Environnement

En plus d’être la reine du pétrole, l’entreprise Total souhaite désormais devenir le major des énergies renouvelables. La présence de ce géant se retrouve ailleurs que dans les réservoirs des automobilistes, puisque Total s’immisce dans les écoles, les musées, les événements, les stades, la politique… À travers la websérie L’emprise Total, l’équipe d’investigation de l’ONG Greenpeace décrypte comment la multinationale investit nos vies pour garantir la pérennité de son modèle économique.

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edina ifticene greenpeace emprise total le chantier radio

Image de tournage de la web série l’emprise Total.
© LUMENTO

Alors que les activités climaticides de Total sont de plus en plus pointées du doigt, le géant du pétrole reste indétrônable. Comment cette multinationale fait-elle pour préserver ses activités et son autorité ? Sa stratégie se résume au soft power. Nul besoin d’être Einstein pour comprendre que ce concept consiste à exercer une forme d’autorité et de pression sans passer par des moyens coercitifs.

Une notion expliquée par notre invitée Edina Ifticène, chargée de campagne pétrole à Greenpeace France, que nous recevons suite à la sortie de la websérie L’emprise Total. Une enquête signée Greenpeace et qui se décline en 4 épisodes.

« On connaît très peu le soft power de Total. […] Qui est la manière douce, qui va plus s’attacher à se créer une bonne image auprès de la société, qui va plus s’attacher à créer des émotions auprès des personnes et faire accepter l’image de la société et donc de son activité auprès de la population afin de poursuivre son activité. »

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Image de tournage de la web série l’emprise Total.
© LUMENTO

La stratégie d’influence de Total est bien huilée. En plus de s’obstiner à verdir son blason, le géant du pétrole tente de le redorer en investissant les lieux sportifs, culturels et d’éducation. Une pratique qui, pour notre invitée, met en danger l’indépendance de certaines institutions.

« Il faut aujourd’hui expliquer aux administrateurs qu’ils ne peuvent plus continuer à cautionner les activités climaticides, qu’eux aussi ont un rôle à jouer. […] Ces milieux-là considèrent presque qu’ils sont en dehors du débat climatique alors qu’ils sont aussi responsables, ils font partie de la société. »

Emma Delaunay