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Mayotte subit sa plus importante sécheresse depuis 1997 alors que son approvisionnement dépend largement des eaux pluviales. Conséquence, dans le département le plus pauvre de France, l’accès à l’eau est coupé deux jours sur trois. Une situation intenable pour les habitants.

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Le collectif Mayotte a soif était présent à la manifestation du 27 septembre dernier, qui a rassemblé 400 personnes pour réclamer à l’Etat des réponses fortes. Photo Roselyne Vallerie

« C’est une guerre invisible et l’ennemi c’est la pénurie ». Racha Mousdikoudine, référente du collectif Mayotte a soif, ne décolère pas. Dans le 101e département français, aussi le plus pauvre, l’accès à l’eau est très limité -les robinets sont fermés deux jours sur trois- en raison de la sécheresse mais aussi de grands retards dans les travaux d’infrastructures. Ce qui a d’immenses conséquences sur la vie quotidienne de l’île, à commencer par les écoles, souvent fermées, les entreprises ou même les soins hospitaliers.

A Mayotte, une manifestation pour réclamer de l’eau potable pour tous s’est déroulée le 27 septembre dernier. Photos Roselyne Vallerie

Pour s’organiser et mieux faire circuler les informations, un groupe facebook nommé L’eau à Mayotte a été créé. Andréa Magnolfi en est le co-créateur. Il raconte comment l’absence d’eau influe sur les habitants, entre nouvelles solidarités et tensions naissantes. Une situation intenable, qui a appelé des réponses de l’Etat, jugées pour le moment insuffisantes par le collectif Mayotte a soif.

Fabien Poleya et Kilian Kerbrat