Du Biscuit – Les journalistes de retour à l’école

Environnement

Toute cette saison, « Du Biscuit » s’intéresse sur la façon dont les médias s’emparent de l’urgence climatique. Pour ce nouvel épisode, direction Tours pour les Assises du journalisme.

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Edouard Reis-Carona, Jean-Pierre Dorian, Vincent Giret (visio) et Sidonie Watrigant lors d’une table-ronde aux Assises du journalisme de Tours, le 28 mars 2023. Crédit photo : Jean Tramier

Depuis septembre dernier, Du Biscuit décortique le traitement médiatique de l’urgence climatique dans cette 3e saison. Après avoir scruté la façon dont les journalistes travaillent sur cette thématique brûlante, il était temps de se demander comment ils et elles étaient formés aux enjeux de ce dérèglement du vivant. Avec un chiffre en tête : il y a un peu moins de dix ans, seulement 1% des étudiants en écoles de journalisme avaient suivi une formation dans le domaine des sciences dites dures, de l’ingénierie ou de la santé.

Depuis, un changement s’est-il opéré dans les écoles ? Comment les rédactions rattrapent-elles l’écart entre le bagage de leurs journalistes et l’urgence de se saisir de ces questions ? Les processus de recrutement ont-ils évolué depuis quelques années ? Les sciences rebutent-elles toujours autant les aspirants journalistes ?

Pour en parler, Du Biscuit reçoit :
Sidonie Watrigant, directrice de l’école ESJ-Pro,
Jean-Pierre Dorian, directeur de la rédaction de Sud-Ouest,
Édouard Reis-Carona, rédacteur en chef à Ouest-France

Dans une deuxième partie d’émission, nous entendrons la députée Violette Spillebout au sujet de la mission flash dédiée à l’éducation aux médias et à l’information.

Un épisode enregistré au Mame à Tours, à l’occasion des Assises du journalisme. En partenariat avec Radio Campus.

Tiphaine Crézé
Réalisation : Francisque Brémont

Un programme réalisé avec le soutien du Ministère de la Culture

Magic Bolide #55 En voiture Simone

Culture

Thématique vrombissante cette semaine.

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A l’heure ou voiture rime avec No Future, Magic Bolide s’intéresse à la vision fantasmée d’un véhicule qui depuis l’après guerre inspire les artistes, une voiture qui rime pour beaucoup avec vitesse, sexe, liberté ou évasion. Vous verrez que l’on peut s’enflammer autant pour la Ford Mustang que pour la Renault Fuego, pour la Mercedes Benz ou la Chevrolet 409 chère au Beach Boys. L’actualité musicale à 4 roues nous emmènera à la découverte des nouveaux albums de Miossec ou Forever Pavot et notre saga nous fera tailler la route aussi avec Stupeflip, Gainsbourg, Janis Joplin, Kavinski ou Wilson Pickett. En voiture Simone ! On évoquera aussi cette expression qui, loin d’être une blagounette à connotation machiste, est un hommage à une femme pilote d’exception, une pionnière sur les rallyes aux aventures multiples, Simone des Forest !

Christophe Crénel

ZAFER KRÉOL – Peut-on vivre de la musique à La Réunion ?

Culture

Territoire peu étendu, nombre limité de concerts, isolement géographique… Les facteurs qui rendent difficile la vie des artistes à La Réunion sont nombreux. Mais ils ne sont pas insurmontables. 

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Ti Rohff R2.0, Tias et Rolian sont trois artistes aux carrières bien distinctes. Ils font part de leur cheminement, de leur difficulté comme de leur réussite.

Petite île isolée dans l’océan Indien, La Réunion n’en reste pas moins une grande terre d’artiste. De nombreux musiciens et chanteurs comme Danyel Waro, Kaf Malbar, Christine Salem, Baster, Maya Kamati, Davy Sicard ou Jacqueline Fareyrol portent haut la culture réunionnaise. Derrière eux, des milliers d’artistes font vibrer l’île au quotidien. Pour autant, est-ce facile de vivre de sa musique sur un si petit territoire ? 

Entre un nombre limité de concerts, l’isolement géographique et, parfois, un manque de moyens et de compétences spécifiques, la vie des artistes locaux n’est pas si simple. 

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Tias, chanteur pop-folk aux influences issues du maloya, a quitté son poste de professeur des écoles pour se lancer dans sa carrière musicale. S’il arrive à en vivre, c’est au prix d’une imagination débordante. 

