Le Chantier - Les voies nouvelles

Rennes : budget sensible au genre

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Le 29 mars dernier, la ville de Rennes votait son premier budget genré.

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© Vincent Michel / PHOTOPQR / LE TELEGRAMME / MAXPPP

Après Lyon, la ville de Rennes est la deuxième métropole française à adopter un budget genré. Nadège Noisette, adjointe aux finances, explique que cette mesure portée durant la campagne des élections municipales est au début de son processus de mise en place.

Les institutions internationales ont depuis déjà quelques années fait des propositions en ce sens.
« Puisque chaque ministère et niveau de gouvernement possède un budget, prévoir le budget avec la promotion de l’égalité des genres en tête a le potentiel d’aider les décideurs politiques à résoudre les inégalités qui sont ancrées dans les politiques publiques et les allocations des ressources », peut-on lire sur le site de l’Organisation de Coopération et Développement Économiques (OCDE).

Le Conseil de l’Europe a, en 2015, défini les contours d’un budget genré.

« L’intégration d’une perspective de genre dans le processus budgétaire est une application de l’approche intégrée de l’égalité entre les femmes et les hommes dans le processus budgétaire, écrit l’organisation européenne dans son rapport. Cela implique une évaluation des budgets existants avec une perspective de genre à tous les niveaux du processus budgétaire ainsi qu’une restructuration des revenus et dépenses dans le but de promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes. »

En janvier 2019, le Haut Conseil à l’Égalité entre les Femmes et les Hommes (HCEfh) avait publié un rapport dédié au budget genré et, en début d’année, le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) dans une résolution publiée le 25 février dernier, insiste sur le fait que « l’espace public reflète les inégalités » mais des solutions existent : mise en valeur du matrimoine, encourager la mixité dans les études d’urbanisme, encourager les collectivités à adhérer à la Charte européenne pour l’égalité des femmes et des hommes dans la vie locale, par exemple.

Effectivement, la France connaît un retard important sur cette question. La mise en place de ces budgets genrés soulève des débats très médiatiques et souvent stériles.
Pourtant, bien des aspects de la vie quotidienne sont concernés : mixité, parité, espace public féminisé, gratuité des protections hygiéniques, entre autres mesures. Voilà les possibles directions, et ce ne sont pas les seules que peut emprunter un budget genré et offrir un nouveau visage à la ville !
Rennes, comme Lyon, s’engage dans un long processus de transformation.

Hugues Chevarin

Wah ! Un concept de mentorat exclusivement féminin

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Wah ! choisi la non mixité dans son programme de mentorat. Selon Stéphanie Gembarski, chargée de mission à la Fédération des lieux de musiques actuelles (FEDELIMA) et coordinatrice du dispositif, la non mixité peut favoriser la prise de parole.

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« Le programme de mentorat, c’est un espace, un temps, un moyen que se donnent 28 femmes ou personnes discriminées de par leur genre pour trouver des clefs d’émancipation, d’affirmation de soi, et la non mixité répond à ces enjeux. »

Ce dispositif met en relation une mentore, personne plus expérimentée dans un domaine, à une mentorée, candidate du dispositif, qui souhaite évoluer.

Ce programme spécifique aux musiques actuelles accompagne des professionnelles de la musique à sortir de l’isolement, à dépasser les freins rencontrés, à s’inscrire dans un réseau, à vivre une expérience de sororité (solidarité féminine), à oser prendre sa place.

Wah ! – Plateforme ressources pour l’égalité et la diversité dans les musiques

Aline Saldanha

La Louvière se mobilise pour Ronaldo

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Originaire de République Démocratique du Congo, Ronaldo Mbumba a émigré en France à l’âge de 15 ans. Il vient d’être touché par un avis d’expulsion par le Préfet du Cantal. Gwendal Le Berre, directeur de l’EHPAD La Louvière revient sur cette surprenante annonce, et nous raconte comment ce jeune homme, au fil des ans, a pu s’intégrer et réussir à trouver sa place.

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Gwendal Le Berre, directeur de l’EHPAD La Louvière à Aurillac, a été « un petit peu stupéfait de cette annonce » car Ronaldo travaille depuis 2019. Il avait signé un contrat et avait un titre de séjour en règle.

Il nous raconte aussi « qu’au début, malgré cette mauvaise nouvelle, Ronaldo s’est toujours mis en retrait et n’a jamais demandé de l’aide ».

