Le festival de musiques démesurées revient du 4 au 13 novembre, pour une fois de plus faire vibrer la ville Clermont-Ferrand. Pour cette 24e édition, le festival est à la croisée des images et de la musique.
Musiques démesurées voit une fois de plus les choses en grand pour cette 24e édititon. L’esprit reste le même : « croiser des univers différents » , le festival de musique contemporaine met cette année l’accent sur l’image (photographie, films, court-métrage). Du 4 au 13 novembre, les spectateurs auront l’occasion de découvrir des propositions rares, d’une inventivité foisonnante et qui nourrissent nos imaginaires. La rédaction a rencontré la directrice artistique du festival, Sophie Lacaze.
Hélène et Pierre surprennent les deux pigeons Merline et Jojo en train de discuter d’un spectacle de l’artiste FF : « Epsilon, veux-tu être proche de l ?» dans lequel est abordé la notion de limite et de continuité. Que signifie qu’une fonction admet une limite en un point ?
Jusqu’au 29 octobre, plus d’une quinzaine de visions artistiques du corps morcellé et destructuré sont exposées à Clermont-Ferrand.Cette semaine le Chantier regarde à travers l’objectif et zoome sur la 16ème édition du festival Nicéphore +.
On scrute ces oeuvres, on contemple ces corps et puis… On les distingue autrement…Ce ne sont plus des humains que l’on regarde, ils sont devenus « formes », « assemblages », « Monstres polymorphes », ou encore « mobiliers humains »… Ces photographies agissent, le diktat normatif s’efface pour que l’esthétique imposée par notre société disparaisse enfin !
À l’occasion du festival, nous avons posé quelques questions au directeur artistique et fondateur du festival, Patrick Ehme. Retour sur la genèse du festival. Retrouvez son interview ici.
Direction la Chapelle de l’Ancien Hôpital Général, où Brno Del Zou a entreposé ces « Photosculptures ». Il nous raconte sa vision du corps et comment il s’inspire de ses passions. On l’écoute ici.
Cette semaine, Magic Bolide vous donne un cours de Surf !
MEDIA
Un peu d’insouciance dans ce monde perturbé avec une émission spéciale Surf Musique, la branche du rock la plus déjantée, la réplique du séisme rock’n’roll du milieu des années 50 mais délocalisée sur la côte californienne au début des années 60. Des branleurs magnifiques qui, plutôt, que de tout casser comme les loubards, choisissent de se rebeller en faisant la fête sur un rock instrumental aux thèmes exotiques noyés dans la reverb. Au programme quelques classiques avec bien sûr le roi de la Surf Music Dick Dale, le créateur fantasque de Misirlou. Les Beach Boys ne seront pas loin non plus, The Surfaries, mais aussi plus près de nous La Femme et en invité l’un des groupes phares de la scène surf française actuelle : The Wave Chargers.
En juillet dernier, la radio Le Chantier a posé ses micros à 1392 mètres d’altitude, au col de Prat de Bouc. Une halte au cœur du volcan cantalien pour écouter celles et ceux qui gravitent autour de Prat-de-Bouc.
Un col de montagne à la croisée de plusieurs mondes. Entre les estives, 3 chemins de randonnées, et des paysages à couper le souffle… Touristes, éleveurs, commerçants et passionnés de la montagne se croisent sur prat de bouc. Alors comment ces hommes et ces femmes interagissent entre eux ? qu’est-ce qu’ils se racontent ? Et comment ces rencontres ont évolué au fil des décennies ?
Pour cette dernière table ronde on vous propose de venir à la rencontre de ceux et celles qui rendent Prat-de-Bouc vivant. Avec trois invités : Didier Amarger, maire de Coltines et accompagnateur de moyenne montagne, Jeantou Rigal, propriétaire d’un buron à Albepierre, et Karine Decq, directrice de l’office du tourisme des pays de saint-flour.
On poursuit notre ascension du col de Prat-de-Bouc. Pour ce deuxième volet, on traverse les 4 saisons pour découvrir les paysages emblématiques du Cantal.
