Une goutte d’eau dans la terre

Environnement

Alors que la France traverse une sécheresse hivernale historique, des agriculteurs n’ont pas attendu pour adopter des pratiques destinées à mieux gérer l’eau, en s’appuyant sur la nature.

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A « La Prairie », ferme de Thomas Chesneau à Grez-Neuville, en Maine-et-Loire

Pas une goutte de pluie pendant plus de 30 jours en ce début 2023 : la France traverse une sécheresse hivernale historique. Hasard du calendrier, au mois de février justement, la Confédération paysanne organisait son “Salon à la ferme” sur le thème de la gestion de l’eau en agriculture. A cette occasion, un réseau de fermes ouvertes ont accueilli des visiteurs et des visiteuses curieuses de découvrir, entre autres, ce que l’on appelle des « solutions fondées sur la nature », une notion que nous explique Maxime Fouillet, médiateur scientifique à l’Office international de l’eau.
Pour comprendre comment ces solutions fondées sur la nature se traduisent sur le terrain, direction « La Prairie ». C’est la ferme de Thomas Chesneau, qui s’est installé en maraîchage depuis un an à Grez-Neuville, en Maine-et-Loire. Sur cette parcelle de 3,4 hectares, tout est pensé pour que la goutte d’eau qui tombe du ciel soit valorisée au maximum.

Tiphaine Crézé
Programmation musicale : Laurent Thore
Musique de fin : La Mémoire de l’eau de Gaël Faure

Quelle place pour le cinéma réunionnais ?

Culture

Terre d’accueil de nombreux tournages de films grands publics, La Réunion voit ces dernières années des films réunionnais, en langue créole, prendre la lumière. Jusqu’où ?

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“Larguées”, en 2018, avec Camille Cottin, “Terrible jungle”, en 2020, avec Catherine Deneuve ou encore “Le Petit Piaf”, avec Gérard Jugnot en 2022. Ces dernières années, les sublimes paysages diversifiés de La Réunion ont servi de décor à de nombreuses productions. Ce n’est pas le fruit du hasard. La Région Réunion soutient ces tournages à travers le fonds de soutien à l’audiovisuel, au cinéma et au multimédia. Le territoire regorge également de personnes formées au cinéma, de la prise de son à la post-production. Un contexte propice à l’émergence de films réunionnais. Zamal Paradise de DKpit, a par exemple fait beaucoup de bruit à sa sortie en 2022, tout comme Maudit!, d’Emmanuel Parraud, un an plus tôt. 

Camille Bessière Mithra, comédien et réalisateur réunionnais partage sa vision du cinéma péi, tout comme Laurent Zitte, producteur de film.  

Isabel Fontaine, responsable marketing en cinéma, détaille quant à elle la façon dont les films locaux sont mis en avant et leur impact sur l’affluence locale. 

Matthias Anila et Anthony Bourroux

Super Parquet rafraîchit l’âme des bals

Culture

Une musique hybride, Super Parquet enivre les foules.

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Il y a cette idée du plancher qui claque sous les pieds des danseurs et danseuses de bal trad dans leur nom… Super Parquet, c’est l’habile cohésion de son électroniques et de thèmes traditionnels. Ils sont quatre musiciens aux manettes de ce savant mélange qui fait « boum boum et crincrin ». Louis Jacques et Antoine Cognet, les âmes traditionnelles du groupe, sont passés nous voir dans nos studios. Avec eux, on aborde la culture musicale territoriale, ses publics et l’esthétique qu’ils façonnent avec Super Parquet.

Pour taper du pied en rythme sur les chansons de Super Parquet, rendez-vous le 22 avril prochain à la Coopérative de mai, à l’occasion du bal barré.

TRACKLIST : Super Parquet – Vendredi Morue/ Keith Fullerton Whitman – generator 1 / Super Parquet – M’en revenant des noces/ Super Parquet – JMD 134 / Super Parquet – 4 chaussures / Super Parquet – Fourmi/Super Parquet – Sumatra

Emma Delaunay

Les Corps quotidiens

Culture

« Les Corps quotidiens » explore la place du corps dans nos quotidiens. Dans ce premier épisode, rencontre avec Yorick, contrôleur aérien.

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Séréna Moglia, La rue, 2018 © Adagp, Paris.

Dans « Les Corps quotidiens », Claire Juge propose d’explorer la place du corps dans nos quotidiens, et notamment dans nos vies professionnelles. Au fil de six épisodes, elle est allée à la rencontre d’une coiffeuse, d’un ostéopathe, et même d’un contrôleur aérien… Pour leur demander comment ils utilisent leur corps dans leur métier.

Dans ce premier épisode, Yorick, contrôleur aérien, raconte comment il utilise sa voix pour guider des pilotes. C’est un récit où il est question de fréquences, de tensions et d’une voix qui n’appartient pas exactement à la personne qu’on aurait imaginé.