Le Directeur de l’EHPAD nous fait part du « parcours exemplaire » de Ronaldo. Alors que le manque de soignants se fait lourdement ressentir, le jeune homme a toujours été présent pour les résidents de la résidence La Louvière.

Vous aussi, signez la pétition !

Souhila Bouab

Quelle en est la cause ?

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« L’éclat de tes yeux s’est envolé, quelle en est la cause, quelle chose étrange l’a remplacé… » C’est sur ces mots que s’ouvre le morceau La Ruée Vers L’Or, qui donne son nom au premier album du musicien Matt Low. Si bien sûr, il faisait déjà partie, depuis quelques années, de ces belles promesses de la musique indépendante, il pose aujourd’hui les pierres d’une œuvre solide, ambitieuse, à la maturité artistique captivante.

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Si la filiation avec Jean-Louis Murat, est une piste pour mieux comprendre l’exigence musicale de Matthieu Lopez de son vrai nom, elle serait insuffisante pour envisager pleinement toute la singularité et la vision de cet esthète auvergnat. Matt Low, c’est d’abord une voix profonde, chaude, apaisante, une voix qui prend son temps, pour mieux explorer l’émotion, une voix qui respire pour regarder plus loin que le bout de son nez.

Matt Low c’est aussi la dualité entre les mots et la musique, ce rapport fusionnel entre des chansons aux textes élégants et poétiques, et une inspiration musicale fortement ancrée dans la folk, le rock et la pop. Et concrètement de longues heures passées à écouter Neil Young, PJ Harvey, Sparklehorse, Courtney Barnett, Shannon Wright, Cat Power… sources d’inspirations revendiquées, revenant souvent d’ailleurs comme des totems au cours de ses interviews.

Avec son premier long format, Matt Low se présente comme un artiste à la croisée des chemins. A la croisée des chemins de sa propre musique : elle s’envole, se libère, se densifie, en rompant avec les habitudes, en suivant son instinct, en se nourrissant de l’inspiration de nouveaux compagnons de route comme Yann Clavaizolle à la batterie et Jamie Pope à la basse, tout en s’appuyant sur les fidèles comme Olivier Perez de Garciaphone, Pauline Audigier, Clément Chevrier, Kate Fletcher… À la croisée des chemins de sa vie d’homme, surtout quand elle emporte sans prévenir votre ami (Mon Ami) alors qu’elle vous a aussi apporté le bonheur de la paternité. À la croisée des chemins de la réflexion personnelle et philosophique, nourrie par ces instants solitaires à rêver le monde et à interroger la vie (Dans Ma Poche, La Ruée Vers L’Or, La Notice).

Indéniablement, ce disque a ainsi joué un rôle libérateur, permettant par l’écriture, la composition, l’interprétation d’évacuer ce trop plein d’émotions et de sentiments, qui parfois ne demande qu’à sortir par les mots et les notes. La Ruée Vers L’Or est par là-même un disque d’amour, au sens noble du terme, un disque qui permet à son créateur de déclarer par des détours poétiques, et même par instants par les mots des autres (Vert Pomme), à ses proches qu’il les aime, mais aussi tout simplement à la vie, malgré les doutes, les souffrances et les difficultés (Le Retour).

Comme le dit très bien Matt Low, il y a quelque chose d’étonnant dans la façon dont son œuvre résonne avec la crise que nous connaissons depuis plus d’un an, alors qu’au départ (il y a presque trois ans maintenant), la matière avait quelque chose de très intime et très personnelle.

Si La Ruée Vers L’Or est un disque profondément introspectif et mélancolique (Loup), parfois léger et romantique (Lucide Naiveté), il reste aussi et surtout un disque lumineux et apaisé (Quand La Lumière Tombe, Vert Pomme) qui ne sombre jamais dans le désespoir et nous tend généreusement la main. Si nous le savions déjà inconsciemment depuis quelques années, Matt Low se hisse aisément aujourd’hui aux côtés de figures amoureuses de l’écriture et de la mélodie de la scène française, que sont Bertrand Belin, Mathieu Boogaerts, Françoiz Breut, Joseph d’Anvers, Pauline Croze, La Féline, Gérald Genty, Dominique A… et bien sûr Jean-Louis Murat.

La Ruée Vers L’Or est à découvrir toute la semaine sur l’antenne du Chantier à travers des extraits d’interview et la diffusion de morceaux. Il sera l’invité exceptionnel de Christophe Crénel, ce vendredi dans Magic Bolide pour clôturer en beauté une semaine spéciale consacrée à sa découverte. Il est disponible depuis le 2 avril 2021 via Microcultures et Kuroneko.

