Culture

Principal genre musical de La Réunion en compagnie du séga, le maloya est inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco depuis 2009. Il n’en demeure pas moins “fragilisé par les mutations sociologiques et la disparition de ses grandes figures.”

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“Facteur d’identité nationale, illustration des processus de métissages culturels, porteur de valeurs et modèle d’intégration, le Maloya est fragilisé par les mutations sociologiques ainsi que par la disparition de ses grandes figures et du culte aux ancêtres.” ; c’est comme cela que l’Unesco décrit le maloya, forme de musique, chant et danse réunionnaise issus des esclaves, depuis son inscription sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, en 2009.

Katy Toave, leader du groupe Simangavole, revendique un maloya « manièr fanm », un maloya féminin.

Un temps prohibé par l’administration française, le maloya est devenu un des marqueurs de la société réunionnaise. Au fil des années et de la mondialisation, le maloya traditionnel a vu un maloya dit moderne apparaître. Près de 300 groupes recensés font vivre ce genre musical aujourd’hui. Mais quel futur l’attend ?

Davy Sicard mélange le maloya avec des musiques du monde, dans ce qu’il nomme un « maloya kabosé ».

Pour répondre à cette question, nous recevons Guillaume Samson, ethnomusicologue, coauteur d’un ouvrage de référence sur le maloya et chargé d’études au Pôle régional des musiques actuelles de La Réunion, Katy Toave, du groupe féminin Simangavole et Davy Sicard, artiste qui a inventé le “maloya kabosé”, fusion entre le maloya et la musique du monde.

Aurore Gisquet et Flora Abalzac