Une pétition pour sauver l’ancien train de La Réunion

Actus

À l’arrêt depuis 1976, le “ti train lontan” de La Réunion est menacé de disparition. Une pétition vient d’être lancée pour tenter de le sauver.

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Restauré tant bien que mal par des volontaires, l’ancien train de La Réunion est aujourd’hui menacé de disparaître. Photo facebook « les vestiges du ti-train ».

“Non à la mort de notre ti train : sauvons-le ensemble”. L’intitulé de la pétition lancée par Yvette Duchemann est limpide. L’ancien train qui transportait passagers et marchandises de Saint-Benoît à Saint-Pierre entre 1882 et 1976 est menacé de disparition.

Photo d’archives du train, ici entre le tunnel de Saint-Denis et de la Grande Chaloupe. Photo facebook « les vestiges du Ti-Train ».

Porte-parole de l’association Galizé, Yvette Duchemann nous explique les raisons qui l’ont poussé à monter cette pétition.

Yvette Duchemann est à l’origine de la pétition qui souhaite sauver le ti train lontan. Photo Le Chantier

Délabré, dans l’impossibilité de circuler dans le tunnel entre Saint-Denis et la Grande Chaloupe depuis 2015 et la décision de la direction de l’environnement, motivée par la présence de salanganes (oiseaux endémiques et protégés), le « ti train lontan » est dans l’impasse.

Pire, l’immense travail réalisé par l’association Ti Train depuis plus de 30 ans semble ne plus suffire. “Le nerf de la guerre, c’est l’argent, il en manque un peu, c’est sûr”, rappelle Gérard Chotard, le président de l’association. “Il manque surtout des bénévoles, des bras”, désespère celui qui, essoré par 35 ans de combat, compte passer le relais prochainement.

Lassé, épuisé par 35 ans de combat, Gérard Chotard compte lâcher sous peu la présidence de l’association Ti Train, qui œuvre à la préservation de ce patrimoine réunionnais. Photo facebook « les vestiges du Ti-Train »

Destinée aux institutions comme la Région, le Département, le TCO, la Cinor, les villes de Saint-Denis et La Possession, cette pétition détaille également les projets imaginés autour de ce moyen de transport disparu face à la montée en puissance des voitures et l’ouverture de la route du littoral en 1976. “En matière touristique, on peut faire un projet global”, imagine Yvette Duchemann, qui souhaiterait faire de la Grande Chaloupe « un village patrimonial historique”. Pour cela, des expositions, des visites pédagogiques, des fêtes et des ateliers sont imaginés. Quinze jours après son lancement, la pétition compte plus de 600 signataires.

Astride Gara et Christopher Genetay 

Au quartier de la Chaumière, un jardin qui crée du lien

Environnement

Depuis quelques semaines, on met la main à la terre au cœur du quartier défavorisé de la Chaumière, à Saint-Denis. Reportage

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©Le Chantier/Saint-Denis/ mars 2023

Sous les fenêtres de bâtiments vétustes, les détritus ont disparu. Depuis quelques semaines, un jardin solidaire a vu le jour au cœur du quartier défavorisé de la Chaumière, à Saint-Denis. Le fruit de douze salariés en insertion, embauchés par l’Atelier Chantier d’Insertion (ACI) Les jardins de la Chaumière, qui en profitent pour apprendre les bases du métier de paysagiste. Et tout doucement reprendre pied dans un monde du travail souvent lointain.

Dans ce vaste potager de 2000 m2, qui sert également de jardin pédagogique aux élèves de l’école élémentaire de la Chaumière, on y trouve des arbres fruitiers, des légumes, du manioc… Tous destinés aux habitants du quartier. Ce sont eux en effet qui, dans deux mois et la fin des travaux, vont semer, cultiver et récolter. À eux de s’entendre et de coopérer pour faire vivre ce nouvel espace verdoyant. Qui, déjà, met un peu de vie dans un quartier longtemps abandonné. 

Olivier Imari, Raphaël Seilhes et Kilian Kerbat

Dans les mémoires du féminisme

Culture

Dans la bibliothèque universitaire de la fac d’Angers, le Centre des Archives du féminisme conserve 300 mètres linéaires d’histoire du mouvement féministe, depuis le 19e siècle.