Cinq vinyles dédicacés sont à gagner cette semaine, pour participer, rien de plus simple, envoyez un mail à : [email protected] !

Bonne chance !

Laurent Thore

Chômage : A-t-on (vraiment) tout essayé ?

Social

Après deux années et demi d’enquête, le journaliste et grand reporter Benoît Collombat, de la cellule d’investigation de Radio France, et son compère Damien Cuvillier, dessinateur, font paraître aux Éditions Futuropolis : Le choix du chômage. De Pompidou à Macron, enquête sur les racines de la violence économique.

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© Rémy Perrin / PHOTOPQR / LE PROGRES / MAXPPP

Depuis plus de quarante ans, en France, le chômage ne cesse de croître !
Alors, comment accorder du crédit à cette assertion : « On a tout essayé » !
Mais a-t-on (vraiment) tout essayé ?

Ainsi commence cette trépidante enquête en bande dessinée !

Celle-ci fait la preuve, que non content de ne pas combattre le chômage, nos gouvernants en ont fait le choix, non seulement en France mais aussi dans tous les pays de la Communauté européenne au tournant des années 70.

A cette date, et après sa « longue marche » depuis les années 30, le néolibéralisme atteignait au but : imposer aux États de se mettre au service des intérêts privés. Dans la préface, le cinéaste britannique Ken Loach, brosse le tableau des « années terribles » d’un ultralibéralisme furieux, incarné par Margaret Thatcher.

La France, elle non plus, ne sera pas épargnée par ces politiques de rigueur budgétaire, même les socialistes en prendront le virage, quitte à une « sortie de décor » sociale : le chômage de masse !

Du « sale boulot » de Laurent Fabius à la non moins célèbre formule d’Emmanuel Macron il n’y a pas d’argent magique, l’ouvrage explique, avec maestria, la politique monétaire de la France confiée à quelques hommes, pas tout à fait de l’ombre : personnel politique, économistes et directeurs de banque centrale. Benoît Collombat et Damien Cuvillier sont allés à leur rencontre pour entendre leurs explications, leurs démentis, leurs dénis, voire leurs confessions ! Et parfois, comme au greffe, leurs dépositions…

Les auteurs, dans un subtil travail de flash-back, reviennent sur la complexe construction européenne, indissociable de notre récente histoire française. Ils montrent que le néolibéralisme, couplé à l’ordolibéralisme, s’est insinué au cœur de l’Union.

benoît collombat le choix du chômage le chantier radio

Le choix du chômage. De Pompidou à Macron, enquête sur les racines de la violence économique

Benoît Collombat et Damien Cuvillier signent là une bande dessinée tout à la fois passionnante comme une enquête policière et des plus instructives sur ce long processus d’abandon par les États de l’Union européenne des moyens de gouverner. Sociologues, économistes et philosophes viennent mettre au jour les mécanismes de ces politiques (néo)libérales, les racines de cette violence économique ! Ce travail, dans le droit fil de l’Antimanuel d’économie de Bernard Maris, est un outil de compréhension de l’économie, à la portée de tou.te.s, et un moyen pour étayer le débat d’une autre politique.

Hugues Chevarin

Sous Terre : et si le sol m’était conté ?

Culture

Sous Terre narre l’histoire de Suzanne, une jeune fille qui participe au concours lancé par Hadès, le dieu des enfers, pour trouver son remplaçant. Lors de son périple elle découvrira en même temps que le lecteur la réalité des enfers : grouillante de vie.

Mathieu Burniat a développé cette bande dessinée en collaboration avec Marc-André Selosse, professeur au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris, spécialiste des symbioses mycorhiziennes. Le Chantier n’eut d’autre choix que de s’intéresser à cette BD.

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Mathieu Burniat est un auteur et dessinateur de BD belge. Passionné par la cuisine il réalise en 2014 La Passion de Dodin-Bouffant et en 2016 Les Illustres de la Table avec Benoist Simmat. Également en 2016, est publié Le Mystère du monde quantique bande dessinée de vulgarisation scientifique réalisée en collaboration avec le physicien théoricien Thibault Damour, qui a largement su trouver son public.

Passionnée de science et de connaissance, Mathieu Burniat remet le couvert cette année avec sa nouvelle bande dessinée de vulgarisation scientifique, Sous Terre, sortie le 19 mars dernier.

