Sur sa plateforme « Henri », la cinémathèque française diffuse un programme original et de très haute volée depuis bientôt un an. Un programme bienvenu, en ces temps de disette culturelle.
La Cinémathèque française, c’est plus de 40 000 films et des milliers de documents et objets liés au cinéma. Autant de richesses qui sont pour l’instant inaccessibles pour les cinéphiles. Mais dont on peut avoir de très beaux aperçus régulièrement, grâce à Henri, la plateforme de VOD mise en place depuis bientôt un an.
Explications avec Émilie Cauquy, responsable de l’accès et de la valorisation des collections Films de la Cinémathèque française.
L’invité de Vent Violent est Marie-Cécile Naves, autrice de l’essai « La démocratie féministe – Réinventer le pouvoir » aux éditions Calmann-Lévy, Directrice de recherche et Directrice de l’Observatoire Genre et Géopolitique à l’Institut de Relations Internationales et Stratégique (IRIS).
Comment pourrait-on mettre en place une démocratie féministe ? Quels seraient les changements de rapports de pouvoir ? Comment le leadership féministe pourrait répondre autrement aux crises écologiques et sociales à venir ?
Les musiques de l’exil, cet autre passeport ! Un héritage, un patrimoine qui se transmet aux générations en empruntant des voies reliant Alger à Marseille, Belsunce à Barbès !
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L’agenda culturel du Chantier vous emmène à Marseille à la découverte d’une lumineuse série de podcasts – Passerelles sonores – réalisée par l’association Ancrages, en partenariat avec le Mucem et Urban Prod.
Samia Chabani, déléguée générale de l’association Ancrages nous explique l’origine du projet, l’exposition L’Orient sonore. Musiques oubliées, Musiques vivantes au Mucem ! Avec conviction et enthousiasme, elle nous raconte ces musiques de l’exil, leur histoire, leur importance dans le parcours migratoire et bien sûr, leur caractère universel !
Début janvier, deux étudiants ont tenté de se suicider, à quelques jours d’intervalle, en se défenestrant de leur résidence universitaire à Lyon. Une actualité qui nous rappelle l’urgence qu’il y a à se préoccuper de la santé mentale des étudiants et peut-être des jeunes en général. Daphné Argyrou, membre de l’association Nightline, qui propose un service d’écoute nocturne pour les étudiants, en parle au micro du Chantier.
Ces derniers temps, les lignes téléphoniques de Nightline sont prises d’assaut… Cette association propose depuis 2016 un service d’écoute nocturne pour les étudiants. Face à la crise du Covid-19, la détresse psychologique augmente dans les résidences universitaires et mène à des situations dramatiques. Deux étudiants ont ainsi tenté de mettre fin à leur jour à Lyon début janvier.
À ce malaise s’ajoute le manque de prise en charge : en novembre, Nightline a publié un rapport qui pointait le manque de moyens mis en place pour prendre soin de la santé mentale des étudiants. En France, on compte en effet un psychologue à temps plein pour 30 000 étudiants… contre 1 pour 1 500 aux États-Unis.
Daphné Argyrou, responsable de l’orientation des étudiant.e.s au sein de Nightline est dans Déjà Là pour en parler.
L’invité de Vent Violent est Marie-Cécile Naves, autrice de l’essai « La démocratie féministe – Réinventer le pouvoir » aux éditions Calmann-Lévy, Directrice de recherche et Directrice de l’Observatoire Genre et Géopolitique à l’Institut de Relations Internationales et Stratégique (IRIS).
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Donald Trump aura fait régresser les droits des femmes aux États-Unis, pourtant il a encore de ferventes militantes. Qui sont-elles ? Comment l’arrivée de Kamala Harris aux côtés de Joe Biden peut souffler un vent nouveau sur ce pays ? La démocratie féministe pourrait-elle être une solution durable aux crises sanitaires, écologiques et sociales ?
Après un premier espoir douché mi-décembre et un deuxième le 7 janvier, les lieux de culture sont encore et toujours fermés, sans visibilité sur leur réouverture. Jean-Marc Grangier, directeur de La Comédie de Clermont-Ferrand, scène nationale qui a déménagé en septembre dans un bâtiment flambant neuf, évoque cette situation inédite mais n’oublie pas l’essentiel : les spectacles immanquables de cette saison 2020-2021, décidément hors du commun.
Il avait écrit une lettre aux spectateurs et spectatrices de La Comédie fin décembre, dans laquelle il espérait « que la deuxième partie de cette saison 2020-2021 se déroulera de façon moins chaotique et que nous reprenions tous force et confiance ». Jean-Marc Grangier, directeur de la scène nationale de Clermont-Ferrand, parle au micro du Chantier de ce début d’année « sans horizon ». Mais aussi, parce que c’est essentiel, des spectacles à l’affiche de La Comédie d’ici à cet été.
À l’occasion de la 9ème édition du festival Vagamondes, festival numérique sans frontière, du 12 au 31 janvier à La Filature – Scène nationale de Mulhouse, la rédaction du Chantier s’est entretenue avec son directeur Benoît André.
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En cette pandémique année, l’énergique directeur de La Filature – Scène nationale de Mulhouse, Benoît André ouvre la 9ème édition de Vagamondes aux pays bordant la Méditerranée.
Venez découvrir les créations et participez aux rencontres de ce bouillonnant monde méditerranéen, du Maroc à l’Iran, en passant par la Syrie.
