Quelle place pour la faune sauvage en ville ?

Environnement

Alors que cet été le Parlement européen a voté une loi “restauration de la nature” imposant aux États membres de réparer les écosystèmes abîmés, certaines métropoles comme Nantes ont déjà engagé cette démarche depuis plusieurs années. 

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© Jean-Luc Flémal / BELPRESS /MAXPPP – Nesting box in the city | Nichoir en ville 17/04/2023

La loi sur la restauration de la nature votée le 12 juillet dernier par le Parlement européen a pour objectif d’éviter l’effondrement des écosystèmes et de prévenir les effets les plus graves du changement climatique. La restauration de la nature ne signifie pas la protection des espaces naturels, mais bien la réparation des écosystèmes endommagés. Cela implique de vivre et de produire avec la nature, en ramenant de la diversité partout, y compris dans les zones où a lieu une activité économique, par exemple dans les villes.

Le territoire de Nantes et sa métropole compte 60% d’espaces naturels et agricoles. On y trouve 9 000 hectares de zones humides, 1 000 kilomètres de cours d’eau et un important maillage bocager. Depuis plusieurs années, la métropole nantaise s’est engagée dans une politique de reconquête de la biodiversité. 

Ce programme de “renaturation” s’appuie notamment sur la mise en place de réservoirs de biodiversité et de corridors pour les relier entre eux. 

Pour comprendre comment concilier urbanisme et protection des écosystèmes urbains, Christophe Chauveau et Laurent Casses de la rédaction nantaise du Chantier ont rencontrés Olivier Poisson, le président du Groupement des Naturalistes de Loire Atlantique .

Laurent Cassès, Christophe Chauveau et Capucine Frey

Aux prises avec Camille

Le Chantier part à l’assaut des championnats para-escalade ! Notre poulain dans cette compétition exigeante c’est Camille Brassier. Il pratique en amateur l’escalade depuis 5 ans en ayant une malformation de la main droite. Et même s’il reste modeste quand les gens lui font des louanges (trop à ses yeux), Camille aime la gagne et espère bien se faire une place sur le podium. Mais intérieurement, après quoi Camille Brassier grimpe-t-il ?

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©Sylvain Jouve / mars 2023/ Camille Brassier et Emma Delaunay au championnat de France para-escalade à Besançon

Pendant 4 mois, la journaliste Emma Delaunay l’a accompagné dans cette longue période d’entraînement et a entretenu avec lui une conversation vocale sur whatsapp. Une sorte de journal de bord intimiste jusqu’à l’échéance des championnats de France. Aux prises avec Camille est une série en 3 épisodes, un récit sincère et énergisant pour prendre de la hauteur.

L’usurpation d’identité, un phénomène exponentiel

Actu

Le développement sur internet des démarches et services en ligne multiplie les occasions pour les fraudeurs de se saisir de l’identité des autres internautes. Quelles en sont les conséquences ? Et comment lutter contre l’usurpation d’identité ?

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©PHOTOPQR/L’ALSACE/Vanessa MEYER

En France, plus de 46 % des personnes, par leur boîte mails, sont victimes d’un piratage numérique. Les informations volées sont, par exemple, leur nom et prénom, des photos, des adresses électroniques ou des adresses IP. Tous ces éléments permettent à l’usurpateur de réaliser des opérations financières ou des actes répréhensibles, au nom de la victime. Face à ce phénomène exponentiel, des associations d’aides aux victimes sont là pour les accompagner dans leur parcours judiciaire et les aider à se reconstruire après une vie bouleversée. C’est le cas de France Victime, une fédération qui regroupe l’ensemble des associations d’aide aux victimes qui porte les voix et droits des victimes dans leur parcours judiciaire. 

Pour aborder ce sujet, Delphine Du Pavillon reçoit Jérôme Moreau, président de la Fédération France Victime et Maître Marie-Camille ECK, du Cabinet MCE Avocats, avocate au barreau de Paris et spécialisée dans la défense de victimes d’usurpation.

Émission de lancement du Chantier Parle à Zot

Actus

Le Chantier Parle à Zot n’existe que depuis quelques jours. Revivez la naissance d’une radio !

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Le studio de Parle à Zot

Mirana, Fabien, Luxone et Kilian (du premier au dernier plan) enregistrent une émission dans le studio de Saint-Denis de La Réunion.

Au sommaire de cette émission inaugurale : des portraits des journalistes de la rédaction de Saint-Denis, du live et des débats passionnants sur la culture et l’emploi, des thèmes qui nous sont chers et sur lesquels ont accepté d’intervenir Audrey Coridon (graffeuse, directrice de l’Académie des Camélias, centre socio-culturel à Saint-Denis), Angélique Goodall (directrice régionale de Pôle Emploi à La Réunion), Jean-Yves Rochoux (économiste, chercheur au Cémoi, Centre d’économie et de management de l’Océan Indien) et Katy Toave (artiste du groupe Simangavole).

