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Le 15 avril 2021, les journalistes tunisiens manifestent devant le siège de la TAP, l’agence de presse officielle tunisienne. Ils estiment que l’arrivée du nouveau PDG, Kamel Ben Younes, nommé par le chef du gouvernement, menace leur indépendance. À ce jour, la Tunisie se positionne comme le premier pays arabe en matière de liberté de la presse.
MEDIA
Les journalistes de la TAP organisent un sit-in contre la nomination du nouveau directeur, Kamel Ben Younes.
Tunis, le 15 avril 2021.
© Chokri Mahjoub / ZUMA PRESS / MAXPPP
Abdelkrim Hizaoui, responsable de l’Observatoire Arabe du Journalisme et professeur à l’Institut de Presse et des Sciences de l’Information (IPSI), revient par téléphone sur l’état de la presse en Tunisie.
Tout à commencé il y a un mois, avec la nomination par le chef du gouvernement d’un nouveau PDG à la tête de l’agence Tunis Afrique Presse (TAP), Kamel Ben Younes, accusé d’être proche des cercles de l’ancien dictateur Zine el-Abidine Ben Ali. Rappelez-vous, ce dernier avait été chassé du pouvoir en 2011.
Pour protester contre cette décision, une partie des journalistes de l’agence ont organisé un sit-in devant les locaux de leur employeur.
Le 19 avril dernier, Kamel Ben Younes a présenté sa démission au chef du gouvernement Hichem Mechichi, a indiqué le quotidien arabophone Assabah, en relayant sa lettre de démission.
Aline Saldanha