Le Chantier part à la recherche des boîtes à livre éparpillées dans Clermont-ferrand. Qui les installe ? Pourquoi ? Comment sont-elles entretenues ? Et surtout, sont-elles créatrices de lien social ?
On donne, on emprunte, on rend, ou pas… Disséminées dans la métropole clermontoise, les boites à livres se fondent dans le décor urbain et permettent d’avoir accès à la lecture gratuitement. Un concept venu des États-Unis, puis importé en France en début des années 2000, où la boîte à livres se place comme une microbibliothèque de rue. Des boites en tout genre : petite construction en bois, mobilier urbain design, anciennes cabines téléphoniques ou encore armoires revisitées… Elles hébergent des livres donnés par les passants. Un fonctionnement très simple basé sur la générosité et l’échange pour redonner une seconde vie aux ouvrages qui prennent la poussière sur les étagères.
Suivez notre exploration dans Clermont-Ferrand à la recherche des boites à livres.
Premier arrêt au quartier des Gravouses, en compagnie de Michelle Roger, du comité de quartier Les Gravouses, 4 Routes, Montjuzet. À notre micro, elle revient sur l’installation de 3 boîtes à livres. En permettant l’échange et le partage de livres, ces projets renforcent lelien social a l’échelle des quartiers. Du côté du comité de quartier de Montferrand, même son de cloche pour les bénévoles Jean-Jacques Talbot et Christine Fontaneau qui prévoient d’organiser des animations lecture au pied de leur boite à livres. Le concept passe aussi la porte des cafés clermontois grâce à Délivre tes livres. Samantha Ramey, bénévole pour l’association, raconte comment l’échange de livres vient nourrir le lien social.
Ce film réalisé par Léa Rossignol et Pierrick Laurent, dresse le portrait de trois femmes, trois générations d’agricultrices, Marie-Louise, 82 ans, Pascale 55 ans, et Annelise, 30 ans. Leurs regards nous plongent dans l’évolution du monde agricole, ses boulversements et tracent les perspectives.
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L’affiche du film/ Le film sera diffusé à l’occasion de la Fête de l’abeille à Beaumont le 17/11/2022.
Le documentaire Les Immortelles de Léa Rossignol et Pierrick Laurent cristallise les récits de trois agricultrices en Haute-Loire, issues de trois générations différentes. Marie-Louise, 82 ans, Pascale 55 ans, et Annelise, 30 ans, nous font traverser 50 ans d’histoire, et nous rappellent ici que la transmission reste fondamentale. Dans ce contexte de transformations liées aux technologies, aux méthodes et aux mentalités, on peut s’interroger sur les bouleversements que connaissent les métiers agricoles et leur pérennité. Dans ce documentaire, Léa Rossignol et Pierrick Laurent explorent avec sensibilité la survie de l’âme paysanne.
À l’occasion de sa diffusion à la Fête de l’abeille à Beaumont, nous recevons les réalisateur.ices du documentaire.
À l’occasion du festival de Musiques Démesurées, la performance « Ecouter l’ombre » interroge notre écoute en mêlant la parole des « entendeur·se·s de voix », diagnostiqué·e·s le plus souvent comme schizophrènes et celle des créateur·ices sonores.
40 postes de radio crachent leurs voix. Ces mots entrecoupés, ce sont ceux des « entendeur·se·s de voix », diagnostiqué·e·s le plus souvent comme schizophrènes, ils sont mêlés à la parole de créateur·ices sonores. Dans ce brouhaha résonnent leurs relations avec les sons, mais aussi leur failles et l’émotion que procurent les sonorités des voix. Cette configuration imaginée par Anne-Laure Pigache et Anne-Julie Rollet de la compagnie les Harmoniques du Néon, est une véritable expérience auditive dans laquelle les spectateurs traversent des témoignages. Ecouter l’ombre propose de se pencher sur notre propre rapport à l’écoute. La performance se joue jusqu’au 11 novembre à la Chapelle des Cordeliers à l’occasion du festival de Musiques Démesurées.
