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La démission de Yannick Morez, le maire de Saint Brévin en Loire Atlantique, a remis sur le devant de la scène la question de l’isolement des élus face aux menaces et aux agressions. Ce mercredi 24 mai, plusieurs élus appellent à une marche de soutien dans les rues de Saint-Brévin.
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© PHOTOPQR/OUEST-FRANCE/Thomas Brégardis/Ouest-France. Mairie de Saint-Brévin-les-Pins.
Plusieurs élus dont Johanna Rolland, maire de Nantes et André Laignel, vice-président de l’Association des Maires de France appellent à une marche ce mercredi 24 mai en soutien à Yannick Morez, le maire démissionnaire de St Brévin-Les-Pins en Loire Atlantique. Sa commune était la cible de l’extrême droite depuis l’annonce du projet de transfert d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA). Après des mois d’insultes, de menaces et l’incendie criminel de son domicile, il a pris la décision de mettre prématurément fin à son mandat et de quitter la commune dans laquelle il vivait depuis 32 ans. Sa démission jette une lumière crue sur les violences contre les élus et sur l’inaction des services de l’Etat. Elle s’inscrit également dans un mouvement plus large. Au mois d’avril dernier, 1 293 maires soit 3,7% d’entre eux auraient démissionné depuis les dernières élections en 2020.
Comment interpréter ce phénomène qui selon l’Association des Maires de France est en pleine accélération ?
Explication avec Louise Dalibert, Docteure en Sciences politiques, enseignante vacataire à Nantes Université et à l’Université Catholique de l’Ouest. Elle a étudié la fin de vie politique des élus professionnalisés.
Capucine Frey