artistes européens renouvelant actuellement avec beaucoup d’envie et de créativité l’imaginaire et l’esprit du jazz. Aux côtés de figures comme Matthew Halsall, GoGo Penguin, The Comet Is Coming, The Heliocentrics, Sons of Kemet… ils dessinent les contours d’une musique libérée des frontières habituelles de styles, aux confluents du jazz bien sûr, mais aussi de l’electronica, du hip-hop, du funk, du math rock, de l’ambient… Nouvelle preuve avec l’expressivité baroque et enlevée de leur dernier titre en date, « Cumulus », sublimé dans un clip abstrait et intriguant, soulignant à merveille le pouvoir évocateur d’une complicité musicale détonante.
De par sa situation culturelle et géographique, la Belgique est depuis longtemps un carrefour prolifique et dynamique de diversité musicale, avec cette manière si particulière d’assimiler et de digérer de multiples influences extérieures. En matière de jazz, la scène belge regorge, à l’image du rock alternatif, de groupes aventureux et innovants. Nous pourrions citer : Black Flower dans une veine éthio-jazz au groove délicieux, TaxiWars et son cabaret jazz hip-hop bigarré, De Beren Gieren et ses envolées instrumentales, élégantes et oniriques (en route d’ailleurs vers un album très attendu pour 2021, Less Is Endless, sur le même label que STUFF.).
À Anvers, s’écrit depuis 7 ans maintenant l’histoire de STUFF.. Le quintet s’est structuré autour des sensibilités musicales complémentaires et gourmandes de Lander Gyselinck à la batterie, de Dries Laheye à la basse, de Mixmonster Menno aux platines, d’Andrew Claes et son instrument à vent électronique (EWI) et de Joris Caluwaerts aux claviers. Sa musique se distingue ainsi par une richesse de timbres et de textures sonores, combinant à merveille et avec beaucoup de feeling une approche très organique du jeu en groupe, avec une maîtrise très avancée des possibles de la technologie. En quelques albums dont le très remarqué Old Dreams, New Planets, STUFF. est devenu un véritable phénomène, capable de rendre dingue de fins mélomanes comme Gilles Peterson ou Phil Taggart tout en permettant à leurs compositions exigeantes, ambitieuses et rappelons-le, purement instrumentales, d’avoir un vrai succès public, tout du moins en Belgique.
À travers Cumulus, STUFF. s’ouvre les voies de nouveaux espaces de jeux, en développant une sorte de funk mutant et percussif, descendant illégitime du groove post-punk du gang féminin ESG et de la disco cérébrale d’Arthur Russell. Les Belges invoquent dans ce morceau emballant et sans se renier, le dynamisme compulsif de Squarepusher, le côté cosmique de Flying Lotus, les déviations climatiques de PVT et même l’inventivité sonore de Tortoise. Une façon peut-être de voir chez eux l’influence décisive du label Warp Records (mais certainement pas exclusive), sur lequel sont signés tous ces artistes.
Influence qui dépasse peut-être d’ailleurs le simple cadre de la musique à l’image de leur nouveau clip tant le label anglais a aussi imposé depuis la fin des années 80, dans la sphère des musiques indépendantes, une ligne graphique propre et un univers emblématique, sous l’impulsion de l’entité The Designers Republic et de son fondateur, Ian Anderson. Pour présenter un premier extrait de leur futur album, le groupe STUFF. a choisi de travailler avec l’artiste multimédia Frederik Jassogne. Pour cette vidéo, il a opté pour une mise en mouvement des éléments picturaux du tableau Composition de Guy Vandenbranden, exposé au musée des Beaux-Arts d’Anvers, pour un résultat faussement simple. Cette déclinaison colle complètement à l’esthétique abstraite et foisonnante du morceau Cumulus. Voilà une mise en bouche parfaite, pour attendre la sortie de leur 3ème long format d’ici la fin de l’hiver, sous le titre à tiroir de T(h)reats.
L’album T(h)reats paraîtra le 12 mars 2021 sur le SDBAN Records.
Si vous voulez vous imprégner de l’ouverture musicale des membres de STUFF., ceux-ci ont mis en ligne depuis quelques jours une playlist étonnante de 50 titres représentant le champ immense de leurs inspirations multiples et sans tabou.
Les confinements, événements sans précédent, ont eu pour conséquence de multiples interdictions, délimitations et autres restrictions.
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Terrain Social s’interroge aujourd’hui sur l’impact de ces confinements sur notre rapport à la ville et à la pratique de ses espaces avec Corinne Luxembourg, géographe et enseignante à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-La Villette.
Depuis 2013, elle porte un projet de recherche pluridisciplinaire sur une approche genrée de l’espace public à Gennevilliers. Ces travaux ont donné lieu à la publication en 2017 d’un ouvrage collectif, La ville : quel genre ? L’espace public à l’épreuve du genre (éditions Le Temps des Cerises).
Corinne Luxembourg est également co-autrice d’un ouvrage collectif paru en avril 2020, Les sens de la ville, pour un urbanisme de la vie quotidienne (éditions Le Temps des Cerises).
Les peines de prison se multiplient ces dernières semaines pour les militants pro-démocratie à Hong Kong. Mais pour notre invité, le mouvement de contestation contre la mainmise de Pékin n’est pas mort pour autant.
À Hong Kong, les peines de prison se multiplient ces dernières semaines pour les militants pro-démocratie. Dernier exemple en date, le placement en détention provisoire, jeudi dernier, de Jimmy Lai, patron d’un média d’opposition. Accusé de fraude par le pouvoir, il subit le même sort que plusieurs défenseurs de la démocratie, dont Joshua Wong, Agnes Chow et Ivan Lam.
Comment analyser ce coup de force du pouvoir ces derniers jours, et que signifie-t-il pour l’avenir du mouvement de contestation ?
Ecoutez les réponses d’Eric Sautedé, analyste politique, spécialiste de Hong Kong, où il est installé.
Il interviendra notamment sur la crise économique et sanitaire, les discriminations, les violences policières, l’environnement… Autant de thématiques sur lesquelles on constate des clivages très forts, au sein d’une jeunesse plus fracturée que jamais.
Pour Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’IFOP dans un entretien accordé au Chantier, le risque de décevoir est grand pour Emmanuel Macron…