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Cette semaine, Déjà Là s’envole en Irlande du Nord où l’accord sur le Brexit fait resurgir les tensions entre loyalistes et républicains. Et ce, 23 ans après les accords du Vendredi Saint qui ont mis fin aux « Troubles » : 30 ans de guerre civile et plus de 3500 morts. Aujourd’hui, Agnès Maillot, professeure à l’Université de Dublin, revient sur les raisons de la colère.

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© Mark Marlow / EFE / NEWSCOM / MAXPPP

Depuis fin mars, des heurts agitent l’Irlande du Nord. À Derry, à Belfast, la capitale, et dans d’autres villes du pays, des échauffourées font s’affronter les unionistes (ou loyalistes) protestants, qui revendiquent leur lien à la couronne britannique, face aux forces de l’ordre ou, dans certains quartiers, aux républicains (ou nationalistes) catholiques, qui s’identifient comme Irlandais.

Des manifestations qui ravivent les souvenirs des « troubles », trente ans de guerre civile entre unionistes et républicains qui ont fait 3500 morts, 23 ans après l’accord de paix du Vendredi Saint en 1998.

La cause de ces heurts : l’entrée en vigueur, le 1er janvier dernier, de l’accord sur le Brexit, et de la frontière commerciale qu’il instaure entre l’Irlande du Nord et la Grande-Bretagne. Une frontière qui sonne comme une menace pour les loyalistes et peut faire naître des espoirs d’unification chez les nationalistes.

Agnès Maillot, professeur à la Dublin City University, explique la situation.

Tiphaine Crézé