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Après des débuts prometteurs, Rolian, spécialisé dans la musique urbaine, éprouve des difficultés à vivre de son art. Selon lui, un manque de structures pour accompagner les artistes au quotidien se fait ressentir. Il pointe aussi un manque de personnels qualifiés. 

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T Rohff R2.0, lancé dans la musique il y a trois ans, livre son regard de jeune artiste sur ce milieu.

Pourtant, des structures existent pour accompagner les artistes. La société des auditeurs compositeurs de musique (Sacem), dont le principal rôle est de collecter et répartir les droits d’auteur, est l’une d’eux. Son directeur régional, Michel Mey, nous détaille ses actions. 

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Michel Mey est le directeur de la Sacem à La Réunion.

Le Pôle régional des musiques actuelles de La Réunion propose également de nombreuses aides à destination des artistes locaux. Jean-François Cadet, son directeur, nous explique en quoi elles consistent.

Marie-Aurore Gisquet

ONE TWO ONE TWO – LE PODCAST DE LA COOPÉRATIVE DE MAI

Culture

Il y a quelques semaines, à l’occasion du 23e anniversaire de cette salle de concert emblématique à Clermont-Ferrand, nous avons posé notre studio dans le hall de la Coopérative de Mai pour enregistrer le premier épisode de ONE TWO ONE TWO.

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One Two One Two est le premier podcast de la Coopérative de Mai. Pour cet épisode consacré aujourd’hui à l’engagement des femmes artistes, ainsi qu’à la place des musiques traditionnelles dans la création contemporaines, nous sommes en compagnie du duo Uzy Freyja, Gladys Samba des Mamans du Congo, de David De Abreu de l’AMTA ainsi que de nos hôtes Sarah Schmitt et Ludovic Lefrançois.

Une émission qui vous est présentée par Emma Delaunay, réalisée par Francisque Brémont avec la participation de Benoît Bouscarel.

Magic Bolide #54 Comme un ouragan

Culture

Avis de tempête pour le printemps avec une actualité musicale impactée par le climat social.

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Gontard chante « Ce qui restera de nous » un inédit qui résonne fort à nos oreilles dans la période trouble que l’on traverse avec ses sombres prévisions pour le futur, Wendy Martinez, elle, préfère s’appuyer sur l’espoir et l’exemple de femmes fortes qui la porte dans ses envies d’un autre monde et Glauque dépeint nos âmes troublées avec une poésie noire qui prépare la sortie de son premier album. La tempête gronde mais le vent printanier porte aussi quelques nouveautés euphoriques avec de nouveaux singles pour The Chemical Brothers, Geese, Benny Sings, Rahill ou A Certain Ratio et, côté français, le nouvel EP d’Annael et ses chansons pleines d’un groove électronique addictif, les mélodies d’April March qui revient accompagnée du duo normand Staplin, les puissantes envolées électroniques de Baptiste Lagrave et un Best of qui consacre le glam rock transgressif du trio Dead Sexy !

Christophe Crénel

ZAFER KRÉOL – Les plantes médicinales, un trésor à protéger

Environnement

Largement utilisées pour se soigner à La Réunion, les plantes médicinales connaissent un futur incertain. Si l’attrait est là, la transmission de ces connaissances, maîtrisées par les anciennes générations, se fait de moins en moins envers les jeunes. Des tisaneurs et des associations œuvrent pour que cette tradition ne se perde pas.

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Photo Aplamedom Réunion / L’association Aplamedom forme les personnes qui souhaitent maîtriser l’utilisation des plantes médicinales

1 500 variétés de plantes, dont 650 endémiques et déjà 27 inscrites à la pharmacopée française. La Réunion est un vrai trésor de biodiversité que ses habitants utilisent pour se soigner depuis longtemps.

Une question d’histoire puisque la colonisation a fait venir des travailleurs issus de pays et de cultures différentes, qui maîtrisaient déjà les bienfaits de ces plantes. Une question économique aussi puisque la Réunion d’avant était peu développée et ses habitants très pauvres. Utiliser les plantes était alors la seule façon pour eux de se soigner.

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Photo Aplamedom Réunion / Claude Marodon (à droite) est le président de l’association de plantes aromatiques et médicinales de La Réunion (Aplamedom)

Les tisaneurs, des figures très respectées

Suite à la départementalisation de La Réunion intervenue en 1946 et la montée en puissance de la médecine conventionnelle, la transmission de ces connaissances s’est affaiblie, surtout chez les jeunes. Mais des associations comme l’Aplamedom œuvrent pour la sauvegarde et la transmission de ces savoirs. Claude Marodon, président de l’association et pharmacien à Saint-Denis, nous explique les vertus de ces plantes et les actions de son association.

