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Pendant deux ans, Vincent Duclert, historien, chercheur titulaire à l’EHESS, a présidé une commission de 13 chercheurs pour faire la lumière sur le rôle et l’engagement de la France au Rwanda de 1990 à 1994, période pendant laquelle le génocide des Tutsi par les Hutu a fait près d’un million de morts. Il est l’invité de Déjà Là.

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Vincent Duclert, président de la commission de recherche, remet à Emmanuel Macron le rapport « La France, le Rwanda et le génocide des Tutsi (1990-1994) ». Palais de l’Élysée, le 26 mars 2021.
© Eric Tschaen / MAXPPP

Entre 1990 et 1993, le nombre de massacres contre les Tutsi augmente et les événements s’accélèrent après l’attentat sur l’avion du président rwandais, Juvénal Habyarimana, le 6 avril 1994. Entre avril et juillet 1994, près d’un million de Tutsi sont assassinés.

Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères d’alors utilise, dès la mi-mai 1994, le terme de « génocide » tandis que François Mitterrand, lui, continue de voir une menace équilibrée entre les Hutu et le Front patriotique rwandais. Comment François Mitterrand a-t-il pu ne pas voir ce processus génocidaire ? Comment la vision ethniciste du Rwanda a-t-elle participé à cette cécité ? Quelles responsabilités porte la France dans cette tragédie ?

Pendant deux ans Vincent Duclert, historien, chercheur titulaire à l’EHESS, a présidé une commission de 13 chercheurs pour faire la lumière sur le rôle et l’engagement de la France au Rwanda au cours de la période 1990 à 1994, pendant laquelle le génocide des Tutsi par les Hutu, a fait près d’un million de morts. Un rapport remis à Emmanuel Macron le 26 mars dernier et intitulé La France, le Rwanda et le génocide des Tutsi (1990-1994). Vincent Duclert est l’invité du Chantier.

Tiphaine Crézé