Dans cette épopée, le lecteur est invité à suivre l’aventure de Suzanne, une jeune fille qui, pour ressusciter un ami, se lance dans le concours qu’Hadès, le dieu des enfers, a lancé pour trouver son remplaçant. Pendant son odyssée elle se liera d’amitié avec Tom, un jeune garçon plus intéressé par l’idée d’ouvrir une épicerie que de régner en enfer. Suzanne découvrira en même temps que le lecteur les richesses et la complexité du sol.

Sous Terre, une bande dessinée de Mathieu Burniat sortie le 19 mars 2021 au Éditions Dargaud. Pour suivre son travail, rendez vous sur son Instagram.

Christophe Rossignol

« Ce texte seul ne permettra pas de tenir nos engagements »

Actus

Le projet de loi climat et résilience est issu des 149 propositions de la convention citoyenne pour le climat qui a réuni pendant 6 mois 150 citoyens tirés au sort, de tous âges et tous profils. Il est très critiqué par les associations, les opposants et les organisations qui réclament une « vraie loi climat ». Cendra Motin, rapporteure de ce projet de loi, répond aux questions du Chantier sur ce texte.

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Cendra Motin
© Aurélien Morissard / IP3 PRESS / MAXPPP

Le projet de loi Climat et résilience, arrivé à l’Assemblée nationale le lundi 29 mars, est issu des 149 propositions de la Convention citoyenne pour le climat qui a réuni, pendant 6 mois, 150 citoyens tirés au sort, de tous âges et tous profils. Et lors du lancement de cette assemblée citoyenne, il y a deux ans, Emmanuel Macron avait promis : Ce qui sortira de cette convention, sera soumis sans filtre soit au vote du Parlement, soit à référendum, soit à application réglementaire directe.

Mais, selon un décryptage du journal Le Monde, seulement 18 des 149 propositions ont été reprises sans filtre dans le texte de loi. Les citoyens de cette Convention ont d’ailleurs accordé la mauvaise note de 3,3/10 aux décisions retenues par le gouvernement.

Rapporteure de ce projet de loi, Cendra Motin, députée LREM de la 6è circonscription de l’Isère est au micro du Chantier.

Tiphaine Crézé

Magic Bolide sort sa baguette magique !

Culture

Au programme cette semaine, un tour de l’actu musicale mais aussi une chasse aux fées et aux sorciers. Il y a des artistes qui ont ce pouvoir enchanteur de nous transporter, de nous ensorceler et leur élixir est plus qu’essentiel en cette période.

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Dans la playlist, Kate Bush, mais aussi Siouxsie And The Banshees, Bat For Lashes, Christine And The Queens, une interview coup de cœur de la franco américaine Coco Bans, sans oublier quelques loups et sorciers comme les bretons de We Wolf ou ce grand diable de Screamin’ Jay Hawkins.

Christophe Crénel

Le contraste des émotions et des vibrations

Culture

Programme riche en couleurs et en émotions pour ce 11e Circuit Cool, qui passera par le rap avec Fomo et Richi, la nu soul avec Thaïs Lona, la fusion avec le groupe malgache Kristel, la folk avec le duo Queen Of The Meadow, le renouveau des musiques trad’ avec Cocahna, Barrut et Tatu Trio, le jazz libre avec Paar Linien, le rock héroïque avec Caribou Bâtard, Monster Magnet et Baron Crâne et bien sûr par l’album du Chantier, cette semaine, Concorde, œuvre du producteur de musiques électroniques Alexandre Bazin.

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Concorde est un long format plein de sensibilité, d’espaces, de recoins, un long format immersif et captivant, jouant sur la profondeur de champ et les paysages sonores, une collection de 10 titres longs en bouche, qui s’installe dans l’inconscient au fur et à mesure des écoutes. Retour dans Circuit Cool sur ce disque attachant et immersif.

Le rap fourmille en ce moment d’idées, de productions et de créativités, il ne se passe pas un jour sans qu’un nouvel artiste se dévoile, à l’image de FOMO, déjà repéré sur notre antenne, à travers son flow à la précision chirurgicale, mais aussi à l’image du jeune rappeur Richi, nouvelle promesse égotrip de la scène lyonnaise, à retrouver ce soir à 19h en live stream pour Les Rendez-Vous Modernes de L’Épicerie Moderne.

Richi retrouvera ce soir sur la scène de l’Épicerie Moderne, une musicienne étonnante, Thaïs Lona, repérée notamment par Ibrahim Maalouf, qui l’a signé sur son label Mister Ibé. Elle évolue depuis quelques années vers une musique de plus en plus hybride, où elle confronte son background hip-hop et rap, à la soul, au jazz et à la musique électronique comme sur le très envoûtant Allure.

