Environnement
A l’Est de Nantes, la construction d’un éco-quartier voulue par la Métropole soulève la colère de riverains et de militants écologistes. Les opposants multiplient les recours en justice. Le dernier en date vient d’être rejeté ce mardi 27 février par le tribunal administratif.
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©Sauvons les Gohards
A quoi ressemble aujourd’hui cette zone que Nantes Métropole veut aménager ? On y trouve des champs, des fermes urbaines, des sous-bois, des friches naturelles et des ruisseaux, mais aussi des bidonvilles par endroits. Le projet prévoit de faire sortir de terre 2700 logements sur 180 hectares d’anciennes friches maraîchères.
Pour comprendre l’origine du conflit qui oppose les habitants et la métropole nantaise, il faut remonter le temps. La commune de Doulon essentiellement composée de terres maraîchères devient un quartier de la Ville de Nantes en 1908. Au fil du développement industriel et ferroviaire, la population se transforme : ouvriers, cheminots et maraîchers s’y côtoient jusque dans les années 60. Des logements, une zone industrielle et un lycée sont construits. Les terres maraîchères disparaissent peu à peu. Quelques hectares résistent jusqu’en 2016 où le conseil métropolitain décide de créer une ZAC : Zone d’Aménagement Concerté pour répondre aux besoins de logements de la métropole nantaise. Militants et riverains s’opposent à la bétonisation de l’une des dernières zones fertiles de la ville.
Un reportage signé Sophie Le Lann et Christophe Chauveau avec Simon Citeau Élu Ville de Nantes, adjoint du quartier Doulon-Bottière, Esther Le Cordier et Gaëtan Foulon du collectif Sauvons les Gohards et Margot Medkour du mouvement Nantes en commun.
Sophie Le Lann, Christophe Chauveau & Capucine Frey