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Photo Franswa Tibère Tizanèr / Franswa Tibère, tisaneur, connaît parfaitement les bienfaits de chaque plante médicinale

Les tisaneurs, figures très respectées sur l’île, maîtrisent l’utilisation et les bienfaits de ces plantes médicinales. Franswa Tibère, logé dans les hauts de Saint-Paul, est l’un d’eux. De l’apprentissage de son métier à la transmission de ses savoirs, il nous explique son quotidien particulier.

Un diplôme d’ethnomédecine unique en France

Preuve que la médecine traditionnelle -et l’utilisation des plantes pour se soigner- est répandue à La Réunion, un diplôme universitaire d’ethnomédecine y a vu le jour. Le but : que les professionnels de santé maîtrisent ce domaine. Il s’agit de la seule formation de ce genre en France. François Taglioni, son directeur, nous en détaille sa genèse et son contenu.

Christopher Genetay

Clermont à l’heure du rock british

Culture

Du 30 mars au 1er avril, « God Save Clermont » va enflammer la ville avec des groupes venus de Londres, Sheffield ou Nottingham.

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© Photographe / AGENCE DE PRESSE

Du 30 mars au 1er avril, Clermont-Ferrand s’anime avec « God Save Clermont », le plus british des festivals. Pendant trois jours, dix groupes venus de Londres, Sheffield ou Nottingham, joueront dans différents bars de la ville avant une soirée mémorable à la Coopérative de mai le samedi soir.

Jean-Pierre Bonnetier, musicien et membre de l’association Volcano, à l’initiative de l’événement, est au micro du Chantier pour présenter le festival mais aussi évoquer le lien entre Clermont et l’esprit rock.

Irphan Khan

Théâtre et Histoire : Jean Zay à Riom

Culture

Que reste-t-il, dans la mémoire collective de la République, de cet homme aux multiples engagements ? L’Histoire lui a-t-elle suffisamment rendu hommage ? Quelle dette avons-nous envers lui ? Est-ce grâce au théâtre, qui lui était si cher, que cette figure resurgit sur la scène contemporaine ? Quel devenir pour le lieu de sa détention, l’ancienne maison d’arrêt de Riom, entre mémoire et histoire ?

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Le comédien Xavier Béjà interprète Jean Zay. (Crédits : Cie Théâtre en Fusion)

Le 30 mars à 20h, au Rexy Théâtre de Riom, sera donnée la pièce Jean Zay, L’homme complet de la compagnie Théâtre en Fusion, à l’invitation de l’association AMARIOM, qui œuvre à la mise en valeur de l’ancienne maison d’arrêt qui abrita, durant les années noires du régime de Vichy et de l’Occupation, d’illustres personnages : Léon Blum, ancien Président du Conseil du Front Populaire, Edouard Daladier, ancien Président du Conseil et signataire des Accords de Munich en 1938, mais aussi le maréchal De Lattre de Tassigny.

Jean Zay y vécut incarcéré du 8 janvier 1941 jusqu’au 20 juin 1944, avant d’être assassiné par la Milice, aux ordres de Darnand, le bourreau français, dans un bois près de Cusset (Allier). Tout concourt en sa personne : ministre de l’Education nationale et des Beaux-Arts du Front populaire en 1936, parlementaire et officier, pour être acteur du drame historique qui se jouera dans les geôles du régime de Vichy, dont il était la bête noire -juif, franc-maçon, et contre l’armistice de juin 40 !

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La radio Le Chantier, pour évoquer cette soirée du 30 mars, a demandé au comédien, Xavier Béja, qui a adapté Souvenirs et solitude, récit de captivité et interprète de Jean Zay, ce que représente d’incarner un tel homme –« se mettre dans les pas de son écriture »-, et à Michel Cochet, au metteur en scène de Jean Zay, L’homme complet, quels ont été ses partis pris (minimalistes) qui confèrent force et sobriété à l’ensemble.

Cette soirée, c’est un lieu, une prison qui a failli disparaître, comme nous l’explique Jacques Carré, président de l’association AMARIOM, mais aussi les raisons d’un combat -la sauvegarde et la mise en valeur de ce patrimoine inestimable-. Enfin, Hélène Mouchard-Zay, seconde fille de Jean Zay, et fondatrice du Centre d’Etude et de Recherche sur les Camps d’Internement dans le Loiret (CERCIL) qui sera présente à cet événement, et avec laquelle il sera possible de dialoguer autour de ses engagements, nous a confié quelques souvenirs ! Et combien lui importe que cette prison, qu’elle a connue au berceau, devienne lieu de mémoire et d’histoire !