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© Le Chantier

Le Centre des Archives du Féminisme, est né à Angers en 2000 grâce à l’Université d’Angers et l’association Archives du féminisme. Il conserve aujourd’hui 80 fonds. Des ensembles d’archives collectés par une personne ou une association. Au total, cela représente 300 mètres d’étagères. France Chabod, responsable du CAF, nous en fait découvrir une partie, des cartes postales réclamant le droit de vote pour les femmes, aux premières plaquettes de pilule contraceptive.

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Documents extraits du fonds Marie-Josèphe Réchard

Aujourd’hui, le centre des archives du féminisme est ouvert aux chercheur.euses, aux étudiant.es, aux militant.es mais aussi aux curieux.ses, de plus en plus nombreux.ses ! En 2027, un Musée des féminismes devrait voir le jour, à quelques pas du centre des archives du féminisme, dans la bibliothèque de la fac d’Angers.

Tiphaine Crézé

Programmation musicale : Laurent Thore

Musique : « Rose Combat« , de Pumpkin et Vin’S da Cuero

L’alimentaire toujours plus cher

Actus

Les prix des produits alimentaires sont en hausse depuis plusieurs années. En février dernier, leur augmentation a même dépassé celle de l’énergie. Comment expliquer ce phénomène et pouvons-nous prévoir ses conséquences ?

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© Vanessa MEYER / PHOTOPQR/L’ALSACE/MAXPPP

Les prix des produits alimentaires sont en hausse depuis plusieurs années. En février dernier, leur augmentation a même dépassé celle de l’énergie. Début mars, les négociations tarifaires annuelles se sont achevées entre les supermarchés français et les industriels de l’agroalimentaire. Ces négociations ont pour but de fixer pour l’année le prix et les conditions auxquelles les grandes surfaces s’approvisionneront auprès des industriels.

Comment expliquer cette hausse continue des prix de l’alimentaire ? Et quelles conséquences pour les consommateurs ? Ont-ils déjà changé leurs habitudes d’achat ? Pour y répondre, Christophe Chauveau de la rédaction nantaise du Chantier a interrogé Camille Ait-Youcef, enseignante chercheuse à l’université de Nantes et au LEMNA, le laboratoire d’économie et de management de Nantes-Atlantique. Elle y étudie notamment le monde agricole et l’évolution des prix des denrées alimentaires.

Christophe Chauveau

Ferme Emmaüs de Lespinassière : cultiver la liberté

Social

Pourquoi la justice, en France, fait-elle preuve d’une telle frilosité dans l’accompagnement des détenus en milieu ouvert ? Ces placements extérieurs sont-ils la solution à la récidive ? A quels profils de détenus les équipes d’encadrants des fermes Emmaüs sont-elles confrontées ? Sont-elles suffisamment préparées pour les accompagner ? Est-il possible d’essaimer ces expériences sur tout le territoire ?

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©PHOTOPQR/LA NOUVELLE REPUBLIQUE/Mathieu Herduin ; POITIERS ; 13/02/2023 ; François et Zinédine, détenus, travaillent à la ferme Emmaüs de Maisoncelle, près de Lusignan dans la Vienne. Cette structure hébergera à terme 12 détenus en fin de peine pour un travail de réinsertion. [Photo via MaxPPP]

Jamais je ne me sentirai en difficulté face aux interpellations nous ramenant aux «crimes des monstres» : «Et si c’était votre fille, hein ?» J’exècre la violence. Mais je la reconnais partout. Elle existe aussi en moi. Le monstre dont vous parlez et en chacun de nous.” (Sarah Dindo)

La France se distingue par un recours massif à l’enfermement des condamné.e.s, par une surpopulation carcérale dénoncée régulièrement par l’OIP (Observatoire International des Prisons) et le Contrôleur général des lieux de privation de liberté

En enfermant des humains dans des conditions de proximité intenables et en les soumettant à un régime afflictif, la prison réussit un véritable tour de force : elle transforme des «coupables» en «victimes». En aggravant la situation économique, sociale, relationnelle et psychologique des personnes détenues, l’emprisonnement fait nécessairement croître le risque de récidive. C’est ainsi qu’au nom de la sécurité publique, l’Etat produit davantage d’insécurité.” 

