1716 : Pauline, une esclave au couvent

Culture

La rédaction nantaise du Chantier a rencontré Krystel Gualdé, Directrice scientifique du Musée d’Histoire de Nantes et autrice de l’essai “1716 : Pauline, une esclave au couvent”.

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Légende : Krystel Gualdé, Directrice scientifique du Musée d’Histoire de Nantes et autrice de l’essai “1716 : Pauline, une esclave au couvent” Crédit : PRESSE OCEAN/MAXPPP

Après une mise en contexte historique, cet essai retrace le parcours de Pauline, une femme née en esclavage en Guadeloupe, puis devenue religieuse au couvent des Bénédictines du Calvaire de Nantes.  Un procès perdu par sa propriétaire lui permettra d’y finir ses jours.  Comment, grâce à qui, un tel changement a-t-il été possible ? En quoi le procès a-t-il déstabilisé le système esclavagiste français ? Réponse avec Krystel Gualdé au micro de Sophie Le Lann.

“1716 : Pauline, une esclave au couvent” publié en 2021 dans la collection “Cette Année-Là” aux éditions Midi-Pyrénéennes. Krystel Gualdé est également la commissaire de L’exposition Expression(s) Décoloniale(s) qui se visite à Nantes jusqu’au 12 novembre au château des ducs de Bretagne.

Capucine Frey

Mickaël Hinguant, unique souffleur de verre de La Réunion

Actus

Mickaël Hingant est l’unique souffleur de verre de La Réunion. Au milieu de la chaleur des fours et de son chalumeau, il souffle, file et étire le verre, cette matière fascinante.

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Installé à l’Hermitage, à l’Ouest de La Réunion, il exerce depuis maintenant 25 ans avec toujours la même flamme : “Ce n’est pas un métier où on devient riche, verrier c’est un métier où on se passionne pour la matière”, explique-t-il. Mickaël Hinguant reste toujours à la recherche de techniques pour se perfectionner et apprendre pour enrichir son art. “Il faut aimer travailler de ses mains, partir de la matière pour arriver à un résultat et ensuite ça vient avec le temps, c’est la passion qui fera le reste”

Un métier de passion et de technicité

C’est un métier très technique et exigeant qui “s’apprend sur le tas avec différents artisans, il suffit de suivre la technique pour évoluer dans le métier”, détaille le seul et unique souffleur de verre de La Réunion. Il faut compter une dizaine d’années pour acquérir cette technique.

Un artisan polyvalent

Souffleur de verre mais aussi chalumiste, c’est grâce à cette polyvalence que Mickaël Hinguant peut diversifier son activité en créant tantôt des objets massifs à l’aide de sa canne (vase, lampe, objets d’art pour des expos) tantôt des pièces plus fines et légères (objets décoratifs, bijoux, matériels de laboratoire) mais aussi du travail de réparation nécessitant alors de la minutie au chalumeau.

Un savoir faire en danger

Unique souffleur de verre sur l’île et en l’absence de formation sur le territoire en la matière, ce savoir-faire risque malheureusement de se perdre, ce que déplore Mickaël Hinguant :“j’aimerais bien avoir un apprenti, la transmission est longue, il faut pouvoir anticiper ça, si demain il m’arrive quelque chose, il n’y aura peut-être plus de verrier à La Réunion”.

La fabrique de la remobilisation

Social

À Langeac, le premier pas vers l’emploi se fait via ce qu’on appelle « le dispositif de remobilisation ». Ces sessions sont proposées aux participants afin reprendre un rythme et de découvrir un domaine d’activité (maraîchage, nettoyage, maintenance, travaux manuels). Ce reportage a été réalisé par des salariés des Ateliers de la Bruyère.

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© Les ateliers de la Bruyère/ Le dispositif remobilisation permet aux participants de reprendre une activité petit à petit, à leur rythme.

