Il y a des radios qui marquent les esprits et surtout nos oreilles. La web radio « Radio meuh » créée à la Clusaz, s’est lancée dans l’organisation de festival. À L’occasion de l’AG de la fédération internationale de festivals, Le Chantier a rencontré Philippe Thevenet, fondateur de radio Meuh.
En 2007, Philippe Thévenet et Christian Pollet-Thiollier ont une idée simple en tête: diffuser de la musique sous forme de playlists sur le web. Une envie qui fait qu’aujourd’hui leur web radio Radio Meuh rayonne et compte 2 millions d’auditeurs mensuels. Au passage Radio Meuh inscrit la petite commune de la Clusaz au rang des fiefs de la musique électronnique.
Mais les deux compères ne se sont pas arrêtés là dans leur ascension, et s’attèlent à l’organisation de festival avec la création du Radio Meuh Circus Festival.
Retour avec l’un de ses membres fondateurs, Philippe Thévenet, sur l’histoire de cette webradio arrivée au sommet.
Les festivals sont devenus de réels temps forts dans la vie culturelle en France et en Europe. Un réseau de festivals indépendants de France, de Suisse, de Belgique, de Hongrie, d’Allemagne, du Danemark, du Canada ou encore du Japon, affirme son existence et fait entendre sa voix en se groupant en fédération.
La reprise des concerts et festivals a permis aux adhérents de lafédération DeConcert! de se retrouver. À travers cette démarche, les organisateur.ice.s de grands événements échangent, partagent et avant tout de se soutenir au sortie de cette crise sanitaire et culturelle. Ce réseau est essentiellement constitué de festivals indépendants se revendiquant comme acteurs culturels « attachés à leur territoire mais ouverts à la coopération nationale et transnationale ». La rédaction du Chantier a rencontré Eddy Pierres, coprésident de la fédération et cofondateur du festival Panoramas.
Personne ne se pose la question comment je me vois dans mon habitation et qu’est-ce que j’en fais ? Une réflexion terre à terre et pourtant essentielle que se pose un collectif d’étudiants, à travers le podcast Campus Ter Ter.
Un appart, une caravane, un squat, une maison ou encore un camion comme domicile… Nous n’habitons pas de la même manière et notre environnement nous façonne, vient sculpter nos esprits et nos corps. D’ailleurs, comment habite-t-on nos corps ? Simple véhicule d’une âme pour certain.e.s, tandis que d’autres l’abordent comme l’essence même de leur identité. Le podcast Campus Ter Ter se questionne sur nos façons de concevoir et de s’approprier les espaces et les cultures. Joddy Cortes, étudiante à Clermont-Ferrand, revient avec nous sur cette initiative sonore lancée en partenariat avec le café associatif LE GRIN.
Laura Bossé et Jonathan Biancolin sont deux amis, issus de familles fermières du domaine paysan. Jonathan Biancoli, le rêveur et créatif du duo, a eu l’idée de monter un tiers lieu. Le duo se lance donc dans la conception de ce lieu où la création, les festivités et une diversité d’activités ludiques, émergent, règnent et cohabitent. Toutefois, chaque tiers lieu défend une thématique bien précise et chaque espace a sa propre cause. En ce qui concerne la Goguette, son projet est urbain. Scène vivante, projections documentaires, ateliers artistiques, avec en prime la convivialité d’une cour où se passent des transitions entre public et activités. L’équipe delaGoguette mise aussi sur le local aussi bien dans les assiettes de sa cantine que dans le programme proposé.
La dernière émission de la saison, c’est un peu comme la dernière semaine de classe : grand lâcher-prise et fantasmes adolescents !
MEDIA
Au menu de ce Magic Bolide, la découverte de la nouvelle sensation rock new yorkaise Geese. 5 mecs de Brooklyn qui, sur un seul single long de 6 minutes, redonnent de la saveur au rock indé.
On accueillera aussi les jeunes anglais de Working Men’s Club, la pop synthétique et asymétrique de The Forms, le rock sixties des québecois de Jesuslesfilles, sans oublier le retour du Rythm’n’blues, avec les californiens de Gabriels et évidemment des artistes français eux aussi plein de sève avec le retour de Daniel Jea et Régina Demina dont le cœur cogne fort sur les programmations de Plaisir de France.
