Raccrocher les décrocheurs

Social

En 2020, ils étaient 80 000 à sortir du système scolaire sans qualification. Olivier Haeri, délégué général de la Fédération des établissements scolaires publics innovants évoque cet enjeu majeur.

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© Vincent Isore / IP3 PRESS/MAXPPP

Toute cette semaine, Le Chantier fait sa rentrée à l’antenne avec une série dédiée à l’école.

Découragement, difficultés d’apprentissage, compétition, phobie scolaire… Les causes du décrochage scolaire sont multiples. Chaque année en France, 80 000 élèves sortent du système scolaire sans aucune qualification. Ce chiffre s’élève à 1 million en Europe. La lutte contre le décrochage scolaire est d’ailleurs devenue une priorité nationale pour le gouvernement et un enjeu dans le cadre de la « Stratégie Europe 2020 ».
Pour identifier les causes de ce phénomène et les solutions qui s’offrent au décrocheur, Le Chantier reçoit Olivier Haeri, délégué général de la Fédération des établissements scolaires publics innovants. Il répond aux questions d’Alexandra Tshivuanga.

En finir avec le harcèlement scolaire

Social

Le harcèlement scolaire est devenu de plus en plus un problème préoccupant pour la société. Aujourd’hui ce phénomène gagne en importance avec l’essor des réseaux sociaux.

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© Stéphanie Para / La Montagne

Selon les études, un élève sur 10 est victime de harcèlement. Comment l’éducation nationale fait-elle face au harcèlement scolaire ? Comment faire prendre conscience aux élèves harceleur.euse.s de leurs actes ? Après plusieurs affaires tragiques, comme la mort d’Alisha, à Argenteuil, la société française se confronte à ce phénomène longtemps ignoré.Pour en parler, nous recevons sur le Chantier Jean Pierre Bellon, ancien professeur de philosophie, président de l’Association pour la Prévention de Phénomènes de Harcèlement Entre Elèves (APPHE) et auteur de plusieurs ouvrages de référence sur le sujet, également Cofondateur et directeur du Centre Résis.

 

Mirna Mbondobari

L’instruction en famille de plus en plus réglementée

Actus

À partir de la rentrée 2022, la loi sur le “Respect des principes de la République” va durcir les conditions d’encadrement de l’instruction à domicile. Les familles devront désormais demander l’autorisation d’instruire leur enfant chez eux, ce qui n’était pas le cas auparavant.

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© Jean-François FREY/ PHOTOPQR/L’ALSACE/

Par un ultime vote de l’Assemblée nationale, le Parlement a adopté définitivement vendredi 23 juillet le projet de loi controversé contre le séparatisme et sa batterie de mesures sur la neutralité du service public, la lutte contre la haine en ligne ou encore l’encadrement de l’instruction en famille. Avec la loi séparatisme Emmanuel Macron a sonné la fin de l’école à la maison. Dominique Glasman , enseignant  et sociologue de l’éducation,  s’interesse depuis déjà plusieurs années à l’instruction en famille. Il est notre invité.

Alexandra Tshivuanga

Agriculture florale : de quoi se jeter des fleurs ?

Actus

D’où viennent les fleurs que nous offrons ? Léa Benoît, doctorante en géographie à l’université de Bordeaux Montaigne, nous ouvre les yeux sur ce marché aujourd’hui délocalisé en grande partie.

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© Nicolas Parent PHOTOPQR/L’INDEPENDANT Photo via MaxPPP

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, faire le choix d’offrir des fleurs est loin d’opter pour un cadeau de proximité. À ce jour, 80 à 85 % des importations de fleurs en France proviennent de l’étranger, notamment des Pays Bas, du Kenya et d’Amérique du sud. Autrement dit, seulement 20% de la production est française. 

La rédaction du Chantier revient sur l’évolution de ce marché auparavant européen, ainsi que sur les initiatives locales pour réinvestir cette filière. Comment faire évoluer nos pratiques de consommation et tendre vers une agriculture des fleurs plus durable ? 

Pour répondre à ces questions, nous recevons Léa Benoît, doctorante en géographie à l’Université de Bordeaux Montaigne.

