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D’après une étude publiée en janvier dernier, 44 des 87 médias d’envergure nationale sont désormais aux mains de proches du premier ministre Viktor Orbán. Une situation qui continue d’empirer avec la fin de l’autorisation pour la radio d’opposition Klubradio d’émettre sur les ondes : elle diffusera désormais uniquement sur internet. Matthieu Boisdron, docteur en histoire, chargé d’enseignement à l’Université de Nantes et rédacteur en chef adjoint du « Courrier d’Europe centrale » nous éclaire.

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klubradio hongrie le chantier radio

© Janoa Marjai / EPA / MAXPPP

L’été dernier, Index, l’un des sites d’information indépendants les plus consultés en Hongrie avait vu son rédacteur en chef licencié. Il avait prévenu publiquement que l’indépendance de son journal était en danger après qu’un proche de Viktor Orbán rentre au capital de la régie publicitaire. S’en est suivie la démission solidaire de l’ensemble des journalistes d’Index.

Dimanche, c’est le média indépendant Klubradio qui a migré des ondes vers le web, à la suite d’une décision du pouvoir. Un exemple de plus de la volonté de Viktor Orbán de museler la presse. En dix ans, la Hongrie est passée du 23e rang du classement de Reporters Sans Frontières (RSF) sur la liberté de la presse, au 89e.

Matthieu Boisdron, docteur en histoire, chargé d’enseignement à l’Université de Nantes et rédacteur en chef adjoint du Courrier d’Europe centrale revient sur la relation entre le premier ministre hongrois et les médias, à un an des élections législatives dans le pays.

Tiphaine Crézé et la rédaction du Chantier.