« Les Corps quotidiens » est un podcast imaginé, écrit et tourné par Claire Juge, produit par Clara Garnier-Amouroux de l’Onde Porteuse. La musique originale est de Julie Roué et l’illustration est de Séréna Moglia. Merci à Yorick Chekroun, à Bruno Demeule et l’organisme de contrôle de Clermont-Ferrand. Merci à l’association Matières Vives.

La poudre blanche vraiment branchée ?

Actus

« Le snif » semble à la mode, et cela s’observe par l’image « cool et branchée » que les jeunes générations se font de la cocaïne. Comment expliquer l’augmentation et la « démocratisation » de l’usage de cette substance ?

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©EPA/LUIS TEJIDO/Photo via MaxPPP

La France est l’un des pays européens où les adolescents consomment le plus de produits stupéfiants et notamment des produits de synthèse. Après le cannabis, la cocaïne est aujourd’hui la deuxième drogue la plus consommée par près de 600000 personnes en France, selon l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT). Avec notre invitée Marie Jauffret-Roustide, sociologue à l’Inserm et membre du conseil scientifique de l’observatoire des drogues, nous allons revenir sur l’évolution de la consommation de cocaïne. 

Carness Gnomba et Michaël Grelat

Le dessous du couvercle de nos poubelles jaunes

Environnement

« Ça va dans quelle poubelle ? » C’est une question que vous vous êtes probablement déjà posé lorsque vous étiez sur le point de jeter un emballage. Dorénavant, depuis janvier 2023, tous les emballages plastiques doivent être déposés dans la poubelle jaune. Que deviennent ces déchets et sont-ils tous revalorisés ?

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©PHOTOPQR/L’ALSACE/Jean-Marc LOOS

En France, selon les régions, le tri sélectif ne s’est pas organisé de la même manière.  Pourtant trier ces déchets existe depuis bien longtemps. 

Le 24 novembre 1883 fut promulgué le premier arrêté pris à Paris pour que les propriétaires d’immeubles mettent à la disposition de leurs locataires des récipients communs, munis d’un couvercle, pour contenir les déchets ménagers. L’arrêté imposait également le tri des déchets en prévoyant l’installation de ce qu’on appelait alors des « boîtes à ordures ». Une pour les matières putrescibles, une autre pour les papiers et les chiffons et une troisième pour le verre, la faïence et les coquilles d’huîtres.

Les siècles se sont écoulés, les déchets se sont accumulés…Et nos poubelles se sont colorées, avec l’arrivée du tri sélectif mis en place par l’entreprise CITEO, il y a maintenant une trentaine d’années. Du vert pour le verre, la poubelle noire pour le tout-venant et une poubelle jaune pour carton, papier, alu, acier… Et c’est justement là que le casse-tête commence. Que faire des tubes de dentifrice, des pots de yaourt ou encore du film alimentaire ? Selon Citeo, « quatre Français sur cinq expriment des doutes au moment de trier leurs emballages« .

Alors pour nous faciliter la tâche et réduire les erreurs de tri, depuis le 1er janvier 2023, tous les emballages plastiques doivent être déposés dans la poubelle jaune. C’est ce qu’on appelle la simplification du geste de tri. 

Certaines villes n’ont pas attendu 2023. À Clermont-Ferrand par exemple, la simplification du geste de tri a été adoptée en mai 2021. Mais au-delà des poubelles jaunes qui se remplissent plus rapidement, quels en sont les résultats et que deviennent nos déchets ?

Rhadia de la rédaction du Chantier a demandé à Michel Valente de la direction de la gestion des déchets à la métropole de revenir sur le parcours de ces nouveaux déchets considérés dorénavant comme recyclables. Avec Frédéric Roux, directeur régional chez Citéo, nous avons fait le point sur le développement des filières pour traiter « ces nouveaux déchets ». À notre micro, Chloé Dumontel de l’antenne de Zéro Waste à Saint-Etienne, a relevé les limites de l’utilisation du plastique.

Rhadia U, Michaël Grelat et Emma Delaunay

Crise énergétique : Quelles conséquences pour les artisans boulangers ?

Social

La hausse des prix de l’énergie touche particulièrement le secteur de la boulangerie. À Nantes, l’artisan boulanger Eric Marché à saisi l’occasion pour repenser sa façon de produire et de consommer.

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©LE CHANTIER/ Dans la boulangerie Pain Beurre et Chocolat

Depuis près d’un an, les 33 000 boulangeries du pays voient leurs factures d’électricité exploser en raison de la crise énergétique. La profession est particulièrement touchée car leurs fours, généralement électriques, sont très énergivores.Ces augmentations, couplées à la hausse du prix des matières premières, provoquent de plus en plus de faillites et inquiètent l’ensemble du secteur.  