De l’électro-chaabi en Égypte avec le chorégraphe Olivier Dubois (dont nous vous offrons un avant-goût ci-dessous), des films en partenariat avec ARTE… tous les arts y sont présents. Du dialogue, du débat, de la réflexion pour combattre toutes formes de repli sur soi… tout est mis en place pour permettre l’éclosion d’un nouveau printemps (en Alsace).
Soyez donc Vagamondes en ce mois de janvier 2021 !
Les indicateurs ne trompent pas. Avec sa seule guitare acoustique et sa voix de velours, le jeune musicien Théo Charaf fait l’unanimité avec un premier album d’une pureté éblouissante et d’une sincérité désarmante. Sans opportunisme aucun, et surtout pour libérer son âme de ses propres tourments, il s’est emparé de la profondeur du blues originel et s’est nourri du goût de la « folk music » pour le récit. Fin mélange entre des compositions très personnelles et des reprises millésimées (Bob Dylan, Skip James…), son long format est devenu ainsi la métaphore d’un long périple riche en émotions, véritable voyage dans le temps et dans le son.
Pour se laisser convaincre de la qualité rare de ce disque, il suffit dans un premier temps de s’abandonner dans la mise à nu émotionnelle du single inaugural Vampire. Troublante déclaration romantique, où ce nouveau « hobo » de la modernité se glisse dans la peau d’un monstre de la nuit, et exprime par effet de miroir la mélancolie nocturne qui est la sienne. Non sans hasard, c’est bien ce titre qui ouvre concrètement la voie pour l’ensemble des 10 titres de cette œuvre imposante et quelque part, déjà intemporelle, à contre-courant d’une tendance musicale actuelle, largement animée par la logique de l’instant et de l’éphémère.
Dans cet esprit, Théo Charaf se confronte d’ailleurs à des monuments comme Oh Sister de Bob Dylan (en duo avec une magnifique voix féminine) ou encore Hard Time Killing Floor Blues de Skip James (où sa guitare revêt un intense habit d’électricité), avec beaucoup de respect et d’implication. Il montre notamment que ces compositions n’ont rien perdu de leur superbe au 21ème siècle, que ces textes résonnent avec toujours autant de véracité avec l’actualité. Pour invoquer l’esprit de ces grandes figures des musiques populaires américaines, Théo Charaf a opté pour une vérité acoustique et sonore confondante de réalisme et de proximité de champ, rendue possible par la science analogique du studio Electrophonic Recordings.
Plus largement, Théo Charaf semble avoir trouver avec son premier LP en solitaire (il a déjà une vraie expérience en groupe, à travers le garage punk de Beaten Brats), le remède artistique à un mal être conférant un dimension presque mystique à sa démonstration d’humanité en 10 chapitres. Il y a même une part de magie dans la façon avec laquelle il interprète de manière sidérante un autre classique de Skip James, Devil Got My Woman.
Dans un monde où nous aspirons à retrouver du sens dans nos propres existences, Théo Charaf a rallumé la flamme de vie instinctive et créative des premiers bluesmen ruraux du sud des États-Unis en ravivant leur sens poétique, la puissance de leurs mélodies, la sincérité et la liberté de leurs expressions et le minimalisme de leurs instrumentations. Le pari était osé, et même risqué, mais il est parfaitement gagnant.
L’album de Théo Charaf sort le 22 janvier 2021 sur le label Wita. Il est à découvrir cette semaine sur l’antenne du Chantier, accompagné tous les jours par de nouveaux extraits d’une interview réalisée par la rédaction.
Pour la plus chanceuse ou le plus chanceux d’entre vous, un vinyle dédicacé est à gagner cette semaine : stay tuned !
Donner à ses collections la possibilité de « sortir » du musée pour mieux toucher le public est une des raisons d’être du FRAC Auvergne. La crise sanitaire actuelle lui donne une occasion supplémentaire, et originale, de le faire.
C’est le film de Clément Cogitore, The Evil Eye, qui donne son titre à l’exposition installée en ce moment au FRAC – mais non visible en raison de la fermeture des lieux culturels – qui est projeté sur une des vitrines du FRAC Auvergne, rue du Terrail.
Les explications de Jean-Charles Vergne, directeur du FRAC Auvergne.
Jean-François Sanz, galeriste, commissaire d’exposition et directeur artistique d’agnès b. nous présentait hier l’ampleur des recherches et les messages de cette jeunesse malmenée à travers leur musique. Dans cette seconde partie, il nous parle des femmes présentes sur cette compilation.
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Les brèves :
Le droit à l’avortement au Chili :
Après l’Argentine qui a légalisé l’IVG il y a quinze jours, les féministes chiliennes relancent le débat dans leur pays. Une proposition de loi pour dépénaliser l’avortement au Chili est examinée depuis hier par le Parlement. D’après les estimations des ONG, il y a entre 60 000 et 200 000 avortements clandestins par an et autant de risques complications pour les femmes.
En savoir plus…
Le 3919 est-il en danger ?
Le 3919, c’est le numéro vert, gratuit et anonyme auquel les femmes victimes de violence peuvent appeler pour être soutenues. Ce numéro a toujours été géré par l’association Solidarité Femmes. La subvention attribuée à cette association pour la gestion du numéro a été supprimée.
Le gouvernement a lancé un appel d’offres pour la gestion de la ligne… Des entreprises pourront donc répondre sans forcément être compétentes dans l’accompagnement des femmes…
À lire, l’article de Caussette et à regarder, la vidéo de Caroline de Hass sur le compte Twitter de nous toutes (@noustoutesorg).