Aïcha Nouri

Airbnbsation des villes : Quand la loi contre-attaque

Actus

L’arrivée des locations de logements meublés de courte durée, autrement dit des Airbnb, dans nos pratiques n’est pas sans impact. De la raréfaction des logements à la gentrification des quartiers, en passant par les troubles du voisinage, sur le Chantier, on se questionne sur le cadre légal de ces locations. Quelles lois les encadrent ? Quelles villes y sont sensibles ? Quels rôles pour la Cour Européenne de Justice ? Benjamin Cottet Emard, Avocat membre du cabinet Itinéraires Avocats, est notre invité.

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© Marquet Frédédic/ La Montagne

Benjamin Cottet Emard est avocat au sein du cabinet Itinéraires Avocats à Lyon.

Lyon, comme d’autres grandes villes, se heurte au problème de ce que l’on nomme la airbnbsation. Derrière ce terme se cache une réalité : la multiplication des logements transformés en logements locatifs de courte durée. Une pratique devenue commune et qui entraîne une hausse du marché de l’immobilier locatif ainsi qu’une gentrification des quartiers, voire même dans certains cas l’apparition de quartiers “touristiques”.

Benjamin Cottet-Emard plante le décor : “à Lyon il y a des quartiers qui sont particulièrement touchés par les locations Airbnb et donc la ville de Lyon met en œuvre des systèmes de compensation dans ces quartiers-là.

Face à ces problèmes, certaines villes comme Paris ou Lyon ont mis en place un système d’autorisation. Si un logement est une résidence secondaire et que les propriétaires souhaitent le mettre en location sur des plateformes du type Airbnb, une limitation de 120 jours par an, doit être appliquée. Par ailleurs, il reste toujours possible pour eux de louer plus souvent et au-delà des 120 jours, mais pour cela le statut du bien immobilier doit être changé : devenant de fait un local commercial et plus habitable. Une subtilité supplémentaire, d’ores-et-déjà appliquée à Paris, s’ajoute à cette demande. Il y a une sorte « d’échange » à réaliser, tout simplement, le logement devenu local commercial doit être remplacé, et vice et versa. Sans cette réciprocité, les propriétaires ne pourront plus louer en toute légalité leur logement.

Néanmoins, la cible des villes ne sont pas les locations temporaires de logement principal, mais bel et bien celles et ceux qui cherchent à en faire un commerce (entreprise, investisseurs,…). “Si vous voulez les cibles des grandes villes c’est vraiment l’investisseur immobilier qui sorte du parc locatif classique les airbnb. » Ajoute l’avocat lyonnais.

Face à ces nombreux problèmes, on peut s’interroger sur le temps qu’a mis la législation française à s’établir. Pourtant ce n’est pas si étonnant d’après notre invité. “On a deux intérêts contradictoires qui se font face à face. On a d’une part, garantir l’accès au logement pour toutes et tous. Et d’autre part, permettre l’accès à des locations meublées courte durée, qui sont moins chères que des hôtels […] donc il y a ce blocage-là. Et puis effectivement s’attaquer aux grosses entreprises américaines qui font de la location courte durée […] ça n’a pas été quelque chose qui tombe sous le sens dès le départ et la loi, elle, arrive souvent un peu tard.”

La mise en place tardive d’un encadrement légal en France, vient réguler ces pratiques, et est conforté par les décisions de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) validant ces mesures et leur donnant une plus grande légitimité.

La décision de la CJUE […] c’est effectivement quelque chose qui restreint l’usage des airbnb dans les grandes villes, mais c’est pour poursuivre un objectif d’intérêt général, » souligne Benjamin Cottet-Emard.

Une utilité publique qu’il résume par une lutte contre : la pénurie de logement, la hausse des prix ou encore le détournement des locaux à usage d’habitation pour en faire un usage commercial.

Pour aller plus loin sur la “airbnbsation” des villes: cet excellent article de The Conversation.

Christophe Rossignol et Souhila Bouab

La Marche des parapluies

Social

À l’occasion de la Marche des Parapluies, le Chantier a ouvert ses micros aux personnes migrantes, demandeuses d’asile et réfugiées.

© PHILIPPON JOEL / PHOTOPQR/LE PROGRES

Discussions et témoignages autour de leurs préoccupations, parcours et espoirs, pour faire tomber les préjugés.
Partez à la rencontre de Rose, Rabad, Anicet, Ava, Bento et Enice.

