La seconde main, une nouvelle façon d’acheter

Environnement

Vides greniers, puces, applications en ligne ou trocs organisés par de grandes enseignes : acheter d’occasion est entré dans nos habitudes. Comment le succès du marché de la seconde main modifie-t-il notre rapport à la consommation ? Nous pousse-t-il à consommer toujours plus ?

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©Le Chantier/janvier 2023

En France depuis les années 2000, le marché de l’occasion est en pleine expansion. De 5 milliards d’euros en 2007, il est estimé à 7 milliards aujourd’hui. Avant, nous n’étions que des acheteurs, aujourd’hui, nous sommes aussi des vendeurs potentiels. D’un point de vue écologique et éthique, le circuit de la seconde main semble vertueux. Mais il a aussi sa part d’ombre. Bien qu’en constante progression, ce nouveau marché ne remplace pas celui du neuf. Il vient même parfois s’y ajouter. Que faire de ce surplus ? Comment éviter qu’il n’aille alimenter des décharges à l’autre bout du monde ? À Nantes, l’association Dernière main se place tout au bout de la chaîne : elle récupère les invendus des friperies pour leur offrir une dernière vie en les offrant aux plus démunis. Une démarche solidaire, écologique et locale. 

©Le Chantier/Idris Carlier a fondé l’association Dernière main/janvier 2023

Le Chantier a interrogé Joan Le Goff professeur des universités en sciences de gestion. Dans son  livre La nouvelle jeunesse de l’occasion, coécrit avec Faouzi Bensebaa, il analyse le développement et le fonctionnement de ce marché devenu un phénomène de société. Nous avons également rencontré Idris Carlier, le fondateur de l’association nantaise Dernière main

Orane Charles, Sophie Le Lann et Capucine Frey