A Nantes, La Chaumière est un lieu hybride, une friche artistique et solidaire qui fait se rencontrer la culture, le social et la fête. Visite de ce lieu atypique avec son co-fondateur Nicolas Bénardeau.
MEDIA
Ouverture avec Paco Tyson à la Chaumière à Nantes @ Jean-Felix Fayolle
Sur l’île de Nantes, au pied de l’usine Beguin-Say, une façade bariolée, affublée d’un grand bec d’oiseau, semble surveiller les grues du chantier du nouveau CHU… Il s’agit de La Chaumière, une friche artistique et solidaire. Un projet hybride, unique en son genre, qui fait se rencontrer la culture, le social et la fête. Il abrite sous le même toit des chambres d’hébergement d’urgence 115, des expositions, et un dancefloor endiablé. Pari réussi : pour sa première saison, entre début avril et cette fin septembre, La Chaumière a attiré près de 30 000 personnes. Depuis le 15 octobre dernier, la fête est finie mais l’activité d’hébergement d’urgence se poursuit. Nicolas Bénardeau et son équipe sont à la recherche de financements en vue d’une deuxième saison. Si vous êtes banquier ou mécène, n’hésitez pas ! Plus d’info en tapant “La Chaumière Nantes” sur les réseaux.
Sophie Le Lann, Christophe Chauveau, Laurent Cassès & Capucine FreyMusique : Anna & Kittin – Kompromat
Pour limiter les déchets produits par le secteur de la construction, une bourse aux matériaux a été lancée. Son but : revendre à prix réduit du surplus de chantier.
MEDIA
C’est l’un des secteurs d’activités les plus polluants. A La Réunion, 2,3 millions de tonnes de déchets sont générés chaque année par le Bâtiment et travaux publics. Soit 10 fois plus que tout autre secteur. Pour tenter de faire baisser la note environnementale, une bourse aux matériaux a été mise en place. La plateforme en ligne permet au public d’acheter à moindre coût du surplus de chantier, des invendus ou des éléments issus de la déconstruction à un prix défiant toute concurrence.
La rédaction réunionnaise du Chantier fait le point avec Emeline Techer, chargée de mission prévention et gestion des déchêts du BTP à la cellule économique du BTP de La Réunion. .
Ce jeudi 12 octobre dernier, la Fédération des acteurs de la solidarité a organisé une journée de mobilisation nationale : la braderie du social. Le mouvement voulait dénoncer la dégradation des moyens alloués face à l’augmentation des besoins.
MEDIA
La roue de l’infortune, une des animations proposées lors de la #braderie du social, ce jeudi 12 octobre à Nantes. @ L’Onde Porteuse
La #braderie du social, portée par la Fédération des acteurs de la solidarité, a mobilisé de nombreuses associations et structures de l’action sociale sur l’ensemble du territoire national ce jeudi 12 octobre. N’allez pas croire que l’on y a fait de bonnes affaires… bien au contraire ! Cette mobilisation voulait être le cri d’alerte de tout un secteur car c’est le social que l’on brade. Les moyens alloués aux acteurs baissent alors que les demandes explosent. Comment faire face à l’inflation, l’augmentation de la précarité, la panne de l’accès au logement ou aux soins… avec de moins en moins de moyens ? La rédaction du Chantier a interrogé Maïté Fernandez, l’une des organisatrices du mouvement nantais. Rencontre au pied du Château des ducs de Bretagne à Nantes.
La médiation par l’animal permet à un public fragile de stimuler la communication, entretenir et développer l’autonomie, améliorer la dextérité. Tout en passant un bon moment avec chien, chat ou lapin.
MEDIA
Chien, chat, lapin ou encore cochon d’inde, ces animaux de compagnie apportent bonheur à leur propriétaire. Mais on le sait moins, certains d’entre eux apportent aussi beaucoup à un public plus fragile comme les personnes âgées ou en situation de handicap. C’est ce qu’on appelle la médiation par l’animal. La rédaction réunionnaise du Chantier s’est rendue dans un Ehpad de Saint-Denis pour assister à une séance avec Anne-Laure Chaput, intervenante en médiation par l’animal au sein de la structure Anim’A nous.
Hélène Grosbois est un porte-voix radical de la nature et de la biodiversité. Elle milite pour sortir du productivisme occidental afin de restaurer le vivant.