Sarah Dindo est chargée d’études, formatrice et consultante sur les questions de  probation. Elle a été responsable pendant dix ans des publications de l’OIP (Observatoire International des Prisons, section française). Elle publie, Entre Taule et Terre, Construire une alternative à la prison, aux éditions du commun.

La réponse judiciaire est axée sur la répression, et l’aménagement des peines privilégie l’usage du bracelet électronique, qui permet le contrôle coercitif à distance. Dans ces conditions, pour le moins peu favorables à une bonne réinsertion, les fermes Emmaüs font figure d’exception, une véritable alternative à la prison :

“[…] prendre quelqu’un sous écrou, en placement extérieur. Cette mesure d’aménagement de peine permet d’exécuter la fin d’une condamnation à l’extérieur de la prison, avec un hébergement, une activité, un accompagnement et des obligations à respecter. Une sorte de sas, pour se réadapter à la vie extérieure et préparer sa réintégration au lieu d’être confronté, seul et sans filet , aux difficultés de la vie après l’enfermement, avec un risque accru de récidive”.

Sarah Dindo raconte et interroge chaque étape, chaque évolution du projet de la ferme Emmaüs de Lespinassière dans l’Aude. Il s’agit-là d’une histoire d’engagement, celui d’un village, d’une communauté, de Samuel et bien d’autres… 

À Lespinassière, petit village occitan, en 2015, Samuel Gautier reprend un domaine d’Emmaüs “pour y fonder une structure agricole destinée à la réinsertion de prisonniers”. Passé par l’OIP et co-réalisateur du film À l’air libre, sur la ferme picarde de Moyembrie, première du genre en France, il est l’âme de cette aventure.

Beaucoup d’interrogations, de travail de réflexion seront nécessaires afin qu’éclose la ferme de Lespinassière. Et comme le déclare Philippe Juillan, directeur du SPIP (Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation) de l’Aude à l’époque : “La plus-value apportée par Lespinassière, c’était la prise en charge globale de l’individu, avec à la fois un hébergement, un travail et un accompagnement, par une équipe dédiée sur un même site, ce qu’on a souvent du mal à réunir.

Entre taule et terre. Construire une alternative à la prison permet d’approcher une expérience d’humanité, du cousu main, sans rien cacher des difficultés des uns et des autres, des faiblesses, des incertitudes.

Mais avant tout pour “Samuel […] montrer qu’une prise en charge des auteurs d’infractions dénuée de dimension punitive est possible. Pour moi, ce qu’on propose n’est pas une peine. Les résidents ont des contraintes, mais dans les fermes, rien n’est pensé pour les faire souffrir.”

Alors, Terrain Social, avec Sarah Dindo, vous invite à découvrir cette ferme Emmaüs de Lespinassière, ces bénévoles, ces encadrants et ces hommes -Killo, Doumé, Hamza,… qui réapprennent, non sans mal, à vivre à nouveau libre ! 

Hugues Chevarin

Pour suivre la réflexion et la découverte :
Vers le site d’Emmaüs France

Moyembrie, première ferme à accueillir des détenus en fin de peine en France.

Terrain Social relaie l’appel à la solidarité avec la ferme de Moyembrie.

Les prisonnières de la ferme Baudonne, Les pieds sur terre, un podcast de France Culture.

Le nucléaire propre est-il possible ?

Environnement

La rédaction du Chantier s’est interrogée sur la gestion et la valorisation des déchets nucléaires. A-t-on fait des progrès en la matière ? Le nucléaire pourra-t-il un jour être “propre” ?

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Piscine d’entreposage de déchets nucléaires à La Hague en 2005 © Lucas Schifres / LANDOV/MAXPPP

L’Assemblée nationale a examiné ce 21 mars la loi d’accélération du nucléaire qui vise à simplifier les procédures administratives pour la construction de nouveaux EPR lorsqu’ils sont sur des sites nucléaires existants. Avant ce texte, la France avait pour objectif de réduire la part du nucléaire dans sa production électrique, pour passer de 70% aujourd’hui à 50% en 2035. Cet objectif est désormais supprimé.

