À quoi sert la francophonie ? Quel est l’intérêt diplomatique ? Le Chantier questionne cet atout essentiel pour la France dans la bataille mondiale du soft power
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@ Pool/ Romain GAILLARD /Maxppp. Emmanuel Macron, president de la Republique francaise et Louise Mushikiwabo secretraire generale de la Francophonie.
Fin du XIXe siècle, le terme de francophonie est inventé par le géographe Onésime Reclus pour désigner l’ensemble des personnes qui utilisent le français et sont supposées être francophiles.
Aujourd’hui, plus de 300 millions de francophones dans le monde, 88 états et gouvernement, 5ème langue mondiale… La francophonie c’est bien plus encore. Pour approfondir sur ce sujet nous recevons Matthieu Gillabert, docteur en histoire contemporaine de l’Université de Fribourg.
A-t-on cherché à invisibiliser le “public” et par quels mécanismes s’est accompli ce processus ? A quelle défiance, à quelle concurrence le registre du public a-t-il été soumis ? Quel avenir pour le “public” ?
“Comme si chacun cherchait à s’approprier ce que le mot conserve de valeur symbolique : entre des acteurs étatiques qui “semblent publics” mais qui apparaissent soucieux de montrer qu’ils agissent comme des opérateurs privés et des entreprises privées, qui en sens inverse, mettent une énergie inédite à placer leur action sous le label de l’intérêt général. […] Que l’on pense aux multiples formes de green-, pink-, social-, human rights-washing et autres instrumentalisations des discours d’intérêt général que portent les entreprises dans leur “stratégie de marque” ; mais aussi, du côté des gouvernements, à l’hypertrophie des discours sur l’intérêt public…”
Que recouvre cette notion de “marque employeur du service public”, qui fait très “Start Up Nation”? A quelle subtile confusion prête-t-elle ? A quel détournement du sens du mot “public” aboutit-elle ?Si nous devons répondre à ces interrogations, il est nécessaire d’être “armé.e” sur le sens du mot “public” !
“Public” est un mot aussi ancien que l’Europe, il est aux origines comme la Res Publica (Chose Publique) latine !
Sur les ruines d’une Europe, par deux fois responsable d’un conflit mondial, un programme fort, celui du Conseil National de la Résistance, mettait la question du “public” au cœur de la reconstruction, sinon de l’Europe, à tout le moins celle de la France. Mais, depuis trente ans, on assiste à un affaiblissement, “un effacement” du public.
“La révolution néolibérale s’est en effet réalisée moins contre les Etats que contre ce programme fort du public auquel ils s’étaient pour partie arrimés dans l’après-Seconde Guerre mondiale.”
Antoine Vauchez est politiste, directeur de recherche au CNRS et membre du Centre européen de sociologie et science politique (Université Paris 1, EHESS). Ses travaux portent sur l’histoire du centre du pouvoir européen, du Marché unique à l’euro, mais aussi sur les transformations néolibérales du droit et de l’État.
Il publie dans la, désormais indispensable, collection “Le mot est faible”, aux éditions Anamosa, un titre puissamment évocateur : Public. Au cœur du public s’est lové un système délétère et défiant, celui du pantouflage des hauts fonctionnaires, mettant leur savoir et leur savoir-faire au service de l’intérêt privé. Par ailleurs, le recours aux cabinets de conseil privés s’est accru dans des proportions considérables, faussant toujours plus le jeu normal des institutions du “public”, et accroissant de même la défiance envers elles.
L’auteur balaie le champ des nouveaux possibles du “public” par la mobilisation de puissants leviers démocratiques.
“C’est ici que s’inscrivent les combats pour “la démocratisation de la démocratie” qui se sont multipliés ces dernières années. Ils visent en effet à corriger l’effacement des institutions classiques du public fort, élus, partis et parlements en tête, et ils cherchent à renouer les liens avec le “public faible” des causes citoyennes en prise directe avec les nouvelles attentes et les nouveaux besoins collectifs qu’ils soient sociaux, sanitaires, éducatifs, écologiques, etc.”
Terrain Social, avec le politiste Antoine Vauchez, analyse ce retour du “public” comme un modèle d’avenir !
C’est l’une des fêtes les plus importantes de l’islam, l’Aïd el fitr sera célébré début mai par des milliers de musulmans pour marquer la fin d’un mois de jeûne. Un rendez-vous attendu sur l’île où les communautés cohabitent, loin des polémiques.
Alors qu’en métropole les réflexions islamophobes ont le champ libre sur certains médias, à la Réunion, la communauté musulmane vit loin de ce brouhaha. Comme près d’1.5 milliards de croyants musulmans dans le monde, plusieurs milliers de personnes s’apprêtent à célébrer l’Aïd el Fitr ici, à la Réunion. Une célébration qui s’organise dans l’apaisement et le partage comme nous l’ont raconté plusieurs acteurs locaux de l’islam. Nous avons d’abord rencontré Ali Mzé, l’imam de la mosquée de Sainte-Clotilde qui nous a expliqué le déroulé de l’Aïd el Fitr, ses différences aussi avec l’Aïd Kebir.
Puis nous sommes allées à la rencontre de Charifa, une mère de famille comorienne qui apprécie particulièrement de fêter l’Aïd à la Réunion.
“Le Réunion est une des îles les plus tolérantes au niveau des religions, ici ça n’a rien à voir avec la métropole, il y a de l’ambiance c’est merveilleux” décrit Charifa.
Habitués à vivre entourés de croyances multiples, les Réunionnais montrent une certaine curiosité pour les religions et pratiques des autres communautés. A Saint-Denis, l’association ACLAO porte une volonté forte de partager la culture musulmane et ses particularités comme la danse ou encore la calligraphie.