MEDIA
Jean-Marc-Lallemand-BELPRESSMAXPPP
Hélène Grosbois est une experte du vivant. Ex-cadre du monde de la finance, elle a pris un premier virage professionnel en direction de plusieurs organisations environnementales. Son second virage est encore plus radical : en 2019 elle se reconvertit dans le maraîchage biologique. Cette fois, il s’agit de contribuer concrètement à résoudre le problème environnemental. Hélène est assez inclassable. Ses amis l’appellent l’électron libre, le phénomène, l’ovni. Et elle ne pratique pas la langue de bois….
Si dans l’Hexagone, les vacances de la Toussaint riment souvent avec pluie et ciel gris, c’est tout le contraire à La Réunion. Et certains en profitent pour camper.
Les trottinettes électriques gagnent les routes, les trottoirs ou les pistes cyclables. Un moyen de déplacement rapide et efficace mais qui échappe parfois aux règles de sécurité.
MEDIA
Véritable phénomène de mode, la trottinette électrique se développe à toute vitesse. Un moyen de déplacement pratique, efficace et qui permet d’éviter les bouchons, très nombreux à La Réunion, comme l’expliquent Loïc et Grégory, de l’association Runtrott. Un moyen de déplacement qui reste dangereux s’il n’est pas un minimum encadré, plaide pour sa part Marie-Josée Olivier, directrice d’une auto-école à Saint-Denis.
Des “plans” pour favoriser la mixité sociale à l’école sont régulièrement annoncés par les différents ministres de l’Éducation. Au niveau local, plusieurs départements français, dont la Loire-Atlantique, redessinent des cartes scolaires plus justes. Où en est la mixité sociale à l’école aujourd’hui ? Réponse avec le sociologue Choukri Ben Ayed.
MEDIA
Emma BUONCRISTIANI / LE BIEN PUBLIC / MAXPPP
Pour renforcer ou apporter de la mixité sociale dans les collèges, le Conseil départemental de Loire-Atlantique a engagé une mini-révolution au sein des établissements de la métropole nantaise. Objectif affiché : dessiner une carte scolaire plus juste. Le projet prévoit des fermetures et de nouvelles constructions. La nouvelle carte sera dévoilée en janvier 2024 et mise en œuvre à la rentrée suivante. D’autres départements, comme l’Ille et Vilaine ou la Haute Garonne, se sont aussi engagés dans cette démarche. Le gouvernement, via ses Ministres de l’Éducation successifs, annonce régulièrement faire de ce sujet une priorité. Où en est-on aujourd’hui ? La mixité sociale à l’école fait-elle des progrès ? Réponse avec Choukri Ben Ayed, chercheur et Professeur en sociologie à l’Université de Limoges – GRESCO.
Nos pratiques, nos modes de vie, nos systèmes de production et de travail génèrent des déchets, des ruines dont nous ne pouvons faire l’économie ! Le capitalisme doit-il seul s’en occuper au risque d’aggraver les conditions pour toute forme de vie ? En quoi la notion de “commun” doit évoluer pour n’être pas que “bucolique”, comme le souligne notre invité ? De quelle nature sont ces “communs dits négatifs” ? Doit-on repenser de fond en comble les principes, les mécanismes sur lesquels repose notre maison commune ? N’est-il pas temps de renoncer, d’adopter une culture du retrait, du démantèlement que prônent ces penseurs de la redirection écologique ?
MEDIA
PHOTOPQR/VOIX DU NORD/Alexis Christiaen (Pib) ; 19/02/2020 ; Houplines – Friches Hacot Colombier – Usine abandonnée. Photo Alexis Christiaen (Pib) – La Voix du Nord
« Ce à quoi nous sommes prêts à renoncer », ou plutôt « ce à quoi nous sommes prêts à renoncer, pour maintenir les choses précieuses de notre existence ». C’est ce que nous proposons d’appeler un protocole de redirection écologique.”
Dans Héritage et Fermeture, Une écologie du démantèlement, les auteurs -Emmanuel Bonnet, Diego Landivar, Alexandre Monnin, proposaient “contre le front de modernisation et son anthropologie du projet, de l’ouverture et de l’innovation, […] d’inventer un art de la fermeture et du démantèlement : une (anti)écologie qui met «les mains dans le cambouis».”