Nous sommes à Langeac en Haute-Loire. Cette commune rurale traversée par l’Allier, a vu en 2002 un centre d’accueil de demandeurs d’asile (CADA) ouvrir ses portes. Pour les résidents, trouver un travail s’avère essentiel. Or sur la commune, en 2018, le taux de chômage est de 8,4 %, cela reste supérieur à celui du département, mais inférieur à celui de la France (10% en 2018 selon l’INSEE). Alors pour tenter de faciliter l’accès à l’emploi, les Ateliers de la Bruyère instaure le dispositif de remobilisation. Ces sessions de travail permettent aux personnes les plus exclues d’avoir un temps de travail adapté et progressif.

Ce reportage a été enregistré en juin par des salariés des Ateliers de la Bruyère lors d’un atelier radio .

Emma Delaunay

Crise au Sahel : peut-on bannir des artistes pour des raisons géopolitiques ?

Actu

Suite à l’émotion suscitée par l’instruction ministérielle demandant aux structures culturelles de cesser toute collaboration avec les ressortissants du Mali, Niger et Burkina Faso, le cabinet de la ministre Rima Abdul-Malak a rétropédalé. Réaction de Cécile Guénéguo, programmatrice du festival nantais “Aux heures d’été”

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©PHOTOPQR/LA PROVENCE/VALERIE VREL[Photo via MaxPPP]

Punition préventive ou maladresse administrative ? Vendredi 15 septembre dernier, toutes les structures culturelles du territoire ont reçu un e-mail de la Direction des affaires culturelles leur demandant de cesser toute collaboration avec les artistes issus du Mali, Burkina Faso, Niger. La raison ? Ces 3 pays ont subi de récents coups d’État et présentent aujourd’hui une menace terroriste selon le Quai d’Orsay.Cette instruction a choqué et fait réagir le secteur culturel français. 

Mardi 19 septembre, le cabinet de la ministre de la culture a rétropédalé. Les spectacles prévus auront bien lieu, en revanche aucun nouveau visa ne sera délivré dans l’immédiat, donc aucun nouveau projet ne pourrait être engagé.

Nataliia Zakharchuk de la rédaction nantaise du Chantier a recueilli la réaction de Cécilia Guénégo, programmatrice du festival “Aux heures d’été”. Le festival est porté par l’Association culturelle de l’été, adhérente au réseau des Musiques du Monde Zone Franche. Ce réseau est à l’initiative d’un communiqué en réaction à cette instruction ministérielle, co-signé par de nombreux acteurs culturels. 

Capucine Frey

Le train du Gévaudan

Culture

Le Chantier vous propose aujourd’hui un programme spécial, itinérant et poétique, sur les chemins de fer du Massif Central.

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©Clermont2028 / Le train affrété par l’association « Train à Vapeur d’Auvergne » pour le Tour du Gévaudan

Organisé par l’association Train à Vapeur d’Auvergne, ce tour du Gévaudan nous emmènera notamment sur la planèze de Saint-Flour et le plateau de l’Aubrac, en passant par le viaduc de Garabit.
Tout en sillonnant les plus beaux coins du Massif Central et au fil de quelques deux heures de rencontres, de discussions, d’ouvertures et d’échanges avec les passager de ce voyage, il sera question de patrimoine ferroviaire mais aussi de l’avenir des mobilités à l’échelle du Massif Central et de culture. Une bonne façon de mettre en valeur la candidature de Clermont-Ferrand et du Massif Central au titre de capitale européenne de la culture pour 2028 !

Benoît Bouscarel et Michael Grelat

Le Chantier Parle à Zot

Actus

Pour les Réunionnais, Le Chantier s’écoute aussi à Saint-Denis, il suffit de se brancher sur le 104.2 fm. Et partout ailleurs, la radio peut aussi être écoutée sur internet.

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Le Chantier Parle à Zot

Le Chantier Parle à Zot est une radio de l’Onde Porteuse, sa diffusion FM a débuté le 8 septembre 2023 à Saint-Denis de La Réunion. En suivant ce lien, vous pourrez réécouter l’émission de lancement du Chantier Parle à Zot.

Bonne écoute sur Le Chantier !