Suivez ce lien pour écouter la radio Le Chantier Parle à Zot sur internet.

Quelle recette pour l’inclusion ?

Social

Quand la préparation des repas permet de sortir de l’isolement en créant du lien. Zoom sur deux cantines solidaires qui proposent aux habitantes et habitants d’un quartier de se rencontrer autour de la préparation d’un repas, et de sortir de la solitude.

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© Jean-Luc Flémal / BELPRESS/MAXPPP – Nesting box in the city | Nichoir en ville 17/04/2023

La rédaction du Chantier s’intéresse aujourd’hui aux cantines solidaire, celles qui ont le goût de tisser du lien social tout en cuisinant de bons produits à moindre prix. Nedjma Paul, Firoz Ahmed et Irphan Khan ont poussé la porte de la cuisine de l’association clermontoise Co-cooking, basée dans le quartier de Croix-de-Neyrat, pour rencontrer les cuisiniers et cuisinières, dont Pascal Ruet.

Dans les grandes métropoles, 70% des citadins reconnaissent avoir souffert de solitude. Pour palier à cette souffrance, le réseau des petites cantines a été créé avec cette même volonté : faire du lien entre les habitants à partir du repas. Orlane Query, responsable de la petite cantine Lyon Perrache, nous parle de l’aspect social et cosmopolite de ce lieu. Depuis la création de la première cantine dans le quartier de Vaise à Lyon, 12 autres ont aussi ouvert leur porte.

Un sujet de Nedjma Paul, Firoz Ahmed et Iprhan Khan, montage : Moïse Grelier et Emma Delaunay

L’appartement d’insertion, un dispositif pour se relancer dans la vie

Actus

Pour reprendre pied après un parcours cabossé, l’association réunionnaise Allons Déor propose, en plus de logements à loyers modérés, un accompagnement social.

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Loyers en hausse, constructions en baisse, marché locatif très tendu, insalubrité… En France, la crise du logement couve. Et elle fait déjà des dégâts, notamment chez les plus démunis. La Réunion n’échappe pas au phénomène. Sur l’île, 40 000 demandes de logements sociaux sont en attente. Si une solution à grande échelle reste à trouver, des initiatives émergent pour mettre à l’abri des locataires à la vie cabossée.

C’est le cas d’Allons Déor. A Saint-Denis, l’association accueille 8 locataires au sein de logements d’insertion. Ici, ces hommes et ces femmes, qui ont connu la prison, les squats ou l’hôpital psychiatrique, paient un loyer modéré. Surtout, ils sont suivis dans leurs démarches par une équipe médico-sociale.

Une façon de reprendre vie, au sein d’un immeuble qui servait, il y a peu encore, à accueillir des touristes au sein de locations saisonnières… Tout un symbole.

Aurore Gisquet et Luxone Niamdila

Zafer Kreol : Rhum à La Réunion, le revers de la médaille

Culture

Produit phare de La Réunion, le rhum se trouve partout : dans les rayons, sur les marchés, en soirée. Mais derrière cet alcool, troisième produit de consommation le plus exporté sur l’île, se cache une réalité moins reluisante : fort taux d’alcoolisme, fiscalité avantageuse des producteurs et passé douloureux.

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Le rhum a toujours occupé une place importante dans les traditions réunionnaises : en apéritif entre amis ou avec de la famille, bien sûr, dans les grands événements, les mariages, baptêmes et même lors d’un décès. Il est possible de boire du rhum sec voire infusé avec des plantes, des fruits ou des épices, qu’on appelle rhum arrangé. Un produit qui séduit de plus en plus les consommateurs.

Un produit largement exporté 

Une omniprésence du rhum qui s’explique. Près de 3 000 planteurs cultivent plus de 22 000 hectares de canne, soit 54 % de la surface agricole de l’île. Le rhum est le troisième produit de consommation le plus exporté. En 2021, il a rapporté 21 millions d’euros.

Mais derrière ce produit érigé au rang de tradition se cache une réalité moins reluisante. 

Le docteur David Mété, addictologue au CHU Félix Guyon et président de la fédération régionale d’addictologie de La Réunion, alerte régulièrement sur les méfaits de l’alcool, dont le rhum est l’un des représentants sur l’île. Ce spécialiste est en guerre contre les producteurs de rhum, qui bénéficient d’une fiscalité allégée, leur permettant de vendre des bouteilles de rhum à bas prix. Ce qui aux yeux du Dr Mété favorise la consommation de cet alcool fort qui peut avoir des conséquences dévastatrices. 

François Hoarau sait de quoi il s’agit. Ancien alcoolique, il a bu pendant vingt ans un litre de rhum par jour. Sorti de l’enfer, il raconte sa rédemption, lui qui accompagne désormais des personnes voulant s’en sortir, au sein de l’association Les maillons de l’espoir.  