Dans un monde traversé par les crises climatiques et sanitaires, il semble urgent de trouver des solutions pour voyager, pour s’évader, sans détruire nos paysages de carte postale ? Et d’ailleurs, doit-on forcément attendre l’été et l’hiver pour envoyer cette fameuse carte qui raconte nos vacances passées dans le Cantal ? Ski l’hiver, randonnée l’été. Que peut-on faire à Prat-de-Bouc au printemps et à l’automne ? Les réponses ne se trouvent pas au dos d’une carte postale mais sûrement dans cette table ronde. Tourisme durable, tourisme saisonnier, artificialisation des espaces, attractivité et diversité des activités sportives, développement économique… Nos trois invité.e.s vivent du tourisme et des loisirs et s’interrogent sur ces différents aspects.
Avec Hermance Puech deYoga des Hautes Terres, Julien Barbet de Naturéforme et Luc Malbos,accompagnateur en moyenne montagne (AMM) et moniteur de ski de fond et ski nordique.
En juillet dernier, la radio Le Chantier a posé ses micros à 1392 mètres d’altitude. Une halte au cœur du volcan cantalien pour écouter celles et ceux qui gravitent autour de Prat-de-Bouc.
Prat de Bouc, c’est un paysage qui évolue depuis plusieurs siècles, et qui a été modelé par une succession de phénomènes naturels. C’est aussi un territoire riche en eau, et une terre pastorale qui voit arriver chaque printemps les estives. Comment habite-t-on un territoire aussi singulier ? Comment on l’entretient ? Et comment le protéger tout en conservant ce qui le rend vivant ?
Il existe une immensité d’applications ou de sites internet et certains d’entre eux proposent des initiatives solidaires qui nous veulent du bien. Comment mieux se déplacer grâce au covoiturage ? Comment ne pas gaspiller les invendus alimentaires ? Comment connaître les espaces accessibles aux personnes handicapés ? Autant de questions auxquelles il peut être difficile de répondre. Alors, pour pouvoir y voir plus clair, Le Chantier vous présente trois initiatives solidaires qui vous veulent du bien.
“Pour un trajet de 25 kilomètres, en principe vous devriez payer [au conducteur] 2€50, dans le cadre de l’aide de la Région Réunion, la Région paiera 2€ et le passager ne paiera plus que 50 centimes”, Irshad Akhoune, responsable de l’application Karos à La Réunion.
Ce coup de pouce du Conseil régional permet aux utilisateurs de payer moins cher le trajet en covoiturage en utilisant Karos. Un avantage car la voiture reste un moyen de déplacement nécessaire pour se rendre au travail. Pour preuve, on compte chaque matin plus de 40 kilomètres d’embouteillages sur l’île, selon de Centre Régional de Gestion du Trafic. De plus, dans ces dizaines de milliers de voitures, se trouve le plus souvent une seule personne. Alors, pour permettre de restreindre le nombre de véhicules sur les axes routiers les plus empruntés, le covoiturage peut être une solution. Irshad Akhoune, responsable de l’application Karos dans l’île, nous en parle. Celle-ci compte une centaine d’utilisateurs par jour, à La Réunion.
Avec l’application Phénix, il est possible d’acheter les invendus alimentaires des commerçants à prix réduit. Ce concept connaît un certain succès dans l’île, avec plus de 80 000 téléchargements depuis 2020. Cependant, Émilie Gallet, Team Leader de l’application à La Réunion, rappelle que leur but n’est pas de se substituer aux dons que font les commerçants aux associations, mais d’être un second choix si les denrées ne peuvent pas être données. Grâce à cela, le risque de gaspillage alimentaire est moindre, les commerçants peuvent percevoir des bénéfices et les clients peuvent acheter des denrées vers lesquelles ils ne seraient pas dirigés spontanément.
Ces raisons, citées ci-dessus, ont convaincu Frédéric Laurence, gérant de la charcuterie Chez Ti L’ours, d’adhérer à l’application lorsqu’il a reçu la visite de la commerciale. Ses paniers de 5 kilogrammes de viande à 30€ au lieu de 50€ trouvent toujours preneurs.