Chaque célébration de l’Aïd est marquée par la prière de rupture du jeûne, les fidèles vont prier à la mosquée mais aussi en plein air, comme au vélodrome de Champs-Fleuri, à Saint Denis. L’association des volontaires de l’entraide musulmane dyonisiens (VEMD) organise en partie cette prière qui peut rassembler jusqu’à 2000 fidèles. L’association est aussi spécialisée dans l’aide alimentaire aux plus démunis. Pour Yacoub, l’un des membres de l’association, la Réunion est précisément une terre de partage qui permet de célébrer l’Aïd de manière apaisée.
Si les dates des 2 et 3 mai ont été avancées pour fêter l’Aïd en métropole, à la Réunion c’est dimanche premier mai que le ciel sera scruté afin de définir la date exacte de la célébration.
Magic Bolide refait le monde cette semaine avec une nouvelle scène musicale prête à tout chambouler en terme de métissage, de collisions musicales fraîches et de love.
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Au programme des artistes du nouveau monde repérés lors du récent Printemps de Bourges comme la canadienne Lou Adriane Cassidy et ses chansons débridées, Annael, bouleversant et solaire chanteur franco-congolais, le duo inventif belge Charlotte Adigery et Bolis Pupul, sans oublier toute l’actualité musicale de la semaine avec les nouveaux Hot Chip, Wet Leg, Serpent, Lous & The Yakuza, King Gizzard and the Lizard Wizard, le duo canadien Bibi Club ou TEED…
Pouvoir acheter son pain ou un morceau de fromage en bas de chez soi ; un paquet de pâtes sans avoir à faire plusieurs kilomètres en voiture… La plupart des études l’attestent : les Français sont attachés à leurs commerces de proximité. Aux Vergnes on compte seulement 4 commerces pour les quelques 3140 habitants.
Les commerces de proximité initient de véritable pôles de vie et refletent l’atmosphère d’un quartier. Pour le cas des Vergnes, le constat se fait rapidemment : avec une faible offre commerciale, les habitants doivent se déplacer ailleurs pour effectuer leurs achats. Aussi bien la population que les commerçants espèrent voir les choses évoluer avec le projet de renouvellement urbain. Aujourd’hui tous réclamment un bistro, un kebab, un tabac-presse… Mais il faudra encore attendre 2030 pour espérer prendre un café en terrasse place des Droits de l’Homme.
Au cours de cette série d’entretiens passionnants, le podcast « Ecotone » dessine ce qui pourrait devenir un nouveau modèle culturel, pour le futur.
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Quelle place pour l’alimentation dans notre monde futur ? Que peut apporter la cuisine dans la construction du monde de demain ? Entretien avec Eric Roux, ethnologue et journaliste spécialisé sur les sujets liés à l’alimentation.
Eric Roux est le créateur de L’Etonnant Festin, centre de ressources et organisateur de manifestations culturelles à Clermont-Ferrand.
Présenté par Benoît Bouscarel.
Du jeudi 31 mars au jeudi 12 mai à 13h00, retrouvez tous les épisodes d’Ecotone sur Le Chantier.
En ces temps pascals, les pigeons duettistes Merline et Jojo prennent le large, direction l’Amérique du sud où Jojo va faire la connaissance de Paco, le cousin version caliente, de Merline.
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Ces retrouvailles familiales sont l’occasion d’en apprendre davantage sur ce que sont les perroquets stochastiques, leurs utilisations et leurs limites en intelligence artificielle via notamment le Traitement Automatique du Langage Naturel. Ce TALN (ou NLP) est notamment utilisé pour les émobots et autres deadbot… chez un certain Googgley do Brazil…
Viva la playa, viva la cienca…
Dans les quartiers nord de Clermont-ferrand à Champratel, le bruit d’une visseuse retentit. Un atelier de bricolage participatif est proposé tout au long de la semaine aux habitants, dans l’optique de construire ensemble une bibliothèque en bois en forme de bus. Seul bémol : aucun participant à l’horizon.
Pour les vacances de printemps le centre social de Champratel a convié les familles a venir construire une bibliothèque en forme de bus sous la houlette du plasticien Frédéric Baptiste. Une construction qui fera office de coin lecture dans le centre social. Malheureusement l’atelier a été déserté.
Depuis 2017, les habitants des Vergnes sont sollicités pour donner leur avis lors de la concertation urbaine. Ces expérimentations impliquant les habitants et les usagers se multiplient dans la ville de Clermont-Ferrand. Quelle place donne-t-on aux habitants ? Et que résulte-t-il de ces échanges ? Comment la concertation urbaine prend-elle forme ? Le Chantier part à la rencontre des habitants et de celles et ceux qui repensent les Vergnes.
Un autre cadre de vie se profile pour les habitant.e.s des Vergnes. À l’horizon 2030, ils devraient voir sortir de terre ; une maison de santé, une salle des fêtes, 153 nouveaux logements, ou encore une ferme urbaine. D’ici-là deux tours emblématiques et quelques 268 logements disparaitront du paysage, laissant place à la végétation. Des changements considérables discutés entre urbanistes, architectes, la métropole et la population.
Depuis 2017, les premiers concernés sont invités à participer à la réflexion de leur lieux de vie lors des concertations. Aménagement, habitat, équipement, mobilité, santé, sport, éducation… Autant de sujets abordés lors de ces temps où habitant.e.s et expert.e.s se rencontrent. Pendants les cafés hebdomadaires des habitants, les balades urbaines, les réunions ou encore les questionnaires, les idées fusent et la population partage ses souhaits et ses craintes. Le Chantier a enregistré ces échanges.