Dans la broyeuse de l’industrie sucrière

Si l’on fait un bond dans le passé, l’histoire de la canne à sucre et du rhum est forcément liée à l’esclavagisme. Au début du XVIIIe siècle, c’est d’abord le café qui est cultivé par des esclaves achetés à Madagascar et dans les pays d’Afrique de l’est. 

Au début du XIXe siècle, les colons se tournent vers la production de canne à sucre. L’arak, ancêtre du rhum, est aussi produit, en petite quantité. Ce n’est qu’en 1848 que l’esclavage est officiellement aboli sur l’île. Mais face aux besoins, les producteurs engagent des « hommes libres » venus d’Inde, Afrique de l’est, Madagascar ou Chine. Cependant, leur condition de vie n’est pas meilleure. 

Au début des années 1900, les distilleries se multiplient sur l’île. Le rhum est produit en grande quantité, pour le marché local mais aussi pour l’exportation. Au fil des ans, les progrès techniques limitent les besoins en main d’œuvre. Patrice Pongérard, anthropologue, historien et consultant en ingénierie culturelle explique comment l’industrie du rhum a fauché les anciens travailleurs agricoles, remplacés par les machines. 

Astrid Aracksing et Aurore Gisquet

Magic Bolide #61 Trop chaud pour travailler !

Culture

Magic Bolide dit non à la canicule et au stress de rentrée en apportant sa dose de fraîcheur.

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Nouveaux disques, nouveaux singles, nouveaux projets, voilà le programme rafraîchissant de cet épisode de reprise avec notamment le retour magistral des anglais de Yard Act. Le groupe de Leeds a signé le tube rock le plus dansant de l’été. Il sera question aussi de Geese ou de The Streets. Beaucoup d’artistes français également au sommaire avec mon coup de coeur pour le trio français Par.sek et son électro du futur nappée d’une poésie déjantée qui fait du bien, les excellents nouveaux singles de Stuck in The Sound et Exsonvaldes et même Stupeflip dans l’actualité de cette rentrée pour la sortie de la B.O du film Parenthèse.

Christophe Crénel

Antenne sensible : Balade sonore aux Vergnes et à Champratel

Actu

Antenne Sensible a posé cet été, au quartier des Vergnes, ses transats et ses micros. La radio Le Chantier a réalisé avec les habitant.es une balade sonore de leur quartier. L’occasion d’évoquer mémoire, souvenirs et traditions et partager des moments de vie !

La radio le Chantier vous propose de visiter les Vergnes autrement… Une balade vivante, intime, parfois décalée et sensible ! Rendez-vous à 11h et 15h, le samedi 16 septembre devant le centre social des Vergnes, sous l’arbre à palabres (point numéro 8).

Le parcours de la balade et la sélection des lieux ont été réfléchis avec les habitant.es et la rédaction inclusive de la radio Le Chantier. Ces épisodes peuvent s’écouter indépendamment et sans respecter un ordre précis.

À écouter ici : https://podcast.ausha.co/antenne-sensible-balade-sonore-aux-vergnes

Scopitone : l’Art de la médiation

Actus

Comment rendre la culture accessible à tous les publics ? Scopitone, le festival nantais des cultures électroniques, propose jusqu’à ce dimanche 17 septembre de découvrir des œuvres d’art numériques accompagnés par des médiatrices culturelles.

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© Arnaud Laffont /Scopitone

À Nantes, la 21e édition de Scopitone, le festival des cultures électroniques et des arts numériques a ouvert ses portes. Et il y en a pour les yeux comme pour les oreilles car Scopitone fait se rencontrer les nouveaux talents de la scène musicale électronique internationale avec une sélection d’œuvres d’art numérique. 

Stereolux, l’équipement culturel qui porte l’événement, est à l’image de son festival : c’est un espace où cohabitent concerts, expositions, conférences mais aussi création, recherche et expérimentation artistique. Pour partager et transmettre ces découvertes artistiques au plus grand nombre, la structure mène depuis de nombreuses années des actions culturelles en direction de publics parfois éloignés de la culture. 

Dans l’espace d’exposition du festival, des groupes de jeunes et de moins jeunes sont accompagnés par des guides conférencières pour mieux comprendre le propos des artistes et pourquoi pas percer le secret des œuvres.

Nataliia Zakharchuk de la rédaction nantaise du Chantier a suivi une visite guidée aux côtés d’une des classes de 3e du collège Aristide Briand à Nantes.

L’exposition Scopitone est gratuite. Vous pouvez la visiter jusqu’à ce dimanche 17 septembre. RDV sur l’île de Nantes dans les Halles 1&2 ainsi qu’à la galerie de l’Ecole des Beaux Arts. Pour réserver une visite guidée, direction stereolux.org.

Musique : Telenoia

Nataliia Zakharchuk et Capucine Frey