En Auvergne, deux projets de mégabassines prolongent la discorde

Actu

Après avoir fait leur entrée officielle dans le dictionnaire en mai 2023, les mégabassines bénéficient toujours de l’appui du gouvernement… Tour d’horizons des projets en Auvergne à travers le regards de notre invité Ludovic Landais de la Confédération Paysanne Puy-de-Dôme.

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©Emmanuel Moreau/Radio France/Maxppp – Irrigation dans la plaine de la Limagne à Chappes (Puy-de-Dôme)

À l’échelle du Puy-de-Dôme ce sont 21 projets qui pourraient voir le jour dans les années à venir… Pour autant, les tensions restent fortes dans la région. D’un côté les actions de protestations se multiplient, de l’autre certains projets se voient déclarés d’utilité publique, comme à La Clusaz en Haute-Savoie. Moïse Grelier se penche sur la question avec Ludovic Landais, porte-parole de la Confédération Paysanne Puy-de-Dôme.

Le Corum st Jean : témoin de l’évolution de l’histoire sociale

Social

130 ans ! C’est l’âge de l’aéroport de Berlin-Tempelhof, de la station Alma – Marceau de la ligne 9 du métro de Paris… 130 ans c’est aussi l’âge du Corum Saint-Jean, une structure sociale essentielle dans le paysage clermontois.

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© Le Corum Saint-Jean

On suit Nedjma Paul au coeur du Corum Saint-Jean pour un bref voyage dans l’histoire sociale. Notre guide pour cette expédition : Dominique Moussière, directeur du Corum Saint-Jean, cette structure d’utilité sociale a vu ses missions évoluées pour répondre aux besoins des jeunes.

La Vigie requin renforcée, un dispositif pour protéger les surfeurs à La Réunion

Actus

A La Réunion, un dispositif baptisé Vigie requin renforcée sécurise baigneurs et surfeurs face au risque d’attaques de squales, qui ont fait plusieurs victimes par le passé. 

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Sécuriser baigneurs et surfeurs, tel est le défi quotidien des membres de la Vigie requin renforcée. Lancé en 2015 pour encadrer les surfeurs du Pôle espoir, ce dispositif s’est peu à peu ouvert, jusqu’à toucher un large public. il a permis aux écoles de surf de renaître, elles qui avaient mis la clé sous la porte en raison de la crise requin. Une crise marquée par 25 attaques de squales entre 2011 et 2011, qui ont causé la mort de 11 personnes et fait 7 blessés graves. 

La rédaction dionysienne du Chantier a passé une matinée avec la Vigie Requin Renforcée, qui surveille à l’aide de bateaux, jet-skis, caméras, drones et plongeurs, les fonds marins. 

Fabien Poleya, Tyron Poncharville

L’habitat léger, quand le désir personnel devient un choix de la cité

Environnement

La réglementation d’urbanisme relative à l’habitat léger reste récente et souvent méconnue des citoyens mais aussi des élus, voire des administrations. De la conception à l’installation, comment s’intègrent ces nouvelles habitations dans notre paysage ?

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©hameaux-legers/Exemple de chantier collectif pour construire un habitat léger.

Moins cher, écologique et mobile, l’habitat léger s’adapte parfaitement aux besoins de certaines personnes. Pourtant, installer un habitat léger en toute légalité peut devenir un véritable casse-tête. Le discours concernant l’habitat léger paraît parfois contradictoire : d’un côté la volonté des différents acteurs pour investir le territoire autrement avec à la clé des motivations environnementales, écologiques et sociales, de l’autre  des lois qui ne sont pas toujours facilitantes. Alors quelles réalités pour ces habitants et habitantes ? Et comment les communes se saisissent-elles de cette nouvelle manière de concevoir l’habitat ?  

Avec le témoignage de Justine Delaunay, installée dans une tiny house dans les Hautes-Pyrénées, de Nicolas Poulain de l’association Le lien qui implante cette volonté de vivre collectivement et en habitat léger sur la commune de Fayet-le-Château, et enfin de Jean-Pierre Bûche, actuellement maire de la commune de Pérignat-sur-Allier dans le Puy-de-Dôme.

Yolande Pujante, réalisation Emma Delaunay