Autre initiative solidaire numérique, le guide interactif La Réunion Pour Tous. Ce site internet fondé en avril 2021 par Camille Coulombel permet de référencer les lieux de loisirs réunionnais accessibles aux personnes en situation de handicap. Pour cela, elle se rend dans les hôtels, restaurants, lieux culturels et autres sites touristiques en compagnie d’une personne en situation de handicap, pour en vérifier l’accessibilité. En plus de sa plateforme d’inclusion, qui reçoit 3000 visites mensuelles, Camille Coulombel propose également de sensibiliser les entreprises et les particuliers à la vie avec un handicap.
Comment ces quelques mots “On ne peut pas accueillir toute la misère du monde” ont-ils eu une carrière si formidable depuis qu’ils ont été prononcés, il y a plus de trente ans, par un Premier ministre, socialiste de surcroît ? Que contient ce peu de mots, ce petit prêt-à-haïr ? Comment, en France, en est-on venu à “criminaliser” l’accueil et l’hospitalité ?
Le 3 décembre 1989, Michel Rocard, Premier ministre socialiste, déclare, sur le plateau de l’émission 7/7 : “Il faut lutter contre toute immigration nouvelle : à quatre millions – un peu plus : quatre millions deux cent mille étrangers en France – nous ne pouvons pas héberger toute la misère du monde. Ce n’est pas possible.” (mis en gras par nos soins).
Toutefois Pierre Tevanian et Jean-Charles Stevens posent les faits : “Car les faits nous montrent ceci : ledit “accueil” de ladite “misère du monde » est de l’ordre du possible, il est même réalisé de facto, et pour sa plus grande part il l’est par des pays dont la puissance économique n’est pas supérieure à la “nôtre”. ”
Les auteurs s’emploient à déconstruire mot à mot cette formule mensongère ; chaque mot recèle une contre-vérité, une approximation ! Cautionner tout ou partie de cette assertion, c’est cautionner un mensonge, c’est aussi être l’artisan du malheur des exilé.e.s.
Dès lors que ce slogan est asséné, il n’est plus question de réfléchir mais d’avaler la couleuvre aussi grosse soit-elle ! C’est à la déraison, à l’insensé que l’on est alors voué.e.
Pierre Tévanian s’applique, donc, à un véritable travail d’exégèse pour déminer le chemin qui conduit celles et ceux au supplice quand “[tombe] le couperet” de cette “sentence de mort”.
Oui, ce slogan a semé la mort sur les mers de l’exil -de la Méditerranée à la Manche, des îles Canaries aux côtes espagnoles, un immense cimetière qui entoure la forteresse Europe, et dans ses frontières même : sur les routes, aux cols des montagnes, ou encore à l’arrière de quelques semi-remorques…
“La responsabilité de la fermeture des frontières, du quasi-démantèlement de l’asile et des milliers de mort que ces politiques engendrent, n’est pas seulement dilué dans un “nous” indéfini, elle est purement et simplement niée, dans la mesure où le choix politique n’est pas assumé comme tel, mais présenter au contraire comme la simple reconnaissance et le simple accompagnement d’une stricte nécessité. Nul n’étant tenu à l’impossible, il apparaît dès lors illégitime de demander le moindre compte et la moindre remise en question”. (mis en gras par nos soins).
Et de remise en question, il n’en est point à l’ordre du jour : chaque gouvernement, chaque ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin ne fait évidemment pas exception, s’emploie à durcir les conditions d’accueil, à rendre impossible le séjour régulier empêché par un fatras administratif et à décourager la solidarité, une des valeurs cardinales de notre République, ouvrant grand la porte à la xénophobie la plus décomplexée.
Pierre Tévanian dote le.la citoyen.ne, militant.e ou non, d’un bréviaire de combat, celui qui doit être mené pour extirper cette phrase mensongère, cette fin de non-recevoir, ce prêt-à-haïr du débat public. C’est aussi et surtout un outil critique qui permet de questionner ce qui est donné comme une évidence.
Terrain Social soutient sans réserve la démarche des auteurs Pierre Tévanian et Jean-Charles Stevens, “pour en finir avec cette sentence de mort”.
Hugues Chevarin
Pour s’impliquer un peu plus : La Cimade, L’humanité passe par l’autre.
D’autres invités de Terrain Social, sur les questions de migration et d’accueil :