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Légende : Madeleine Zay quittant la prison avec ses deux filles, Catherine et Hélène – Musée de la Résistance en ligne

Dernière lettre de Jean Zay à son épouse Madeleine :
19 juin 1944 (veille de son assassinat)
Mon cher petit amour bien aimé,

Voici la dernière étape, celle qui sera brève
et au bout de laquelle nous nous retrouverons unis
et tranquilles dans notre bonheur, avec nos filles.
Elle était inévitable ; il faut la supporter avec
courage et confiance, avec une certitude entière
et une patience inébranlable. Ainsi je ferai,
même loin de toi, même sans nouvelles. Chacun de nous
restera plus près que jamais de la pensée de l’autre
et lui inspirera à distance toute sa force. Je
te confie mes filles et sais comment tu les gar-
-deras ; je te confie papa, dis-lui surtout de
n’avoir aucune inquiétude d’aucune sorte ; tu
le rassureras pleinement, ainsi que Jacqueline.
Je pars plein de bonne humeur et de force.
Je n’ai jamais été si sûr de mon destin et
de ma route. J’ai le cœur et la conscience
tranquilles. Je n’ai aucune peur. J’attendrai
comme je le dois, dans la paix de ma pensée,
l’heure de vous retrouver tous.

A bientôt,
Jean Zay

Hugues Chevarin

Souvenirs et solitude, Jean Zay, Editions Belin, 2017

Hélène Mouchard-Zay, du sens de la justice au sens de l’Histoire”, une série de l’émission A voix nue sur France Culture.

L’association des amis de Jean Zay

Quatre vies en résistance, une exposition au Panthéon !

Une robotique à taille humaine

Actus

A Nantes, une start up située au croisement de la technologie de pointe et du social, tente de démocratiser l’accès des aides techniques au handicap.

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Selon les chiffres de L’Organisation Mondiale de la Santé, près d’un milliard d’individus vit avec un handicap et seulement 10% d’entre eux ont accès à ce que l’on appelle des « technologies d’assistance ». Pourtant, la recherche dans le domaine de la robotique médicale fait des progrès. Par exemple, des « exosquelettes » permettent aujourd’hui à des personnes paraplégiques de marcher à nouveau. Or, ces solutions restent rares, coûteuses et complexes d’utilisation.

David Gouaillier, docteur en robotique, a créé en 2018 la start up Orthopus pour relever le défi de démocratiser la robotique médicale. La start up nantaise fabrique des assistants robotiques : des supports de bras qui se fixent sur un fauteuil roulant. Ils sont destinés à des personnes souffrant de faiblesse musculaire des membres supérieurs. Comme un exosquelette, l’assistant vient porter le bras et aider la personne à retrouver du mouvement. En février dernier, l’entreprise a réalisé une levée de fonds de 2 millions d’euros. Ils serviront à financer un essai clinique. Son l’objectif : déposer une demande de remboursement, auprès de la sécurité sociale de leur premier dispositif “Orthopus supporter”.

Natacha Pouyat et Laurent Cassès de la rédaction du Chantier ont rencontré David Gouaillier, le capitaine d’Orthopus, et Mona Jamois, en charge de la communication et du marketing.

Natacha Pouyat et Laurent Cassès

Les Corps quotidiens

Culture

« Les Corps quotidiens » explore la place du corps dans nos quotidiens. Dans ce deuxième épisode, rencontre avec Sonia, coiffeuse.

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Séréna Moglia, La rue, 2018 © Adagp, Paris.

Dans « Les Corps quotidiens », Claire Juge propose d’explorer la place du corps dans nos quotidiens, et notamment dans nos vies professionnelles. Au fil de six épisodes, elle est allée à la rencontre d’une coiffeuse, d’un ostéopathe, et même d’un contrôleur aérien… Pour leur demander comment ils utilisent leur corps dans leur métier.
Dans ce deuxième épisode, Sonia, coiffeuse, arpente son salon sur sa chaise à roulettes et nous explique avec une voix douce comment sa façon de se tenir décidera de notre coupe de cheveux.

« Les Corps quotidiens » est un podcast imaginé, écrit et tourné par Claire Juge, produit par Clara Garnier-Amouroux de l’Onde Porteuse. La musique originale est de Julie Roué et l’illustration est de Séréna Moglia. Merci à Sonia Beaumont et aux clientes de son salon de coiffure.