Rachel Dufour de la compagnie Les guêpes rouges-théâtre nous explique comment son quotidien a été impacté depuis mars dernier.
La compagnie a su rebondir en utilisant des formats originaux. Rachel et ses acolytes proposent des représentations dans les écoles, les médiathèques ou encore lors de résidences en territoire mais toujours avec un nombre très limité de spectateurs : 1 comédien pour 1 à 6 spectateurs maximum. La pièce est donc rejouée autant de fois que nécessaire dans la journée.
Être avec son public, le voir, l’entendre est indispensable au spectacle vivant, Les guêpes rouges-théâtre ne font pas exception. À chaque problème, sa solution !
Alors que la récente affaire Xavier Gorce a fait trembler la perception de la liberté de la presse et d’expression en France, le Chantier est allé à la rencontre de Mykaïa pour parler de la situation actuelle du dessin de presse.
Originaire de Tunisie, Mykaïa est un dessinateur de presse humoristique qui officie pour des magazines et journaux (Le Hérisson, 60 Millions de consommateurs, Le Monde…), le net (Rue 89, LaTéléLibre…) et l’audiovisuel (28 minutes, Flash Talk…).
Il s’est rapidement engagé auprès de l’association Cartooning For Peace avec qui il partage le besoin de lutter pour le respect des libertés. Membre actif de l’association, il officie notamment dans les actions d’éducation aux médias.
Mykaïa a accepté de répondre à nos interrogations quant à la situation du dessin de presse en France, évoquant notamment la dangerosité de la censure, qu’elle soit issue de la foule ou des médias eux même.
Il est également revenu sur son passé, lors du début de sa carrière en Tunisie dans le journal La Presse de Tunisie et dresse un parallèle inquiétant entre la situation d’alors en Tunisie et celle d’aujourd’hui, en France.
À l’occasion du 10ème anniversaire de l’adoption de la loi Copé-Zimmerman, le Haut Conseil fait paraître un livret intitulé « De la parité à l’égalité professionnelle ».
En mars 2020, Terrain Social recevait Brigitte Grésy, pour la parution du 2ème rapport sur le sexisme en France.
Présidente du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, instance consultative indépendante et placée auprès du Premier ministre, Brigitte Grésy a été nommée en mai 2013 secrétaire générale du Conseil supérieur de l’égalité professionnelle.
« Le Week-End », long format imminent du quintet Satellite Jockey est le bonheur du moment. Le groupe, basé à Lyon et emmené par Rémi Richarme, n’a jamais semblé aussi libéré. Il assume avec toujours plus d’envies sa propre incarnation instrumentale et son aspiration esthétique, à travers la délicieuse volonté organique de son collectif. La couleur musicale est foisonnante et expressive, elle ose l’emphase et le lyrisme. L’utopie créative et musicale a décidément encore de beaux jours devant elle.
Depuis 2011 et des premiers albums très marqués par la pop, le rock indé et le psychédélisme anglo-saxon, la bande de Rémi Richarme a suivi le chemin de sa propre émancipation stylistique, avec notamment la dynamique de sa trilogie Modern Life, de 2017 à 2019. Encore plus loin, Satellite Jockey souffle avec Le Week-End un vent de fraîcheur communicative et nous baigne dans un véritable hédonisme solaire.
Cette impression est largement renforcée par la complémentarité vocale jubilatoire des voix de Rémi et de Pauline Le Caignec (KCIDY, Tôle Froide), qui se révèle dans cette approche joueuse du français. La musique de Satellite Jockey est en effet un agglomérat vivant et cosmopolite d’influences multiples, traversant l’histoire des musiques populaires, sans vraiment se soucier de l’air du temps et du quand dira t’on. La grande richesse de timbres et de sonorités développée par la complicité entre orgue, batterie, basse, flûte, violon, guitares, piano… ouvre avec délice le champ des possibles.
Ainsi, comme chez leurs contemporains américains de Vampire Weekend, se télescopent, fusionnent, s’associent, coopèrent dans une étonnante cohérence sonore, jazz, funk, reggae, chanson, disco… mais sous forme de pointillismes, car la tonalité générale reste évidemment pop. Comme un symbole, c’est d’ailleurs le morceau Le Week-End, aux effluves caribéennes, presque reggae, qui donne son titre à l’album. Peut-être une manière de célébrer les racines alternatives de Satellite Jockey et d’invoquer l’ouverture d’esprit parfois incomprise du triple album Sandinista des Clash. Il faut d’ailleurs savoir se délecter de la poésie naïve des textes surréalistes de Emo 4 Me, de Trompe la peur, Plus rien à faire… pour profiter pleinement des vertus homéopathiques de ce grand format.
En France, le poids historique de la variété induit souvent une défiance critique envers ceux qui osent la langue française dans le chant, comme Satellite Jockey. Pourtant un label aussi culte que Saravah a démontré la parfaite antithèse de ce raisonnement réducteur et catégorique. D’une certaine manière, Satellite Jockey se positionne aujourd’hui ainsi comme un héritier indirect de l’anti-conformisme de Brigitte Fontaine, Areski, Higelin…
Enfin, difficile de ne pas pointer le titre Paix Sociale comme le point d’orgue héroïque de ce LP. Alors que notre envie de danser n’a peut-être jamais été aussi forte, voilà une vraie petite bombe rythmique libératrice autant qu’un manifeste conscient et humaniste de notre époque. Le clip plein d’humour et d’esprit qui accompagne ce titre, démontre d’ailleurs, une nouvelle fois, que l’art est l’une des plus éclatantes manières, si ce n’est la plus éclatante, de mettre à distance le réel, d’interroger notre monde et de nuancer la rigidité de la pensée dominante.