À quelques jours de la possibilité de faire des festivals debout, l’équipe d’Europavox ne déchante pas. Alors certes Europavox 2021 sera effectivement masqué et au stade Marcel Michelin… Mais Europavox 2021 sera.
Léa Zelenkauskis est chargée de communication à la Coopérative de Mai. On l’accueille dans nos studios pour parler avec elle de la tournure que prendra la version 2021 du festival Europavox .
Après une édition 2020 avortée, l’événement musical made in Clermont revient du 25 au 27 juin. Changement de décor pour ce retour en grande pompe, la scène s’est posée sur le gazon du stade Marcel Michelin.
Côté programmation, cette année, les artistes français.e.s ont répondu à l’appel. Et le public pourra reprendre les bases avec IAM, mais aussi découvrir l’univers de Pomme ou encore des parisiens qui se cachent derrière L’Impératrice. Et pour cette année 2021, la folie de Philippe Katerine revient sur scène, un choix judicieux pour tenter de briser cette distance sociale et l’atmosphère étrange qui en découlera.
Bien que le protocole sanitaire soit contraignant, l’organisation du festival ne s’est pas démotivée et organise une opération de dépistage gratuite à partir de 13h et ce jusqu’au samedi 26 juin.
L’arrivée des locations de logements meublés de courte durée, autrement dit des Airbnb, dans nos pratiques n’est pas sans impact. De la raréfaction des logements à la gentrification des quartiers, en passant par les troubles du voisinage, sur le Chantier, on se questionne sur le cadre légal de ces locations. Quelles lois les encadrent ? Quelles villes y sont sensibles ? Quels rôles pour la Cour Européenne de Justice ? Benjamin Cottet Emard, Avocat membre du cabinet Itinéraires Avocats, est notre invité.
Lyon, comme d’autres grandes villes, se heurte au problème de ce que l’on nomme la airbnbsation. Derrière ce terme se cache une réalité : la multiplication des logements transformés en logements locatifs de courte durée. Une pratique devenue commune et qui entraîne une hausse du marché de l’immobilier locatif ainsi qu’une gentrification des quartiers, voire même dans certains cas l’apparition de quartiers “touristiques”.
Benjamin Cottet-Emard plante le décor : “à Lyon il y a des quartiers qui sont particulièrement touchés par les locations Airbnb et donc la ville de Lyon met en œuvre des systèmes de compensation dans ces quartiers-là.”
Face à ces problèmes, certaines villes comme Paris ou Lyon ont mis en place un système d’autorisation. Si un logement est une résidence secondaire et que les propriétaires souhaitent le mettre en location sur des plateformes du type Airbnb, une limitation de 120 jours par an, doit être appliquée. Par ailleurs, il reste toujours possible pour eux de louer plus souvent et au-delà des 120 jours, mais pour cela le statut du bien immobilier doit être changé : devenant de fait un local commercial et plus habitable. Une subtilité supplémentaire, d’ores-et-déjà appliquée à Paris, s’ajoute à cette demande. Il y a une sorte « d’échange » à réaliser, tout simplement, le logement devenu local commercial doit être remplacé, et vice et versa. Sans cette réciprocité, les propriétaires ne pourront plus louer en toute légalité leur logement.
Néanmoins, la cible des villes ne sont pas les locations temporaires de logement principal, mais bel et bien celles et ceux qui cherchent à en faire un commerce (entreprise, investisseurs,…). “Si vous voulez les cibles des grandes villes c’est vraiment l’investisseur immobilier qui sorte du parc locatif classique les airbnb. » Ajoute l’avocat lyonnais.
