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Les talibans ont annoncé la constitution d’un gouvernement provisoire, attendu depuis leur conquête éclair de l’Afghanistan à la mi-août. Pour parler de cette actualité et des possibles déroulements à venir en Afghanistan, nous recevons Jean-Yves Berthault.

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Le porte-parole des talibans, Zabhiullah Mujahid, annonce la formation d’un gouvernement par intérim le 7 septembre 2021 à Kaboul. ©STRINGER/EPA/Newscom/MaxPPP

Après leur conquête de l’Afghanistan et leur prise de Kaboul le 15 août, les talibans ont annoncé la formation d’un gouvernement provisoire mardi 7 septembre. Exclusivement masculin, constitué de membres de « la vieille garde » et sans aucune preuve d’ouverture, il sera mené par le mollah Hassan Akhund, ancien fidèle du mollah Omar.

Quel dialogue la communauté internationale peut-elle entretenir avec ce gouvernement par intérim ? Faut-il conditionner les aides versées à Kaboul, au risque de prendre la population civile en tenailles ? Comment les talibans peuvent-ils gouverner avec la menace de déstabilisation que représente l’État islamique au Khorasan, aussi appelé Daech-K, qui a revendiqué le double-attentat de Kaboul le 26 août dernier ?

Pour répondre à ces questions, Le Chantier reçoit Jean-Yves Berthault, qui a été en poste à l’ambassade de France à Kaboul entre 1979 et 1981, conseiller politique de la mission spéciale de l’ONU en Afghanistan en 1997 et chef de la mission diplomatique française à Kaboul de 1998 à 2001. Il vient de publier Déjeuners avec les talibans, révélations d’un diplomate, aux éditions Saint-Simon.

Tiphaine Crézé