Comment ces artisans s’adaptent-ils à cette hausse des prix ? Quelles solutions peuvent-ils mettre en œuvre pour résister ? Et si cette crise était aussi l’occasion de revoir leur façon de produire et de consommer ? 

Pour y répondre, Fanny Jouault, de la rédaction nantaise du Chantier, est allée rencontrer l’artisan Eric Marché dans le fournil de sa boulangerie “Pain, beurre et Chocolat”, quartier St Félix à Nantes.

Fanny Jouault et Capucine Frey

Tinhï Kmou : l’anti-gaspillage alimentaire solidaire

Environnement

À Nantes, l’association Tinhï Kmou distribue gratuitement et sans condition de ressource, des invendus alimentaires. Une démarche anti-gaspi et solidaire.

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© LE CHANTIER /Alain Taha, le président de de l’association Tinhï Kmou

Chaque année en France, près de 20% de la nourriture produite finit à la poubelle. Ça représente 150 kg de nourriture gâchée par personne et par an, soit 10 millions de tonnes. Des chiffres qui donnent le vertige sachant que selon sa dernière étude, l’Insee recense près de 9 millions de pauvres.  

Depuis 4 ans, l’association nantaise Tinhï Kmou, portée par Alain Taha son président, s’est engagée pour que des produits consommables finissent dans des assiettes plutôt qu’à la poubelle. Les bénévoles glanent les invendus à la fin des marchés, auprès de grossistes et de grandes surfaces. Ces produits sont ensuite distribués gratuitement aux 300 personnes qui se retrouvent 4 soirs par semaine au local de l’association. Chez Tinhï Kmou, les mots ont leur importance. L’association ne “récupère” pas, elle “sauve” des produits. De même, les personnes qui viennent se servir ne sont pas des “bénéficiaires” mais des “militants anti-gaspi”. Alain Taha tient à ce que l’association soit avant tout un lieu de rencontre et de partage. Pour cette raison, la distribution se fait sans condition de ressource.

Christophe Chauveau de la rédaction nantaise du Chantier a rencontré les militants anti-gaspi, les bénévoles et Alain Taha, le président de de l’association Tinhï Kmou.

Christophe Chauveau et Capucine Frey

Magic bolide #51 Quoi de neuf docteur ?

Culture

De la nouveauté qui fait palpiter nos ventricules !

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C’est le programme de Magic Bolide cette semaine avec le retour euphorique des new yorkais de Geese, un album étonnant en approche de Django Django avec des rythmiques house, le nouveau Dépêche mode, les aventures très cinématographiques du surdoué français Forever Pavot et des coups de coeur comme si il en pleuvait. On découvrira l’espiègle belgo-nippone AILI, le duo franco-australien Kill The Pain, les excentriques anglais Dutch Oncles et le trouble provoqué par les mélodies suaves et intrigantes des canadiens de Men I Trust, sans oublier un hommage à Trugoy du trio rap De La Soul et la saga Bittersweet Symphony qui connaît un nouvel épisode avec le retake rap de Ren.

Christophe Crénel

Les technologies “low tech” enseignées aux élèves ingénieur.e.s

Environnement

Centrale Nantes est l’une des premières écoles d’ingénieur.e.s à proposer à ses élèves une option “Low tech”. Comment enseigne-t-on la Low tech et qui sont ces ingérieur.e.s nouvelle génération ?

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En 2018, Clément Choisne jette un pavé dans la mare lors de la remise de son diplôme d’ingénieur de l’Ecole Centrale Nantes. Au micro, il exprime ses doutes et son malaise. Il remet en question l’utilité de sa formation et du diplôme qu’il vient d’obtenir. Les études qu’il vient de suivre ne sont pas en adéquation avec les enjeux planétaires liés au changement climatique. La vidéo de son discours fera le buzz et sera reprise par de nombreux médias.

4 ans plus tard et un changement de direction à la tête de l’école nantaise, une option “low tech” est désormais proposée aux étudiants et aux étudiantes. 

La Low tech, que l’on pourrait traduire par “technologie douce”, veut prendre le contre-pied de la high-tech : produire sobrement, grâce à des technologies simples et à faible impact environnemental et social. À Centrale Nantes, l’option repose sur la conduite d’un projet. Cette année, les étudiants planchent sur l’aménagement, grâce à des technologies low tech, du catamaran de Roland Jourdain. Le skipper, déjà très engagé dans la démarche low tech, est arrivé deuxième cette année de la course au large La route du rhum avec un bateau muni d’une coque fabriquée en fibre de lin.

Pour comprendre comment la Low tech est enseignée et qui sont ces ingénieurs nouvelle génération, Christophe Chauveau de la rédaction nantaise du Chantier est allé rencontrer le responsable de l’option, Jean-Marc Benguigui, et les 6 étudiants de cette toute première promo low tech.

Musique : YMNK 

Christophe Chauveau et Capucine Frey