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Pour cerner les contours de loi qui renforce la lutte contre le système prostitutionnel et accompagne les personnes prostituées, cinq ans après son entrée en vigueur, Déjà Là lui consacre une série d’interviews cette semaine. Beryl Esbrayat est porte-parole du Syndicat du Travail Sexuel, le STRASS, pour l’Auvergne. Elle détaille les conséquences de la loi de 2016 sur le quotidien des travailleur.se.s du sexe.

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beryl esbrayat strass le chantier radio

© Joël Philippon / PHOTOPQR / LE PROGRES / MAXPPP

La loi qui renforce la lutte contre le système prostitutionnel et accompagne les personnes prostituées a cinq ans. Ce texte a notamment abrogé le délit de racolage et l’a remplacé par la verbalisation des clients à hauteur de 1 500 € d’amende. Selon une enquête de deux chercheurs, Hélène Le Bail et Calogero Giametta, en collaboration avec onze associations, 88% des travailleur.se.s du sexe sont opposé.e.s à la pénalisation des clients.

Beryl Esbrayat, est porte-parole du Syndicat du Travail Sexuel, le STRASS, pour l’Auvergne (strass-syndicat.org). Ce syndicat n’est ni abolitionniste (c’est-à-dire qu’il ne souhaite pas mettre un terme à la prostitution), ni réglementariste (c’est-à-dire qu’il ne souhaite pas non plus la règlementation de l’exercice de la prostitution comme un métier). Au micro du Chantier, elle détaille les conséquences de la loi de 2016 sur le quotidien des travailleur.se.s du sexe.

Dans cette série consacrée à la prostitution, écouter l’interview du sociologue Jean-Philippe Guillemet. Sociologue et co-auteur d’un rapport d’évaluation de la loi rédigé en 2019 pour la Fondation Scelles, qui est abolitionniste, il revient sur le contenu de la loi et dresse un bilan cinq ans après.

Tiphaine Crézé