Alors que ces débats électrisent ce début d’année, Thaïs Grangier de la rédaction nantaise du chantier, s’est demandé si un nucléaire “propre” était possible. Elle a interrogé Nicolas Thiollière, chercheur en physique nucléaire à l’IMT Atlantique à Nantes. Elle étudie notamment la gestion et la valorisation des déchets nucléaires, ce qui en fait une pionnière sur ces questions.

Thaïs Granger et Tiphaine Crézé

Éditions Zetoolu : le confort de la lecture

Culture

Sandra Todorovic a fondé Zetoolu, une maison d’édition nantaise spécialisée en “lecture confortable”. Ses ouvrages s’adressent aux personnes dyslexiques et à toutes celles ayant des difficultés de lecture.

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Fanny Jouault et Sophie Le Lann de la rédaction nantaise du Chantier ont rencontré Sandra Todorovic, fondatrice des éditions Zetoolu.

7 millions de français seraient concernés par les troubles « dys ». Le plus fréquent, la dyslexie toucherait 4 à 5 % des élèves d’une classe d’âge. C’est un trouble du langage qui altère la capacité d’écrire et de lire.

Comment permettre à toutes ces personnes d’accéder malgré tout au plaisir de la lecture ? C’est le défi que la maison d’édition nantaise Zetoolu a décidé de relever. Elle propose des ouvrages en “lecture confortable” : une mise en page particulière facilite la lecture et la compréhension des textes. Les livres sont imprimés en France, sur du papier recyclé et avec de l’encre végétale, le tout sous la charte Imprim’Vert®.

Fanny Jouault et de Sophie Le Lann, de la rédaction nantaise du Chantier, ont rencontré Sandra Todorovic, la fondatrice des éditions Zetoolu.

Lecture extraite de L’île aux loups de Marie-Hélène Lafond aux éditions Zetoolu.

Fanny Jouault, Sophie Le Lann et Capucine Frey

Magic Bolide #53 France Music Tour

Culture

Cette semaine, on va parler d’images et de concerts avec Jean Tourette, le boss de Kiblind, magazine hyper beau qui ouvre ses pages aux illustrateurs les plus inventifs et qui a eu la bonne idée de rendre hommage dans le livre France Music Tour aux salles de concerts mythiques de l’hexagone.

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Bonne occasion pour découvrir coulisses et anecdotes croustillantes sur la Coopérative de Mai à Clermont, la Cartonnerie à Reims, la Laiterie à Strasbourg, la Vapeur à Dijon, le Transbordeur à Lyon, Le Bikini à Toulouse, Le Krakatoa à Mérignac, La Sirène à La Rochelle, L’Ubu à Rennes, le 106 à Rouen, L’Aéronef à Lille et le Bataclan à Paris. Et bien sûr dans ce Magic Bolide, on écoutera les sons les plus excitants de la semaine avec mon coup de coeur pour le rappeur anglais Slowthai, le nouveau Unknown Mortal Orchestra, Yves Tumor, The Arcs, Christine and The Queens déjà de retour après l’expérience Redcar, l’album des lyonnais de Luje et le réjouissant nouvel album de A Certain Ratio, groupe culte de Manchester toujours vaillant après 45 ans d’aventure.

Christophe Crénel

ZAFER KRÉOL – Du Sri Lanka à La Réunion, l’espoir d’un avenir en paix

Social

Depuis 2018, douze bateaux transportant près de 500 Sri Lankais ont débarqué à La Réunion. Qu’est-ce qui pousse ces femmes, ces hommes et ces enfants à fuir leur pays pour demander l’asile sur le territoire français ?

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La famille est enfin réunie. Après de longues années séparés, Kamal et Sulaksanana, qui ont fuit le Sri Lanka pour rejoindre l’Indonésie, se sont retrouvés à La Réunion il y a quelques semaines. 

Depuis 2018, des bateaux transportant des Sri Lankais débarquent régulièrement sur les côtes réunionnaises. Le dernier en date est arrivé en février 2023, portant à 484 le nombre de demandeurs d’asile originaires du Sri Lanka. Un phénomène qui, bien qu’éloigné d’une vague migratoire d’ampleur (l’île compte 860 000 habitants), est pris très au sérieux par les autorités.

