L’actualité est un peu rude, raison de plus pour que Magic Bolide célèbre en musique le printemps avec une playlist faisant la part belle aux jeunes bourgeons !
MEDIA
Du trio belge EMY à la soul électronique de Moutarde & Miel, en passant par la poésie psychédélique de Coco Bans ou la pop délicieusement écolo de Korin F., place à une nouvelle génération d’artistes qui place l’inventivité et la poésie au cœur de ses créations.
Évidemment, préparez vous aussi à des surprises, des raretés, des dérapages de notre bolide fou en mission exploratoire. C’est la spéciale printemps ! Toute l’actu musicale qui procure une sauvage envie de faire l’amour à la nature.
Une décennie après le début des manifestations anti-régime, Bachar al-Assad est toujours au pouvoir en Syrie. Il briguera un quatrième mandat de sept ans au printemps. A la tête d’un pays divisé, détruit, ensanglanté. On dénombre entre 300 000 et 500 000 morts dans le pays.
Agnès Favier, professeure et chercheuse à l’Institut européen de Florence, directrice du programme Wartime and Post-Conflict in Syria (WPCS) de Middle East Directions revient sur ces 10 ans de guerre.
Il y a dix ans, des manifestations envahissaient les rues de Damas pour demander le départ de Bachar al-Assad, par un effet de domino des printemps arabes. Des soulèvements populaires qui ont mené à la fuite de dictateurs en Tunisie ou en Egypte, la mort de Kadhafi en Libye. Pas en Syrie.
Une décennie plus tard, Bachar al-Assad est toujours au pouvoir. Il briguera un quatrième mandat de sept ans au printemps. A la tête d’un pays divisé, détruit, ensanglanté. On dénombre entre 300 000 et 500 000 morts, 1,5 million d’invalides et 6,2 millions de déplacés dans le pays.
Comment Bachar al-Assad et son régime ont-il fait pour survivre à 10 ans de guerre ?
S’intéresser à la question de comment les pauvres dépensent leur argent, c’est aussi déconstruire les fantasmes, et autres fariboles sur la supposée incapacité des dits pauvres à gérer leur budget, et combien ces discours moralisateurs servent de paravent aux excès (scandaleux) des nantis et des bien nés !
MEDIA
Pourquoi ces représentations ont la vie dure, à qui servent-elles et de qui sont-elles l’apanage ?
Terrain Social, aujourd’hui, vous fait le fonds des poches en recevant le sociologue Denis Colombi. Il enseigne les Sciences Économiques et Sociales au lycée. Il est également l’auteur du blog sociologique Une heure de peine et a publié en 2020 Où va l’argent des pauvres aux éditions Payot.
Bayou Bastardise s’inspire des codes du comics américain et nous conte un récit de communauté au cœur du Bayou. Scénarisée par Armand Brard et illustrée par Neyef, Bayou Bastardise, c’est une bande dessinée profondément intelligente à l’atmosphère unique, celle du bayou. À la lecture on croirait entendre la musique si chère aux protagonistes. C’est désormais une réalité. Une BO pour une BD, voilà qui est originale !
MEDIA
En 2015 sort une bande dessinée atypique, Bayou Bastardise, scénarisée par Armand Brard et illustrée par Neyef (ils officient tous les deux pour Label 619). Ce premier tome empli d’inspirations allant du cinéma au comics américain a su se faire remarquer. Le seconde tome, lui, sort en 2018 et c’est en 2020 que cette trilogie trouve sa conclusion, une conclusion accompagnée d’une bande originale.
Armand Brard, grand passionné de musique en rêvait déjà lors de la création du premier tome. D’ailleurs, à sa lecture, on sent toute l’importance de la musique comme enjeu scénaristique. C’est finalement sur ce troisième tome que naîtra cette bande originale qui n’est pas là pour illustrer, mais plutôt pour donner le ton lors de la lecture.
Avec Bayou Bastardise, nous suivons les déboires d’une communauté en plein cœur du bayou, une histoire intelligente, qui met en valeur les graphismes de l’artiste Neyef. Son trait donne vie et rythme à une histoire alambiquée et passionnante.
La BO de Bayou Bastardise, ce n’est pas moins de 12 artistes aux styles aussi divers que variés, on passe du rap au blues, du bluegrass au cajun… Une bande originale rendue possible grâce à un financement participatif et VéVé Records.
Vinyle de la BO de Bayou Bastardise : Voodoo U Luv? »
Le vinyle de cette BO est disponible en précommande sur le site La Mother Base et la bande dessinée est disponible chez tous les bons libraires.
Pour découvrir cette excellente bande son, rendez vous sur la chaîne YouTube conçue spécialement pour l’occasion.
La bande originale de Bayou Bastardise est à découvrir toute cette semaine sur notre antenne à travers une interview d’Armand Brard réalisée par la rédaction du Chantier. Un tome dédicacé est à gagner. Pour participer, rien de plus simple, envoyez un mail à : [email protected].
