Environnement

La critique du Black Friday n’est pas réservée à de dangereux anarchistes qui s’habilleraient en peau de bête mal tannée…

Les alternatives au Black Friday

Plusieurs membres de la compagnie « Cactus Teatro » participent à une performance organisée par l’ONG écologiste « Ayuda en Acción » dans le cadre de la campagne « Do We Consume Happiness? » dans un quartier commerçant du centre-ville de Madrid, le 24 novembre 2017.
© ZIPI / EFE / MaxPPP

Parmi les initiatives qui viennent souligner toute l’absurdité, et surtout toute la dangerosité, de la consommation de masse, on trouve aussi… des commerçants (qui voient leur métier autrement) : WeDressFair par exemple (traduction : « on s’habille équitable »), une plateforme d’achat de vêtements en ligne qui propose une sélection de marques éthiques et responsables. WeDressFair a fermé son site internet lors d’un récent Black Friday, pour défendre la consommation raisonnée contre l’achat compulsif… L’emploi rationnel des ressources naturelles plutôt que la surproduction…

En signe de protestation identique, l’enseigne Faguo réunit 720 marques françaises dans un collectif Make Friday Green Again (salut Donald) en soulignant que chaque année, 500 millions de vêtements sont jetés en France, et que l’on pourrait donc largement : récupérer plus, recycler, réparer, raccommoder…

Autre mouvement, plus connu : le Green Friday (vendredi vert) est présent dans toute l’Europe. Il s’agit de chercher à encourager le grand public à adopter une consommation moins excessive, de façon durable et surtout responsable. Green Friday propose également de reverser 10% des bénéfices effectués pendant la période faste qui précède les fêtes à des associations qui luttent pour l’environnement.

Citons également Black For Good, constitué de 80 marques qui ont reversé en 2019 les bénéfices à des associations et qui fort de ce succès, entendent tripler les bénéfices pour cette année… L’ambition de ce mouvement est de créer un équilibre où tout le monde peut-être gagnant : les consommateurs, les fabricants, les commerçants et l’environnement.

Comme le souligne Greenpeace, sans doute vaudrait-il mieux opter pour le changement de nos us et coutumes en matière de consommation… ce qui passe par le boycott des achats non indispensables pour redécouvrir les vertus du consommer mieux.

Pour riposter contre le Black Friday, symbole d’une consommation démesurée, des associations et des entreprises se mobilisent pour sensibiliser les consommateurs aux dérives du consumérisme et faire grandir une consommation plus responsable.

Ce qui est très bien… mais il faudrait peut-être voir au passage, à cesser la surconsommation irraisonnée de termes anglais…

Pascal Rué