Qu’est-ce qui poussent ces femmes, ces hommes et ces enfants à fuir leur pays, risquer leur vie en mer pour demander l’asile à La Réunion ?

Une famille sri-lankaise, exilée en Indonésie puis accueillie à La Réunion, nous raconte son parcours migratoire. D’origine tamoule, Kamal, le père de famille, fut le premier à fuir le pays. Il avait peur pour sa vie. Direction l’Inde puis l’Indonésie. Avant de tenter en 2019, avec l’un de ses fils, la longue traversée vers La Réunion. Après plusieurs années de procédure, leurs demandes d’asile ont été acceptées. Ne reste plus qu’à faire venir sa femme et ses trois autres enfants, bloqués en Indonésie. Chose faite il y a quelques semaines, grâce notamment à l’antenne réunionnaise de la Croix-Rouge Française, en première ligne dans la prise en charge des demandeurs d’asile. Manon Héribert, directrice du pôle lutte contre les exclusions, nous détaille l’accompagnement effectué par l’association d’aide humanitaire.

Manon Héribert est la directrice du pôle lutte contre les exclusions à l’antenne réunionnaise de la Croix Rouge Française.

Sulaksanana, la femme de Kamal, espère également obtenir l’asile pour elle et ses enfants. Pour cela, la Cimade peut l’aider dans sa demande. Elodie Auzole, la présidente de l’antenne réunionnaise de l’association, nous détaille les conditions à respecter pour obtenir l’asile.

Elodie Auzole est la présidente de l’antenne réunionnaise de la Cimade, qui aide notamment les demandeurs d’asile à monter leur dossier.

Crise économique sans précédent, persécution des minorités, oppression des opposants politiques… Delon Madavan, Docteur en géographie, chercheur au centre d’étude et de recherche sur l’Inde, l’Asie du Sud et sa diaspora, membre du centre d’étude de l’Inde et de l’Asie du Sud au CNRS et auteur de livres sur le Sri Lanka, nous explique le contexte particulièrement sensible en vigueur dans le pays.

Astride Gara, Roland Relay et Kilian Kerbrat

Pénibilité au travail, une réalité commune

Actus

Le report de l’âge légal à 64 ans a été validé par la commission mixte paritaire. Sénateurs et députés se sont accordés mercredi 15 mars 2023 sur le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans. Fin janvier, le ministre du Travail Olivier Dussopt présentait ce projet de réforme, et mettait en avant des améliorations concernant la pénbilité au travail. Nous revenons sur cette question centrale qu’est la pénibilité au travail. Comment cette notion de pénibilité est-elle appréhendée aujourd’hui en 2023 ? Et est-ce une réalité commune ?

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©Vincent Isore/IP3 ; Paris, janvier 2023

Pour ce reportage Yolande Pujante a rencontré des travailleurs et travailleuses, et les a questionnés sur leur rapport à la pénibilité dans leur quotidien. Elle s’est rendue au salon de coiffure les coiffeurs au carré, à Clermont-Ferrand, un salon « engagé pour l’environnement, ses clients et ses équipes ». Concernant l’usure professionnelle, comment se témoigne cet engagement auprès des salariés ? Le gérant Sébastien Millot nous livre son regard. Entre les rayons d’un des magasins de l’Eau-vive, Yolande Pujante a également rencontré Jennifer et Vincent, deux membres du personnel.  Elle évoque avec eux les risques professionnels auxquels les salariés sont exposés dans ce magasin.

Rappelons que cette notion de pénibilité est entrée récente dans le code du travail, avec une première mention en 2010. Nathalie Dedessus- Le-Moustier, est enseignante chercheuse à l’Université Bretagne Sud, elle est également juriste et a travaillé sur le droit de la santé au travail. Concernant la notion de pénbilité, elle considère la définition donnée par le code du travail de réductrice. Explications.

programmation musicale : Steve Reich – Runner: I. Sixteenths / Nina Simone – Work Song / Charlotte Day Wilson – Work

Yolande Pujante et Emma Delaunay