Le Portugal est devenu fin janvier le 4ème pays de l’Union européenne à légaliser l’euthanasie. L’Espagne pourrait suivre. Selon un sondage Ipsos de mars 2019, 96 % des Français interrogés se disaient favorables à la reconnaissance de ce droit à mourir dans la dignité. Le tabou autour de cette question serait-il en train de disparaître ? Laurena Toupet est sociologue et chercheuse. Elle travaille à une thèse sur l’assistance clandestine au suicide en France et répond aux questions du Chantier.
Dans une interview au Journal du Dimanche, la présidente LREM de la commission des Lois à l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a revendiqué il y a quelques jours le « droit de choisir sa fin de vie » alors que plusieurs textes ont été et vont être étudiés sur ce thème à l’Assemblée nationale et au Sénat.
Au début du mois de mars, Paulette Guinchard, ancienne secrétaire d’État aux personnes âgées dans le gouvernement de Lionel Jospin au début des années 2000, s’est donnée la mort par suicide assisté, en Suisse. Son amie Marie-Guite Dufay, présidente (PS) de la région Bourgogne-Franche-Comté, a publié dans Libération une tribune car, dit-elle, « Paulette Guinchard souhaitait que son geste soit connu ». Elle y écrit : « la mort fait partie de la vie, et nos conditions de mort valent bien un débat égal à ceux que nous avons sur nos conditions de vie ».
Doctorante en sociologie à l’Université de Lorraine, Laurena Toupet réalise une thèse sur l’assistance clandestine au suicide en France et répond aux questions du Chantier sur la fin de vie.
Le premier exercice militaire spatial français, baptisé AsterX, c’est l’entrée symbolique de l’Hexagone sur un terrain pour lequel il a de grandes ambitions. La France a ainsi établi en 2019 une stratégie spatiale de défense. Au total : 5 milliards d’euros y seront consacrés d’ici à 2025, sur la durée de la loi de programmation militaire.
Isabelle Sourbès-Verger, géographe, chercheure au CNRS, spécialiste de la géopolitique de l’espace, est au micro du Chantier.
La semaine dernière, la France a mené son premier exercice militaire spatial – baptisé AsterX, en référence à Astérix, le premier satellite français lancé en 1965. Cet exercice est une première pour la France et pour l’Europe.
AsterX c’est l’entrée symbolique de l’Hexagone sur un terrain pour lequel il a de grandes ambitions. La France a ainsi établi en 2019 une stratégie spatiale de défense. Au total : 5 milliards d’euros y seront consacrés d’ici à 2025, sur la durée de la loi de programmation militaire.
Isabelle Sourbès-Verger, géographe, chercheure au CNRS et spécialiste de la géopolitique de l’espace, est au micro du Chantier pour parler de la militarisation de l’espace.
Alessandro Pignocchi est auteur de bandes dessinées. Il a travaillé comme chercheur en sciences cognitives et philosophie de l’art. En 2018, il s’est rendu dans la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Devenu zadiste, il a souhaité partager son expérience en publiant un récit intitulé La recomposition des mondes (éditions du Seuil, 2019).
Alessandro Pignocchi, se réclamant des travaux de l’anthropologue Philippe Descola, imagine tout un réseau du vivant – humains et non humains – qui s’entremêle afin qu’advienne cet « autre monde » ! Toutefois, en tant que modèle de lutte, des luttes sociales, la ZAD ne fait pas l’unanimité ! Quelles critiques soulève-t-il ? En quoi la gauche est-elle désunie dans cette approche particulière de lutte sociale ?
Terrain Social s’intéresse aujourd’hui à cette recomposition du territoire et les liens sociaux qui s’y tissent.
Le jeudi 4 mars, le Théâtre de l’Odéon a commencé à être occupé par des professionnels du spectacle, à l’initiative de la CGT, pour interpeller le gouvernement sur la situation du milieu de la culture, quasiment un an après le premier confinement. Depuis, il y a eu Toulouse, Strasbourg, Châteauroux, Niort, Brest, Nantes, Saint-Étienne, Besançon…
Sébastien Guerrier, de la CGT Spectacle Auvergne, revient sur les revendications des occupants.
Réouverture des salles de spectacles, prolongation de l’année blanche pour les intermittents, retrait de la réforme sur l’assurance chômage… voici quelques unes des revendications des occupants des théâtres. Ils investissent de plus en plus de structures, partout en France, depuis le jeudi 4 mars et l’occupation du Théâtre de l’Odéon.
Il y a eu Toulouse, Strasbourg, Châteauroux, Niort, Brest, Nantes, Saint-Étienne, Besançon… Malgré les propos de Roselyne Bachelot, la ministre de la culture qui juge que « L’occupation des lieux de culture n’est pas le bon moyen, c’est inutile […]. Ces manœuvres sont dangereuses, car elles mettent en menace des lieux patrimoniaux fragiles ». Qu’importe : les théâtres eux, continuent d’être occupés les uns après les autres.
