Environnement
La rédaction du Chantier vous transporte en direction des poumons de la Terre, et plus précisément au cœur de la forêt brésilienne.
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© Martin Wendler / PHOTOSHOT / MAXPPP
La forêt brésilienne, étendue sur 60% de l’Amazonie, est ,elle aussi, victime du changement climatique et des activités humaines.
Selon une étude publiée fin avril par Nature Climate Change : cette partie de la forêt amazonienne a rejeté ces dix dernières années plus de carbone qu’elle n’en a absorbé.
Les forêts absorbent entre 25 à 30% des gaz à effets de serre que nous produisons. Sans elles, le dérèglement climatique serait bien pire.
Les scientifiques s’inquiètent d’un essoufflement des forêts tropicales. Leur crainte : que les forêts ne puissent plus correctement remplir leur fonction de piège à carbone. Et pour la première fois, la forêt brésilienne est à son tour émettrice de carbone.
Et la tendance pourrait s’amplifier. Suite à l’arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro, au niveau politique de protection de l’environnement, le pays n’est pas à son fort et connaît même une hausse de la déforestation.
Mais au-delà de la déforestation, L’étude de Nature Climate Change met en avant la responsabilité méconnue, mais majeure, des « dégradations » de la forêt. Contrairement à la déforestation qui fait disparaître la surface boisée, les dégradations incluent tout ce qui peut l’abîmer, sans pour autant la détruire totalement : arbres fragilisés en bordure des zones déforestées, coupes sélectives, petits incendies, mortalité des arbres liée à la sécheresse. Des atteintes moins facilement décelables que de grandes étendues rasées.
L’Amazonie s’approche du point de non-retour. Et si rien n’est fait, elle pourrait disparaître dans moins de 50 ans et son écosystème avec.
Emma Delaunay