Attiré par cette proposition poétique et sonore, Le Chantier a rencontré Anne-Laue Pigache. Rencontre.
C’est au détour d’une finale du tir sur humain d’argile retransmis sur sa télé led que notre ami Jojo s’aperçoit que, comme Pierre, il démarre au bleu (ou du moins « pas au vert »…) aux feux tricolores ! Tous deux se rendent compte qu’ils sont dyschromates, c’est-à-dire daltoniens ! Une bonne occasion pour en savoir plus sur le fonctionnement de l’œil humain… ou animal !
Aux Etats-Unis, certains Etats continuent de limiter l’accès aux urnes des minorités. Les dispositions et réglementations varient selon les Etats, prétendant lutter contre la fraude. Tout le dispositif est pensé pour restreindre légalement et localement, les suffrages des minorités et des pauvres (les potentiels électeurs du Parti démocrate). À l’heure des élections de mi-mandat, quelles sont les mesures, menées par le Parti républicain, pour tenter de réduire l’accès au vote ?
Vous aviez besoin d’une bonne cure de pop mélancolique et solaire ?
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Magic Bolide s’occupe de tout avec l’arrivée de « Alpha Zulu« , le nouvel album de Phoenix. Vous serez les premiers sur Le Chantier à découvrir ce 7 ème album du groupe versaillais qui renoue avec la fraîcheur pop des débuts tout en flirtant sur certains titres avec une production rap. Au programme aussi les nouveaux King Gizzard and The Lizard Wizard, Unknown Mortal Orchestra, le charmant groupe belgo italien Ada Oda, mon coup de cœur pour le duo rock anglais Sorry et plein de projets français excitants avec Agar Agar, Walter Astral, Luje ou encore Embrasse moi, un étonnant groupe normand entre chanson expérimentale et poésie électronique.
En septembre dernier, les Editons du Commun ont lancé un appel à soutien. En tirant la sonnette d’alarme, cette maison d’éditon rappelait les difficultés financières que subit tout le secteur. Quelques semaines plus tard, nous regardons dans le rétroviseur avec Sylvain Bertrand, l’un des associés et membre du comité éditorial.
Le monde de l’édition est-il en danger ? Tout porte à le croire. Le 14 septembre dernier, sur leur site internet, les Editions du Commun dressait un sombre tableau de leur situation avec pour seule issue la vente de livre. « La meilleure manière de nous soutenir c’est d’acheter nos livres. L’objectif que nous nous fixons, c’est de vendre 15 000€ de livres en un mois. » Un but rapidemment atteint.
Un soutien essentiel pour conserver leurs valeurs (juste rémunération, contrats plus justes, retrait d’Amazon, livres accessibles), leur rythme, mais surtout de maintenir la qualité littéraire de leurs parutions, contrairement à ce qui peut se faire dans les rouleaux-compresseurs des géants de l’édition. Avec Sylvain Bertrand, membre du comité éditorial et associé, nous revenons sur cette étape traversée par les Editions du Commun, l’imprévisible crise du papier, et plus globalement sur la difficulté de construire des structures indépendantes pérennes dans le secteur de l’édition.
A La Réunion, c’est l’événement sportif de l’année. Le Grand Raid et ses quatre courses, dont la plus connue se nomme la Diagonale des fous (165 km, 10 000 mètres de dénivelés positifs), attire tous les ans plus de 5 000 coureurs. Derrière eux, une armée de bénévoles (1 800 pour cette 30e édition, du 20 au 23 octobre 2022) chargée de leur sécurité mais aussi de leur ravitaillement. Fabienne est allée à leur rencontre sur le poste de Deux Bras, à la sortie du cirque de Mafate, là où les corps sont déjà bien fatigués. Reportage.