L’album Le Week-End de Satellite Jockey sort ce vendredi 5 février 2021 via les labels Another Record, Creature Production et Le Pop Club Records. Il est l’album du Chantier à découvrir toute cette semaine dans notre matinale, accompagné par des extraits de l’interview de Rémi Richarme, réalisée par Christophe Rossignol.
Un vinyle est à gagner sur l’antenne du Chantier, pour cela rien de plus simple, envoyez un mail à : [email protected] en indiquant simplement le titre diffusé le matin même.
Il y a quelques mois, l’agence de création graphique Parade Studio lançait un appel à contribution pour sortir le livre « Annulé ». L’objectif : regrouper tous les visuels des événements musicaux qui auraient dû avoir lieu en 2020.
Concerts, soirées, festivals… Nombreux sont les événements annulés en 2020 à cause de « vous savez quoi ».
Avec Annulé, Parade Studio apporte soutien et visibilité aux illustrateurs tout en s’engageant dans un projet solidaire. En effet, tous les bénéfices seront reversés aux Restos du Cœur.
Annulé est disponible en pré-commande via la plateforme de financement participatif KissKissBankBank.
Anatole Royer, fondateur et directeur artistique de Parade Studio répond à nos questions.
Pionnière d’un son nouveau et « icône de la libération » (comme la qualifie son équipe), la productrice, chanteuse, DJ et musicienne SOPHIE a sorti son premier single Nothing More To Say en 2013.
C’était une artiste complète, transgenre et qui ne s’en cachait pas. Pour elle, il s’agissait avant tout de faire en sorte que l’âme et l’esprit soient en accord.
Elle a collaboré avec Madonna pour Bitch I’m Madonna, Charli XCXAfter the Afterparty, Rihanna pour ne citer qu’elles.
En 2019, elle a été nommée aux Grammy Awards dans la catégorie meilleur album « Dance/Electronic » pour Oil of Every Pearl’s Un-Insides, son premier Album.
SOPHIE restera une artiste stellaire et visionnaire. Ses nombreux fans à travers le monde, saluent une artiste qui a changé à jamais les mondes de la musique pop et électronique.
Elle est décédée tragiquement ce week-end dans un accident. Et ce soir, Vent Violent lui rend hommage, sur Le Chantier, à 18h avec au programme :
– BIPP – SOPHIE
– It’s Ok I Cry – SOPHIE
– Immaterial – SOPHIE
– Nothing Is Promised – Rihanna feat. SOPHIE
– I’m Bitch I’m Madonna – Madonna feat. Diplo, SOPHIE…
– Lean On – Major Lazer
– Boys Kkklub – LuXure
– Slime – Shygirl feat. SOPHIE
La Colline est l’un des derniers théâtres nationaux à avoir vu le jour à Paris. En ce début d’année, pas de répit pour les dirigeants, ni pour les acteurs. La Colline crée des nouveautés, sans oublier l’attribution des bourses de résidence d’artistes.
MEDIA
Malgré la pandémie, La Colline est toujours sur le pied de guerre. Entre répétition… et répétition, rien ne semble lasser ni désorienter les équipes du théâtre national.
Marie-Julie Pagès, responsable des relations avec les publics scolaires, nous parle d’inclusion sociale et culturelle avec le programme d’éducation artistique Lycéens citoyens mais également du projet Au creux de l’oreille, réalisé lors du premier confinement.
Du gymnase Fleury à la salle Conchon, comme un air de Marché du film court !
MEDIA
Cette année 2021, que nous espérons à « nulle autre pareille », ne verra pas l’intense activité du Gymnase Fleury, ce haut lieu du marché du film court, ni non plus ces merveilleuses séances du matin, réservées aux professionnel.le.s, en salle Conchon, et que les amateurs ne ratent pour rien au monde y dénichant des pépites ! Mais pour autant, le 36ème Marché du film court se tient dès aujourd’hui en ligne. Anne Parent et son équipe ont préparé le terrain.
La plateforme ShortFilmWire est le lieu unique des rencontres, des échanges, et du bar virtuel pour tous.tes les professionnel.le.s, nombreux au rendez-vous ! Du 1er au 5 février !
La Femme veut foutre le bordel, Feu! Chatterton chante le Monde Nouveau et Daniel Jea se lance dans le défi de sortir un album par an.
Et puis, cocktail antivirus qui booste les défenses immunitaires à commencer par mon coup de cœur de la semaine : le premier album des corses de Casablanca Drivers.
Magic Bolide sort son shaker antivirus est à retrouver dans la rubrique Podcasts du Chantier ou en cliquant sur le lien en bas de page !
La « charte des principes pour l’Islam de France » a été adoptée le 18 janvier par Emmanuel Macron et les représentants du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) avant d’être contestée par certains membres du CFCM. Haoues Seniguer, maître de conférences en science politique à Sciences Po-Lyon, chercheur au Laboratoire Triangle et directeur adjoint de l’Institut d’études de l’Islam et des sociétés du monde musulman décrypte ce texte pour Le Chantier.
Il répond aux questions du Chantier concernant la « charte des principes pour l’Islam de France ». Que dit ce texte ? Pourquoi suscite-t-il autant de crispations ? Comment peut-il permettre, comme le souhaite le gouvernement, de lutter contre le séparatisme islamique ?