Episode 1 # :  Vers la victoire, témoignage d’Anicet

Episode 2 # : « Je n’ai jamais pensé à quitter mon pays », témoignage de Rabab

Episode 3 # : L’épreuve du Bac, témoignage de Rose

Episode 4 # : « Je me sens mieux que dans mon pays », témoignage de Bento

Episode 5 # : Se réparer, témoignage de Ennice

Alexandra Tshivuanga et Souhila Bouab

La voix des talents #1 : Moulay El Alaoui

Actus

Le printemps des talents est un dispositif innovant initié par la ville de Clermont-Ferrand en 2017. Il met en valeur 21 talents clermontois et les structures qui accompagnent ses porteurs de projets. À l’occasion de l’ouverture du soccer indoor Clermont five, nous recevons son fondateur Moulay El Alaoui.

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© Clermont Five

Depuis le 30 juin, les équipes clermontoises peuvent s’entraîner sur le gazon du soccer Clermont five. Bien entendu, derrière les commandes de ce complexe, il y a un clermontois passionné de football : Moulay El Aloui. Originaire du Quartier des Vergnes, Moulay El Aloui donc a choisi d’occuper le 240 Bd Etienne Clémentel. Une localisation qui a du sens pour lui et avec laquelle il espère pouvoir remercier son quartier d’enfance. À notre micro on revient avec lui sur sa passion et la création de son entreprise.

Aline Saladanha et Alexis Cautin

Le tourisme spatial a-t-il vraiment pris son envol ?

Actus

Depuis quelques décennies, l’homme rêve de voyager dans l’espace. Le tourisme spatial voit le jour, depuis que trois milliardaires ont décidé d’utiliser leurs ressources pour offrir cette opportunité au grand public. Même si la porte des étoiles ne sera ouverte dans un premier temps qu’à une infime catégorie de privilégiés, on peut se laisser surprendre à rêver que tôt ou tard, monsieur-et-madame-tout-le-monde trouveront des moyens de voyager dans l’espace.

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©LANDOV/MAXPPP

« Bises depuis la station orbitale », allons-nous vraiment envoyer ou recevoir ce genre de message ? Pour l’heure, il semblerait que seul les gros portefeuilles peuvent se le permettre. Alors que les projets se multiplient depuis le premier visiteur payant, la question de la pollution et de l’accessibilité vient assombrir ces envies de prendre de la hauteur. Pour décrypter cette nouvelle course à l’espace, nous recevons Arnaud Saint-Martin, sociologue et chargé de recherche au CNRS.

Sabrina Mendes-Zanini

Tensions à Volvic : la bataille de l’eau

Environnement

Le collectif eau bien commun 63 appelle à la transparence sur la gestion en eau de la part du groupe Danone. Une occasion pour Laurent Campos d’expliquer le combat autour de l’eau en Auvergne.

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© PHILIPPE NOMINE / BEP/LA NOUVELLE REPUBLIQUE

Un constat bien alarmant : autour de Volvic, l’eau se raréfie. Affaiblissement ponctuel de la nappe ou prélèvements excessifs ? La colère monte contre Danone, propriétaire de la célèbre eau minérale, accusé de « vider la baignoire » aux dépens de l’environnement. Le collectif eau bien commun 63 appelle à la transparence sur la gestion en eau de la part du groupe Danone. Laurent Campos Hugueney, porte-parole du collectif, alerte sur le niveau historiquement bas des réserves en eau et pointe du doigt l’arrêté cadre sécheresse, inadapté à la situation.

Mirna Mbondobari

Perds pas le Nord !

Culture

Une visite au muséum Henri Lecoq ça vous dit ? Sabrina Mendes Zanini et Aline Saldanha nous embarquent dans les coulisses de l’exposition “ Perds pas le nord”.

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© CARO LAURENT/BENELUXPIX/MAXPPP

Savoir trouver sa route, se laisser guider par son instinct ou encore avoir le sens de l’orientation… Humains et animaux ne se repèrent pas de la même manière. 

Avec l’exposition “Perds pas le Nord ! “ Le Muséum Henri Lecoq de Clermont-Ferrand vous invite à retrouver votre chemin à l’ère des satellites. 

Rencontre avec Nathalie Vidal, Charles Lemarchand et Mickaël Le Brasse. Pour le sens de la visite, suivez le guide au risque de vous perdre….

Sabrina Mendes-Zanini et Aline Saldanha