“Notre alimentation est bien l’une des expressions de notre patrimoine vivant et en perpétuel évolution. Un patrimoine qui se construit à la fois sur nos traditions, sur des emprunts aux populations accueillies et des enjeux contemporains pour une nourriture de plus en plus éco-responsable. » Une fois de plus, c’est tout cela que L’Étonnant Festin a souhaité mettre en valeur pour cette nouvelle édition 2022 en cette fête du patrimoine.
Installés, ensemble, goûtons en entrée à l’assiette romaine, un patrimoine commun, avec l’archéologue Margaux Tillier.
Que nous apprend l’archéologie des pratiques alimentaires des peuples qui nous ont précédés, en particulier leur consommation de végétaux ? Qu’avons-nous conservé, au propre comme au figuré de l’assiette romaine, et peut-être du fameux régime méditerranéen ?
Puis nous accueillons le chef triplement étoiléMichel Bras, le grand chef aveyronnais installé à Laguiole, pour évoquer la cuisine de sa maman, dans un échange gourmand avec Eric Roux, fondateur de L’Etonnant Festin.
Changement d’ambiance et de saveurs pour cette conférence qui va suivre intitulée “Mangeons vrai !” Elle vous est présentée par Anthony Fardet, ingénieur agronome formé à AgroParisTech et chercheur en alimentation préventive et durable à l’INRAE. En 2017, il pointe du doigt notre mauvaise alimentation avec un premier livre :« Halte aux aliments ultra transformés ! Mangeons vrai », paru chez Thierry Souccar.
Nous poursuivons ce cycle de conférences à ses côtés , en nous posant cette question : en quoi le bien manger est une chose tout à fait accessible ?
Toutefois, quand on parle d’alimentation et de cuisine, l’importance des saisons (modifiées par le réchauffement climatique) est d’autant plus essentielle ! La journaliste culinaire et poète Ryoko Sekiguchi, sera accompagnée de Nathalie Marteau, enseignante dans un lycée agricole. Avec l’ouvrage Nagori, la nostalgie de la saison qui s’en va, elles nous re-connecteront à ces rythmes saisonniers et leur inévitable évolution.
Bien entendu la question du modèle économique et financier ne peut pas être absente de ce menu ainsi que celle de la production locale. Les coordinatrices du dispositif mutualiste Soli’doume nous donnent les ingrédients pour faire vivre et nourrir un écosystème favorisant une économie alimentaire solidaire.
Angèle Dransart, chargée de gestion associative de l’Association Des Monnaies Locales du Puy de Dôme (ADML 63), et Delphine Faucon, coordinatrice des projets collaboratifs de la coopérative d’utilité sociale Cresna, revendiquent le droit alimentaire à travers une politique alimentaire co-construite.
On se lève de table avec Jérémy Alves, directeur de La Ceinture Verte Clermont Auvergne à propos des enjeux de la relocalisation alimentaire, de l’agriculture en milieu péri-urbain et du développement du maraîchage bio. Plus que jamais, la question de la relocalisation alimentaire est au cœur des grandes problématiques liées à l’accès à une alimentation saine, durable et socialement équitable, mais aussi dans l’accès aux terres agricoles. La Ceinture Verte est-elle une ou la réponse à un certain nombre de ces urgences ?
En juillet dernier, durant une dizaine de jours, la rédaction du Chantier a posé ses transats et ses micros sur la place des Droits de l’Homme. Chaque jour, sous un soleil de plomb et malgré la chaleur écrasante, les habitant.es des Vergnes nous ont rejoint au pied du marronnier. C’est sous cet arbre à palabres qu’ils ont témoigné, livré leurs pensées et que des réflexions ont émergé… Cette balade sonore est le fruit de ces rencontres.
Le parcours de la balade et la sélection des lieux ont été réfléchis avec les habitant.es et la rédaction inclusive de la radio Le Chantier. Ces 8 épisodes peuvent s’écouter indépendamment et sans respecter un ordre précis.
Cette déambulation est amenée à évoluer et d’autres épisodes vont venir la compléter. Si vous souhaitez participer à cette rédaction citoyenne vous pouvez nous contacter par mail : [email protected]