Crise au Sahel : peut-on bannir des artistes pour des raisons géopolitiques ?

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Suite à l’émotion suscitée par l’instruction ministérielle demandant aux structures culturelles de cesser toute collaboration avec les ressortissants du Mali, Niger et Burkina Faso, le cabinet de la ministre Rima Abdul-Malak a rétropédalé. Réaction de Cécile Guénéguo, programmatrice du festival nantais “Aux heures d’été”

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©PHOTOPQR/LA PROVENCE/VALERIE VREL[Photo via MaxPPP]

Punition préventive ou maladresse administrative ? Vendredi 15 septembre dernier, toutes les structures culturelles du territoire ont reçu un e-mail de la Direction des affaires culturelles leur demandant de cesser toute collaboration avec les artistes issus du Mali, Burkina Faso, Niger. La raison ? Ces 3 pays ont subi de récents coups d’État et présentent aujourd’hui une menace terroriste selon le Quai d’Orsay.Cette instruction a choqué et fait réagir le secteur culturel français. 

Mardi 19 septembre, le cabinet de la ministre de la culture a rétropédalé. Les spectacles prévus auront bien lieu, en revanche aucun nouveau visa ne sera délivré dans l’immédiat, donc aucun nouveau projet ne pourrait être engagé.

Nataliia Zakharchuk de la rédaction nantaise du Chantier a recueilli la réaction de Cécilia Guénégo, programmatrice du festival “Aux heures d’été”. Le festival est porté par l’Association culturelle de l’été, adhérente au réseau des Musiques du Monde Zone Franche. Ce réseau est à l’initiative d’un communiqué en réaction à cette instruction ministérielle, co-signé par de nombreux acteurs culturels. 

Capucine Frey