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Face à la famine et à l’épuisement des ressources de la planète, François Collart-Dutilleul propose la mise en place d’une démocratie alimentaire.
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A Toulouse, durant le confinement en avril 2020, des étudiants bénéficient des distributions de la Banque alimentaire. © XAVIER DE FENOYL/PHOTOPQR/LA DEPECHE DU MIDI/MAXPPP
Il y a environ 1000 ans, la charte du Mandé au Mali inscrivait 7 principes fondamentaux. Parmi eux, sur une même ligne, le précepte suivant : “la faim n’est pas une bonne chose, l’esclavage n’est pas non plus une bonne chose”. Des siècles plus tard, les personnes en situation d’insécurité alimentaire sont environ 800 millions dans le monde, et plus de 2 milliards de personnes présentent une carence en nutriments. Et si nous mettions en place une démocratie alimentaire pour changer cet état de fait ?
C’est en tout cas la proposition de notre invité, François Collart-Dutilleul. Il est professeur émérite de droit à l’Université de Nantes, spécialiste du droit alimentaire et du droit à la sécurité alimentaire, membre correspondant de l’Académie d’agriculture de France et membre fondateur du Centre Lascaux sur les transitions, qui part de l’hypothèse que l’alimentation ne peut pas être considérée comme une marchandise ordinaire car elle est vitale. Il a publié en 2021 “Nourrir, Quand la démocratie alimentaire passe à table”, aux éditions Les Liens qui libèrent.
Tiphaine Crézé