Kristel est un étonnant trio, qui a débuté à Antananarivo, la capitale de leur île natale, Madagascar. En route vers un nouvel album Take It Easy, ils s’insurgent dans un manifeste contre la pollution qui met en péril l’écosystème précieux et naturel de Madagascar, à travers leur nouveau titre Mafy Loha.

Changement d’univers musical avec le duo Queen Of The Meadow, soit la complicité entre le musicien Julien Pras et la formidable musicienne Helen Ferguson, La Louve est le premier extrait de Survival Of Unfittest leur prochain album, qui pourrait être un jeu de mot autour d’un titre du groupe de rap culte Mobb Deep ou peut-être autour de la théorie de l’évolution de Darwin.

Bascule dans Circuit Cool dans l’univers cosmopolite, vivant et très actuel des musiques trad’, à travers trois entités à la fois différentes et complémentaires dans leur personnalité sonore et musicale mais partageant une relation très forte avec la culture occitane, Cocanha, Barrut et Tatu Trio.

Le voyage musical de Circuit Cool passera aussi par le jazz libre et habité de Paar Linien, quartet réuni autour du saxophoniste Nicolas Stephan. Leur album est sorti justement aujourd’hui sur l’excellent label Discobole. Comme l’explique très bien Nicolas Stephan, dans ce groupe :

Chaque musicien est libre de jouer n’importe quelle partie de n’importe lequel de ces morceaux à n’importe quel moment.

La fin de l’émission aura une tonalité très rock avec l’insolence et la sauvagerie de Caribou Bâtard, duo guitare batterie garage rock, qui renverse la bien-pensance à grands coups de riffs bruyants, de cris libérateurs, de rythmes infernaux mais aussi de clip complétement barjo comme celui dévoilé il y a quelques jours pour le titre héroïque Bento Pesto.

Mais aussi l’un des groupes les plus cultes des musiques heavy, encore en activité, Monster Magnet qui avec Mr. Destroyer reprise de l’étonnant Poobah, annonce la sortie d’un album de reprise pour la fin mai prochain, A Better Dystopia, une belle manière de rappeler que Monster Magnet se revendique fièrement et crânement comme les descendants des Stooges, de Black Sabbath et de Motorhead.

Et Circuit Cool se terminera sur l’envolée épique et progressive du trio Baron Crâne, qui voit ces jours-ci son album Commotions, réédité par le label indé Mrs Red Sound.

Circuit Cool est à retrouver tous les vendredis à 18h sur l’antenne du Chantier, puis en replay.

Toutes les nouveautés musicales du Chantier sont à découvrir sur nos playlists Spotify, n’hésitez pas à vous abonner.

Laurent Thore

Des rencontres inédites pour les rendez-vous modernes

Culture

Ce vendredi 2 avril, Le Chantier met un coup de projecteur sur les Rendez-vous Modernes de l’Épicerie Moderne, salle de concerts emblématique, basé à Feyzin dans la banlieue lyonnaise. Pour comprendre le projet et l’esprit de cette initiative volontaire et active, nous recevrons dans la matinale du Chantier, Manon Raymond et Sacha Taupiac, respectivement en charge de la communication pour la première, de l’accompagnement des groupes et de l’organisation des résidences entre autres pour le second.

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Nous verrons que Les Rendez-vous Modernes sont avant tout une manière de dépasser la situation actuelle et d’innover, car comme la plupart des lieux de culture, l’Épicerie Moderne est évidemment fermée au public. Ainsi, en soutien aux artistes émergents de la scène lyonnaise, le principe de résidence, déjà très présent dans le projet historique de cette structure emblématique des musiques actuelles, a pris un nouvel élan et donne d’étonnantes rencontres artistiques à découvrir en live stream à l’heure de l’apéro, les vendredis à 19h.

Le Chantier est très heureux de relayer à travers sa page Facebook, les prochains Rendez-Vous Modernes, le 2 avril autour de Richi et Thaïs Lona, le 16 avril avec Claire Days et Logar, le 30 avril avec The Horsebites et Seb Radix et le 7 mai avec Bégayer, Eloïse Decazes et Julien Desailly.

Plus d’infos sur le site et sur le Facebook de l’Épicerie Moderne :
http://www.epiceriemoderne.com/infos-pratiques/actus/
https://www.facebook.com/lepiceriemoderne

Une playlist pour mieux découvrir les artistes à venir ou déjà programmés dans le cadre des Rendez-vous Modernes.

Laurent Thore