Face à ces nombreux problèmes, on peut s’interroger sur le temps qu’a mis la législation française à s’établir. Pourtant ce n’est pas si étonnant d’après notre invité. “On a deux intérêts contradictoires qui se font face à face. On a d’une part, garantir l’accès au logement pour toutes et tous. Et d’autre part, permettre l’accès à des locations meublées courte durée, qui sont moins chères que des hôtels […] donc il y a ce blocage-là. Et puis effectivement s’attaquer aux grosses entreprises américaines qui font de la location courte durée […] ça n’a pas été quelque chose qui tombe sous le sens dès le départ et la loi, elle, arrive souvent un peu tard.”
La mise en place tardive d’un encadrement légal en France, vient réguler ces pratiques, et est conforté par les décisions de la Cour de Justice de l’Union Européenne(CJUE) validant ces mesures et leur donnant une plus grande légitimité.
“La décision de la CJUE […] c’est effectivement quelque chose qui restreint l’usage des airbnb dans les grandes villes, mais c’est pour poursuivre un objectif d’intérêt général, » souligne Benjamin Cottet-Emard.
Une utilité publique qu’il résume par une lutte contre : la pénurie de logement, la hausse des prix ou encore le détournement des locaux à usage d’habitation pour en faire un usage commercial.
Pour aller plus loin sur la “airbnbsation” des villes: cet excellent article de The Conversation.
Se balader dans les rues de son quartier avec un but bien précis ; celui de ramasser les déchets. Une idée portée par l’association les Enfants prodiges pour sensibiliser les habitant.e.s du quartier de Croix-de-Neyrat.
Dans les quartiers nords, au cœur du quartier de Croix-de-Neyrat, entre les barres d’immeubles, un événement un peu particulier a lieu tous les derniers samedi du mois : une opération de nettoyage, proposée par l’association les Enfants prodiges.
Dans ce quartier, la nature a déserté le paysage, et pourtant une vingtaine de personnes se donnent rendez-vous pour une balade pas comme les autres. Munies de gants et de sacs poubelles, les familles passent au peigne fin trottoirs et pelouse. Que deviennent les déchets une fois ramassés ? Anas Dadir, fondateur de l’association et la trésorière Marie Hermine Raes reviennent sur les objectifs de cette opération de nettoyage.
Clermont-Ferrand organise sa deuxième édition du budget participatif. Les clermontois.es sont invité.e.s à voter jusqu’au 23 juin 2021 pour leurs projets préférés. Pour en parler nous recevons Roseline Peters, chargée de projet du budget participatif de la ville de Clermont-Ferrand.
Le budget participatif relève d’un processus de démocratie participative dans lequel des citoyens peuvent affecter une partie du budget de leur collectivité territoriale, généralement à des projets d’investissement. Pour la deuxième année consécutive, les clermontois.e.s sont invité.e.s à voter jusqu’au 23 juin 2021 pour leurs projets favoris. Des programmes aussi bien ambitieux que concrets et nécessaires proposés en ce début d’année par des habitant.e.s et associations.
Qu’est-ce que cette démarche nous apporte-t-elle ? En plus de l’aspect démocratique, quel autre aspect peut-on observer ? Pour l’élu, qu’est ce cela change dans sa façon de faire de la politique? Roseline Peters, chargée de projet du budget participatif de la ville de Clermont-Ferrand.
Qu’est-ce que la souveraineté alimentaire ? Vaste sujet sur lequel nous nous penchons en compagnie de Virginie Baritaux, enseignante chercheur à l’institut national d’enseignement supérieur et de recherche en alimentation à Vetagro-sup.
La souveraineté alimentaire se définit comme le droit des peuples à une alimentation saine et culturellement appropriée produite avec des méthodes durables. Cette notion englobe aussi le fait que les populations puissent définir leurs propres systèmes agricoles et alimentaires. Pour tenter de vulgariser cette notion, ce sont finalement les moyens décrits par la souveraineté alimentaire qui permettent d’assurer la sécurité alimentaire. Toutefois, précisons que selon les territoires et leurs populations, ces termes ne reflètent pas les mêmes enjeux.
Alors lesquels sont-ils sur notre territoire ? En Auvergne, quelle souveraineté alimentaire défend-on ? Pour en parler, la rédaction reçoit Virginie Baritaux, enseignante chercheur à l’institut national d’enseignement supérieur et de recherche en alimentation à Vetagro-sup.