Sébastien Guerrier, musicien et représentant de la CGT spectacle Auvergne, répond aux questions du Chantier au sujet de ces occupations.
Notre-Dame-des-Landes, le Triangle de Gonesse, Sivens (un mort pour mémoire : Rémi Fraisse), Roybon, Le Carnet entre autres : les fameuses Z.A.D. (Zone à Défendre) se sont constituées pour faire barrage à d’imposants, et très lucratifs projets d’aménagement (aéroport, centres commerciaux…) reposant sur un modèle de développement ne se préoccupant que de massifier les flux de toute nature (surtout économique et financier, quelquefois humains afin de les transporter sur les zones de production) ne prenant que rarement en compte le vivant !
À qui bénéficie ce développement ?
Et sont-ils ceux-là même qui vivent sur ces territoires ?
Terrain Social vous convie à explorer les enjeux de leur (nécessaire) protection à l’heure du réchauffement climatique autour de 3 rencontres.
En premier lieu, Geoffrey Couanon, réalisateur du film Douce France suit trois lycéens, partis à la découverte de leur territoire de Seine-Saint-Denis, enquêtant sur le pharaonique projet « EuporaCity », abandonné en novembre 2019. Leurs pérégrinations dans le Triangle de Gonesse, les amènent à questionner promoteurs, militants écologistes et agriculteurs, engageant le dialogue avec chacun, se forgeant en route une première expérience citoyenne :
Mais ne quittons pas ce Triangle de Gonesse ! Allons à la rencontre de Stéphane Tonnelat, ethnographe, qui a fait de son sujet d’étude un combat. La victoire de courte durée, remportée contre « EuropaCity », a relancé les projets d’aménagements du Grand Paris. Une nouvelle « bataille du rail » s’est engagée contre la région Ile-de-France et la prolongation de la ligne 17 du métro francilien, et s’est soldée par l’évacuation de son éphémère ZAD, en février dernier. L’ethnographe nous explique les évolutions de ce territoire, les risques de la disparition des dernières terres arables à côté de la capitale, conséquences néfastes d’une bétonisation sans frein :
Dans cette réflexion sur les « Territoires À Défendre », nous ne pouvons pas faire l’économie d’un arrêt, ce lundi 15 mars (12h et 17h30 sur Le Chantier), à Notre-Dame-des-Landes, « mère de toutes les luttes en France » selon le journal Le Monde. Alessandro Pignocchi, zadiste, chercheur en sciences cognitives, auteur de la BD La recomposition des mondes, nous invite à repenser les rapports au territoire, mais aussi au vivant – humains ou non-humains – et l’ensemble des liens à retisser. Mais des critiques se font entendre, étonnamment à gauche, sur l’efficacité de ces luttes en lien avec le territoire !
Une note d’espoir, le 23 janvier dernier, s’élevait la charpente de la future école des Tritons, étape suivante, dans la complexe recomposition de Notre-Dame-des-Landes !
Groupe culte s’il en est, le duo écossais Arab Strap est unique et surtout irremplaçable. Malcom Middleton et Aidan Moifat n’ont pas leur pareil pour mettre en scène avec un talent exceptionnel les méandres de la condition humaine, surtout quand ils œuvrent dans la banalité sordide du quotidien, la crudité de la vie domestique. Leur nouvel album As Days Get Dark ne fait pas exception à la règle, il impose qui plus est une inspiration créative intacte, qui propulse l’évidence de leur esthétique musicale minimaliste dans une étonnante urgence, une vérité aussi viscérale que libératrice.
Arab Strap, c’est une discographie exemplaire et passionnante en forme de chemin de croix de 1995 à 2005, pour l’un des groupes les plus fascinants de l’ère moderne. Arab Strap, c’est aussi une séparation volontaire et certainement nécessaire en 2006. Mais Arab Strap c’est aussi une réunion 10 ans plus tard pour une série de concerts, pour cette entité que les fans n’ont jamais vraiment oublié et dont ils ont toujours secrètement espéré le retour.
Circuit Cool vous propose de découvrir à 18h le concert enregistré en 2017 pour le festival Primavera, à Barcelone dans le cadre de cette reformation, un live tout en émotions et en contrastes, qui s’ouvre sur une version tendue et héroïque de Stink (The Last Romance / Chemikal Underground, 2005), et propose plus largement des interprétations très intenses, comme celles de titres emblématiques comme Fucking Little Bastard et Don’t Ask Me To Dance.
L’album As Days Get Dark est sorti le 5 mars 2021 sur le label Rock Action, il est à découvrir sur l’antenne du Chantier.
Les nouveautés musicales du Chantier sont à retrouver sur :