Alexandre Monnin est enseignant-chercheur, directeur scientifique d’Origens Medialab et directeur du MSc « Strategy & Design for the Anthropocene » (ESC Clermont BS x Strate Ecole de Design Lyon). Auteur d’une thèse sur la philosophie du Web, passé par l’Institut de recherche et d’Innovation du Centre Pompidou, ancien chercheur chez Inria et initiateur du DBpedia francophone, il a travaillé une quinzaine d’années dans le numérique.
Depuis 7 ans, il réfléchit aux enjeux de la redirection écologique, un courant qu’il a co-initié avec Emmanuel Bonnet et Diego Landivar, avec lesquels il a co-écrit Héritage et Fermeture(Divergences, 2021). Il poursuit et augmente cette réflexion dans Politiser le renoncement, toujours aux éditions Divergences.
Nos modes de vie, dans le Nord global en particulier, sont-ils soutenables ? Les déchets générés par l’activité humaine ne cessent de s’empiler, s’ajoutant à ceux plus anciens dont nous héritons. Voilà l’humanité confrontée à la possibilité de sa propre disparition -l’Anthropocène a déjà commencé !-. Quels choix s’imposent pour enrayer cette mécanique fatale ? Quelle écologie pour répondre à ces enjeux vitaux ?
“L’écologie ne peut se penser comme un retour à la nature (ou à une époque antérieure, pré/post industrielle, pré/post civilisationnelle, etc.) sous peine de porter en elle un arrière-plan malthusien ou exterministe. Son défi est désormais d’êtreune écologie des milieux impurs dans lesquels une part grandissante de l’humanité évolue qui cherche à négocier un passage étroit entre deux écueils : l’abandon brutal et immédiat des infrastructures, technologies et modèles, ce que j’appelle des communs négatifs, […] et le maintien de ces réalités à moyen terme”.
“Entre un exterminisme malthusien et un carbo-facisme exterministe, il n’est d’autre choix, nous l’avons dit, que de les tenir à égale distance et travailler à se ménager un passage entre ces deux hydres, une ligne de fuite entre Charybde et Scylla”.
Politiser le renoncement, c’est inscrire à l’agenda démocratique, mais aussi de la justice sociale, des décisions d’ampleur, tant sur la gestion des ces “communs négatifs”, et la mise en place de cet “art de la fermeture” dans tous les domaines. C’est ne pas laisser au seul capital le loisir de décider du bien fondé de la redirection écologique.
“S’emparer des communs négatifs devient la condition pour se «donner les moyens de prendre des décisions concernant les vies et les modes de subsistance qui sont et seront viables aujourd’hui et à l’avenir.»
“Ainsi peut-on conserver l’angle de la fermeture et du renoncement en faisant de la viabilité non pas l’opérateur d’agences supranationales ou de politiques technocratiques mais de revendications ouvrant sur une démocratisation des questions de renoncement et de maintien et leur politisation, à rebours d’approches subpolitiques qui en occultent […] à la fois les enjeux et les alternatives.”
De la ligne de fuite à “la ligne de crête”, politiser le renoncement doit opérer à toutes les échelles, tous les domaines et tous les espaces de vie !
Avec le philosophe Alexandre Monnin, Terrain Social vous invite à un juste renoncement pour le bien commun !
Hugues Chevarin
Poursuivre avec l’auteur :
Il a récemment co-écrit Ecologie du Smartphone (avec Laurence Allard et Nicolas Nova, Le Bord de l’Eau, 2022). Et un Manuel de redirection écologique, Editions de l’Atelier.
Revue Usbek & Rica «Il faut renoncer aux futurs déjà obsolètes» – Entretien avec Emmanuel Bonnet, Diego Landivar et Alexandre Monnin, chercheurs, enseignants et membres de l’Origens Media Lab.
3500 tiers lieux en France : espaces de coworking, fablab, espaces culturels, café. Ces espaces protéiformes sont implantés en ville mais aussi dans les campagnes et viennent avant tout combler un manque au sein d’un territoire .
Une ancienne gare fermée, un vieux garage poussiéreux, une médiathèque sans livre… Tout part d’un lieu vide dans un centre-bourg et la volonté commune de créer du lien entre les habitants et habitantes des petites communes. Proposer une programmation culturelle, rompre avec l’isolement, créer des emplois, retrouver un service de proximité… En campagne, quelles utilités ont les tiers-lieux ?
Réponse avec Christine Lescure de La Licorne, Anaëlle Boucher de la Clef et Agathe Pialo du PMU.